7 déc. 2011

Des échos des élections en RDC

"Cher Clav,

La fête de la démocratie se transforme en une veille de guerre civile, malheureusement.
Les résultats provisoires de l'ensemble du pays de font attendre et cela augmente la tension dans la ville de Kinshasa et même dans d'autres villes du pays. Il n'y a pas de couvre-feu, effectivement, mais la ville ressemble à une demi-ville morte; tout le monde a peur et se terre chez soi ou, pour des personnes en vue, à des endroits insoupçonnables. Moi, par exemple, sais-tu où je me terre depuis deux jours ?
 Il y a des risques évidents de violence, mais au fur de temps et des appels au calme de partout, partis politiques d'opposition y compris, cela semble se minimiser, sans l'éloigner définitivement. La prière est devenue le recours de tous, musulmans, chrétiens, animistes et athées convaincus.
A Kenge, Mbemba Cuisse caracole en tête, suivi de Matadiwamba et Mboso. Les "Vieux" font mènent encore la danse dans Kenge, car ils se tapent les trois places de la circonscription de Kenge. Après eux vient un surprenant Mayobo Godé! La première tentative de Kwakwa n'est pas la bonne, mais il a le mérite de commencer. S'il ne fait pas comme Kashala, c'est-à-dire retourner en Europe avant de revenir en 2016, il peut faire son petit trou et percer, dans la durée. Pour le moment, il faut simplement le féliciter d'avoir tenté.
L'ensemble du processus, quoiqu'on en dira et subira, a été chaotique. Il aurait fallu plus de temps et de compétence au sein de la CENI. Il y en a qui votaient encore 48 heures après l'unique jour officiel de vote, sans parler des bureaux de vote qui ont commencé le vote au moment où on devrait les fermer. Tembo et Panzi étaient parmi ces bureaux avec des retards de quelques jours.
Que dire du dépouillement en pleine nuit sans lampes appropriées, à la lumière des bougies! Des rumeurs de bourrage des urnes circulent avec persistence, concernan aussi bien des candidats présidentiels que des candidats à la députation nationale.
Statistiquement, pourtant, ces incidents se ramenent à un pourcentage minime, tant il y a des milliers de bureaux de vote. C'est dommage, mais cela risque de ne pas avoir un gros incident sur la validité des élections. Les dernières tendances placent le président sortant largement au dessus du lot. On va sûrement encore partir pour 5 ans avec lui. Mais attendons encore voir les choses définitives après demain. La politique, comme l'homme, est terriblement dynamique."

SDKV (December 7, 2011)






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