9 déc. 2013

Abbé Alphonse Ndeki Tshimbinji in memoriam

Groningue, 9 décembre 2013. Je viens d'apprendre par un message Facebook de Dr Rémy Mbuya la mort aujourd'hui à Aquila de l'abbé Alphonse Ndeki, prêtre de Popokabaka. Que son âme repose en paix! Après l'abbé Dominique Kahanga, c'est au tour de son cousin à très peu de temps d'intervalle.
Je savais par sa soeur Victorine que l'abbé Alphonse était malade depuis plusieurs mois et que sa santé était préoccupante. Il y a quelques jours, elle m'a dit que la situation devenait grave. Aujourd'hui, le Seigneur a repris son âme. Qu'il en soit ainsi.
C'est à Rome que j'avais connu l'abbé Tshimbinj, en septembre 1979, peu de temps après mon arrivée dans la ville pontificale. Il faisait des études liturgiques à l'Anselmianum, féru de la théorie de la participation. J'appris qu'il avait exercé un brillant ministère à la mission Mawanga ou Panzi avant de venir à Rome. C'est là qu'il a appris le kisuku qu'il parlait si bien. On avait vite sympathisé avec cet aîné lunda polyglotte maîtrisant plus de sept langues . Homme très actif, homme de relations, l'abbé Alphonse avait un carnet d'adresses impressionnant. Il avait plein des projets sur son bureau du Collège St Pierre. Engagé dans la communauté des Zaïrois, il était le liturgiste attitré des messes au rite zaïrois. Je le voyais à chacune de mes visites à son collège.
En 1985, il s'était présenté pour être logé à la procure de Kenge avec trois coopérants italiens. Aussitôt informé de sa présence à Kenge, j'ai décidé de les recevoir à l'évêché de Kenge que l'on venait d'inaugurer. Il en avait gardé un bon souvenir. Je l'avais fait parce qu'il entretenait de bons rapports avec Monseigneur l'Evêque. Deux années plus tard, plus exactement décembre 87, je me trouvais à Rome; il m'a honoré d'un repas non loin du Panthéon.Ce fut notre dernière rencontre.
L'opinion lui reprochera certes d'avoir passé toute sa vie active en Italie; mais elle retiendra qu'il a énormément aidé son diocèse avec des projets de développement. C'est un choix qu'il faut respecter.
Au diocèse de Popokabaka je présente mes condoléances les plus sincères. A Victorine Mayanu et à sa famille biologique, mes sympathies les plus émues. Puisse le Maître de la vie recevoir son serviteur dans son Royaume Céleste. 
Wenda mboti, mbuta mutu!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire