Payer une dette, rendre son dû à quelqu'un, rembourser à qui vous a prêté, rien n'est plus pénible. La dette, c'est une relation, un contrat relationnel établi en vertu d'une réparation supposément équitable. sur papier signé ou sur un accord oral, elle se traite avec force promesses de la part de celui ou de celle qui est dans le besoin. Mais rendre la dette, c'est autre chose. La réalité nous apprend à discerner une promesse de sa réalisation effective car l'incohérence est souvent étonnante.
Quand on atteint un certain seuil d'analyse critique et de bon sens, on devient un attentif observateur des hommes et des valeurs qui les meuvent dans leurs actions, leurs décisions et leurs attitudes. Un peu de décallage simplement car on fait soi-même partie de cet acabit. Une dette se contracte aisément, mais se paie difficilement. A tous les niveaux! La BM et le FMI "colonisent" le monde grâce à ce simple principe. Des états entiers sont contrôlés par le biais du prêt financier, des destins des populations innombrables dépendent de ces maîtres du monde sans autres vertus que le profit, l'influence et le pouvoir. La puissance de l'argent soumet l'univers à la solde des mafias financières et criminelles sans scrupules. Revenons-en à nos porcs car je dispose plus de moutons dans mon ranch. Voici le récit d'un ami:
"En janvier 2011 une collègue avait des difficultés à payer ses factures ce mois-là. Elle m'a demandé de lui prêter 1000 dollars que je lui ai remis illico sans trop me poser des questions. En retour, elle a émis la promesse de rembourser la totalité de la somme vers fin mars 2011. A ma demande de signer un billet de reconnaissance de la dette, elle a préféré la confiance que se doivent des amis. Le règlement se ferait donc à l'amiable, sur la bonne foi. Tout de suite après, la collègue a disparu de la circulation. Elle ne passait plus par mon bureau. J'ai alors opté de voir jusqu'où l'aventure allait aboutir. Une année s'est écoulée. Elle est revenue avec 100 dollars, décidée à en finir au plus vite. Je ne l'ai plus revue, sauf à quelques occcasions dans la mêlée d'événements officiels. Pendant la deuxième année, j'ai tenté de la joindre au téléphone; sans succès car elle avait changé de téléphone. Je lui ai ensuite envoyé des emails. Pas de réponses. Finalement des SMS depuis l'Europe. Elle a daingé répondre pour promettre qu'elle règlerait le tout à mon retour en août 2013. Puis plus rien: aucune réponse à mes emails ni SMS. En octobre, je l'ai croisée par hasard: elle m'a demandé le montant de la dette, convaincue d'avoir reçu plutôt 500 dollars en tout et pour tout. Elle se préparait à rembourser les 400 dollars restants. Devant ma surprise, elle s'est énervée, se plaignant que je l'ai traitée de menteuse. Je lui ai à la place envoyé un scanner de mon agenda dans lequel étaient marquées la date et la somme due. Encore, des mots, des promesses! Le 19 janvier, je l'ai relancée par SMS. Elle a promis de rembourser la totalité le vendredi suivant. Depuis, deux autres vendredis se sont écoulés sans qu'elle ait bougé. Je suis à bout de patience.
Comme par coïncidence, une autre collègue m'a parlé d'elle, affirmant avec force qu'elle était un escroc, une véritable impostrice en matières d'argent et de bien. J'ai appris que ma créancière était endettée jusqu'au cou. Qu'ayant organisé une sorte de roue cyclique, elle engagerait d'autres dettes, pour payer ses dettes plus anciennes. Ce qui m'a fait croire que je ne récupérerai plus jamais mes sous pacifiquement. La tentation me prend de l'ester en justice; mais je ne voudrais pas salir sa réputation, et la mienne propre de surcroît. Craignant cette possibilité, j'ai décidé de l'appeler. Tous ses numéros sonnent, elle ne reçois plus d'appels. Que me conseilles-tu, cher ami?"
"En janvier 2011 une collègue avait des difficultés à payer ses factures ce mois-là. Elle m'a demandé de lui prêter 1000 dollars que je lui ai remis illico sans trop me poser des questions. En retour, elle a émis la promesse de rembourser la totalité de la somme vers fin mars 2011. A ma demande de signer un billet de reconnaissance de la dette, elle a préféré la confiance que se doivent des amis. Le règlement se ferait donc à l'amiable, sur la bonne foi. Tout de suite après, la collègue a disparu de la circulation. Elle ne passait plus par mon bureau. J'ai alors opté de voir jusqu'où l'aventure allait aboutir. Une année s'est écoulée. Elle est revenue avec 100 dollars, décidée à en finir au plus vite. Je ne l'ai plus revue, sauf à quelques occcasions dans la mêlée d'événements officiels. Pendant la deuxième année, j'ai tenté de la joindre au téléphone; sans succès car elle avait changé de téléphone. Je lui ai ensuite envoyé des emails. Pas de réponses. Finalement des SMS depuis l'Europe. Elle a daingé répondre pour promettre qu'elle règlerait le tout à mon retour en août 2013. Puis plus rien: aucune réponse à mes emails ni SMS. En octobre, je l'ai croisée par hasard: elle m'a demandé le montant de la dette, convaincue d'avoir reçu plutôt 500 dollars en tout et pour tout. Elle se préparait à rembourser les 400 dollars restants. Devant ma surprise, elle s'est énervée, se plaignant que je l'ai traitée de menteuse. Je lui ai à la place envoyé un scanner de mon agenda dans lequel étaient marquées la date et la somme due. Encore, des mots, des promesses! Le 19 janvier, je l'ai relancée par SMS. Elle a promis de rembourser la totalité le vendredi suivant. Depuis, deux autres vendredis se sont écoulés sans qu'elle ait bougé. Je suis à bout de patience.
Comme par coïncidence, une autre collègue m'a parlé d'elle, affirmant avec force qu'elle était un escroc, une véritable impostrice en matières d'argent et de bien. J'ai appris que ma créancière était endettée jusqu'au cou. Qu'ayant organisé une sorte de roue cyclique, elle engagerait d'autres dettes, pour payer ses dettes plus anciennes. Ce qui m'a fait croire que je ne récupérerai plus jamais mes sous pacifiquement. La tentation me prend de l'ester en justice; mais je ne voudrais pas salir sa réputation, et la mienne propre de surcroît. Craignant cette possibilité, j'ai décidé de l'appeler. Tous ses numéros sonnent, elle ne reçois plus d'appels. Que me conseilles-tu, cher ami?"
"D'être patient", que j'ai répondu. "Une dette est agréable à contracter, mais pénible à effacer. Cela été comme cela de tout temps".
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