J'ai toujours soutenu que la démocratie n'était pas africaine et qu'elle ne le serait jamais. Plus d'une fois, j'ai aussi écrit que la faiblesse de la politique en Afrique trouve son explication dans la faiblesse de ses institutions. On ne saurait avoir la démocratie dans un continent où tout repose sur l'arbitraire, la force et l'imprévisible. Tout peut basculer du jour au lendemain. On fait ce qui n'est pas prévu, et on ignore ce qui est prévu. Pour un littéraire, les scénarios que représentent les gesticulations démocratiques africaines ont origine à l'intérieur même de notre tissu social. L'image que l'on se fait du chef est basée sur une flagrante immaturité politique sputenue par un usage exagéré de la force.
Confusion totale. 2016, nous dit-on, est une année électorale. La République du Congo va bientôt aux urnes après avoir modifié sa constitution pour favoriser un troisième mandat à M. Sassou Nguessou. La République démocratique du Congo a plutôt choisi d'aller au dialogue d'où se dégagera un consensus sur l'organisation des élections présidentielles et régionales. Et ce dialogue est loin de recevoir l'unanimité des opposants. Le Rwanda vient de changer sa constitution pour favoriser une présidence presque à vie à Mr. Kagame. Autant d'événements susceptibles de faire que les Africains sont des incapables, des incompétents et des naïfs, sur lesquels pèse encore l'enclume du destin.
Et tous ces pays s'appuient sur un concept original de démocratie. On rectifie la constitution à l'aune du leader en place. Telle est la leçon qu'on peut tirer de ces événements. Lorsque j'en ai parlé à mon collègue kenyan, il m'a surpris en enfonçant encore plus loin le clou: "Nos leaders n'ont conscience que de leurs propres ventres. Ils détournent à leur propre fin tous les fonds alloués aux travaux publics et aux infrastructures communes. Le petit peuple ne les intéresse que lorsqu'ils font campagne. Lorsqu'ils parlent de nation, ils entendent d'abord eux-mêmes et leur entourage ensuite. Si on devait les poursuivre en justice, aucun n'en sortirait indemne."
Et tous ces pays s'appuient sur un concept original de démocratie. On rectifie la constitution à l'aune du leader en place. Telle est la leçon qu'on peut tirer de ces événements. Lorsque j'en ai parlé à mon collègue kenyan, il m'a surpris en enfonçant encore plus loin le clou: "Nos leaders n'ont conscience que de leurs propres ventres. Ils détournent à leur propre fin tous les fonds alloués aux travaux publics et aux infrastructures communes. Le petit peuple ne les intéresse que lorsqu'ils font campagne. Lorsqu'ils parlent de nation, ils entendent d'abord eux-mêmes et leur entourage ensuite. Si on devait les poursuivre en justice, aucun n'en sortirait indemne."
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