L'analyse de M. Jean M. N'Saka ma N'Saka me paraît biaisée, tirée du tas, quoique relativement bien écrite. L'article s'intitule: "Question à l'abbé Apollinaire Malu Malu: Pourquoi tomber si bas et perdre la face?". Un des rares textes de 7/7 quasi sans fautes de syntaxe ni d'expression françaises. L'auteur est visiblement partisan de "Sauvons la RDC". C'est son droit légitime, je le lui concède. Littéraire apolitique et libre penseur, je voudrais simplement exposer quelques observations que m'inspire ce texte.
L'abbé Malu Malu a librement et consciemment accepté de présider la CENI. La politique étant ce qu'elle est, il s'applique à gérer le processus électoral de la RDC dans un contexte très passionné et suspect. De ce fait, il n'obtiendra jamais l'unanimité des acteurs politiques. L'expérience a suffisamment montré que la politique et la religion font difficilement bon ménage. Dans l'histoire, tous les prêtres présidents de république ou de conférences nationales souveraines, ministres de gouvernement, y ont perdu de leur honneur, de leur intégrité, voire de leur peau. Pensons entre autres à Fulbert Youlou, Mgr Makarios, JB Aristide. Revenons à l'article.
D'où l'auteur tient-il les idées qu'il avance? Comment peut-il prouver que la majorité des Congolais détestent l'abbé Malu Malu? Une chose est de ne pas afficher son accord avec l'action de l'abbé président de la CENI; une autre est de généraliser sans examen préalable la portée de son action. Il me semble maladroit de critiquer sans discernement l'église catholique, le cardinal et son évêque tout comme il est naïf de conclure à la complicité des évêques congolais dans cette affaire qui engage un prêtre qui a choisi, en âme et conscience et contre le voeu "officiel" de son église, de répondre aux voeux de sa nation. L'histoire jugera. Le contexte congolais actuel est très difficile: toute décision qui se prendra à la CENI sera scrutée à la loupe par le parti au pouvoir comme par l'opposition. Il est tout à fait normal que les passions se déchaînent pour faire valoir ou prévaloir les options politiques propres à chaque camp.
Je ne défends pas l'abbé Malu Malu que je ne connais pas, mais dont je connais l'évêque. J'ai déjà, dans un article antérieur, sarcastiquement exprimé mon point de vue à propos de ce prélat controversé. Je défends par contre le bon sens dans le jugement à porter sur son action et son engagement politiques. Rien de plus.
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