'Qu'est-ce qui se passe dans ton pays?' M'a demandé mon collègue barbadien qui, décidément, n'y comprendra jamais rien.
Certaines choses surprennent, dépassant l'entendement ordinaire. Les dernières élections présidentielles sont l'objet d'objections et contestations massives aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Entre-temps, deux présidents ont prêté serment. Le premier possède le soutien de toutes les institutions (armée, justice, gouvernement), le second compte juste sur le peuple. Le premier a eu Robert Mugabe pour seul hôte président. Le second s'est contenté de sa résidence. Et pour cause? L'un a l'arme et l'autre juste la parole au point d'être traité de farceur de mauvais goût. Un imbroglio total. Au-delà de Joseph Kabila et d'Etienne Tshisekedi, il y a la RDC entière qui s'embourbe dans la honte, le désarroi, le déshonneur.
L'arme, quoiqu'elle terrorise, ne suffit pas à faire taire le mécontentement interieur du peuple. Combien de fois dirais-je que la démocratie n'est pas faite pour nous, Africains? J'en ai une preuve de plus.
La CENI, très certaine des résultats présidentiels, se tourne aujourd'hui vers l'expertise internationale pour les élections législatives tenues le même 28 novembre:
"Des plaintes viennent ainsi de tous les côtés, de l'opposition comme de la majorité. Certains candidats puissants se seraient imposés sur leur personnel électoral pour se faire octroyer des voix. Raison pour laquelle les uns et les autres ont salué la décision de la Céni de recourir à une expertise internationale pour la suite de la compilation des résultats des législatives" (Source RFI: http://fr.allafrica.com/stories/201112260006.html)
Pourquoi la CENI n'y a-t-elle pas recouru pour les présidentielles? Elle en serait sortie plus crédible.
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