"Je ne suis pas comme les autres. J'ai de l'ambition, moi. V.Y. Mudimbe avait reçu la manne du ciel sur un plateau doré. Le président Mobutu l'avait nommé membre du bureau politique ou du comité central. Je n'en sais rien car je me trouvais hors du pays à cette époque. Comme tous mes compatriotes, j'avais appris la nouvelle par les on-dit, ou la radiotrottoir. En fait, il avait au risque de sa vie refusé de cautionner un régime auquel il ne s'identifiait nullement. Un régime totalitariste où l'on était membre du parti unique avant même sa naissance. Un régime qui ne répondait à aucun principe de vie auquel croyait l'agnostique de Lubumbashi. En visionnaire et bon observateur, notre penseur postcolonialiste a émis une idée qui reste vraie avant comme après:
"La plupart d'entre nous ne savons plus distinguer ce qui, en termes de projet et de valeurs, est normatif ou ne l'est pas" (Les corps glorieux des mots et des êtres, p. 63).
Dans la confusion totale qui caractérise l'état actuel des choses, j'ai donc décidé d'être candidat aux prochaines élections. Mon métier me fait vivre à pas très lents alors que des malfrats amassent des fortunes, soutenus par une machine politique complaisante et corrompue. J'entre en politique parce que j'en ai ras le bol de voir les autres s'enrichir et acquérir de l'influence à mes dépens. Ce n'est pas un choix, c'est une vocation que j'ai reçue au cours d'un rêve. Je réponds donc à un appel de l'au-delà car je ne veux pas mourir pauvre ni malheureux. Député national ou provincial, je gagnerai un salaire de privilégié dans un pays où les fonctionnaires ne sont pas payés régulièrement, où il faut être politicien, musicien, milicien, tradi-praticien et magicien ou mécanicien pour vivre dignement. J'ai mission d'aller me battre au front des décisions politiques et de défendre les intérêts de mes électeurs et électrices. J'ai vocation de me sacrificier pour le bien de mon cher pays. J'ai enfin la conviction que j'apporterai une contribution considérable au développement économique et culturel de nos populations. Avec mes amis, cousins et autres alliés, je me battrai pour les deux ou trois postes assignés à ma circonscription d'origine. Si je ne suis pas élu, je serai au moins connu. Les ancêtres aidant, je me représenterai aux échéances suivantes. Cette fois-là sera assurément la bonne. Mais sachez une chose: je suis un battant. Je gagnerai dès ma première tentative.
J'ai de l'ambition, moi. Pourquoi ne tenterais-je pas une candidature à la Présidence de la République? Chance eloko pamba, disent les Congolais pour expliquer l'imprévisibilité de la chance. L'essentiel, c'est d'y croire." (9 février 2014)
"La plupart d'entre nous ne savons plus distinguer ce qui, en termes de projet et de valeurs, est normatif ou ne l'est pas" (Les corps glorieux des mots et des êtres, p. 63).
Dans la confusion totale qui caractérise l'état actuel des choses, j'ai donc décidé d'être candidat aux prochaines élections. Mon métier me fait vivre à pas très lents alors que des malfrats amassent des fortunes, soutenus par une machine politique complaisante et corrompue. J'entre en politique parce que j'en ai ras le bol de voir les autres s'enrichir et acquérir de l'influence à mes dépens. Ce n'est pas un choix, c'est une vocation que j'ai reçue au cours d'un rêve. Je réponds donc à un appel de l'au-delà car je ne veux pas mourir pauvre ni malheureux. Député national ou provincial, je gagnerai un salaire de privilégié dans un pays où les fonctionnaires ne sont pas payés régulièrement, où il faut être politicien, musicien, milicien, tradi-praticien et magicien ou mécanicien pour vivre dignement. J'ai mission d'aller me battre au front des décisions politiques et de défendre les intérêts de mes électeurs et électrices. J'ai vocation de me sacrificier pour le bien de mon cher pays. J'ai enfin la conviction que j'apporterai une contribution considérable au développement économique et culturel de nos populations. Avec mes amis, cousins et autres alliés, je me battrai pour les deux ou trois postes assignés à ma circonscription d'origine. Si je ne suis pas élu, je serai au moins connu. Les ancêtres aidant, je me représenterai aux échéances suivantes. Cette fois-là sera assurément la bonne. Mais sachez une chose: je suis un battant. Je gagnerai dès ma première tentative.
J'ai de l'ambition, moi. Pourquoi ne tenterais-je pas une candidature à la Présidence de la République? Chance eloko pamba, disent les Congolais pour expliquer l'imprévisibilité de la chance. L'essentiel, c'est d'y croire." (9 février 2014)
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