L'autre jour, mon pourfendeur de lecteur, m'a encore interpelé, notant qu'il y avait une baisse de qualité dans mes écrits. Ce qu'il voulait dire, c'est qu'il y trouvait de plus en plus des fautes qui parfois en rendaient la lecture incompréhensible. Il m'a conseillé de me relire. Oui, c'est son conseil: me relire avant de publier quoi que ce soit car il en va de mon honneur. Ai-je encore à prouver que je sais écrire, moi qui ai pourtant tant publié? Hélas oui! Le texte qui est devant le lecteur ne mentionne nullement tes publications antérieures. Un lecteur avisé pourra le remarquer, mais le texte en présence parle de lui-même. Il est là, document muet et sans état d'âme. Relire ses textes, c'est conseillé; j'y souscris mais lorsque je me relis, souvent je n'y trouve pas de coquilles. Bien sûr que je relis mes textes, car je suis le premier lecteur de mes textes. Allusion à Michel de Montaigne, à Marcel Proust, et à mon maître Jean Roudaut. Ce dernier dirait: "Le texte se donne à lire."
A ce propos, j'ai déjà parlé d'un collègue très méticuleux sur ces genres de détails, qui met des jours et des jours à vérifier chacun de ses textes. Eh bien, la toute première ligne d'un de ses livres comporte une erreur. Je pourrais le scanner si cela vous intéresse. Certains conseillent de soumettre les manuscrits à un ami ou à un service de correction professionnelle, ou à des lecteurs anonymes. Cela a aussi ses avantages et désavantages. Si je devais le faire, je ne tiendrais jamais ce blog. Je l'ai fait pour un livre, cela m'a coûté beaucoup d'argent sans que la qualité du travail soit forcément bonne. Une lecture serait idéale, mais trouver un lecteur toujours disponible est un hic. Bref, compter sur soi-même! A force de trouver des fautes dans mes textes, je n'en fais plus un drame. Par contre, je suis estourbi par celles des autres, Dieu me pardonne! Ma formation y est pour beaucoup. Vanité humaine! J'écris et publie, c'est tout.
L'expérience m'a montré que lorsque je relis un texte tout de suite après l'avoir écrit, je ne détecte jamais toutes les fautes. Je n'en fais pas un problème; mais comme ce blog est mien, je le publie quand même, quitte à corriger plus tard. Je fais ça toujours. Les textes du premier jet portent toujours de lacunes stylistiques, grammaticales ou d'orthographe. Les textes spontannés tirés d'événements ambiants obéissent au rythme des événements sans que je prenne le temps de les travailler sérieusement. Par contre certaines réflexions prennent des jours avant d'être publiées. La qualité d'une ntrée dépend de l'importance que j'y accorde, de la classification que je lui impose. Des lecteurs attentifs me l'ont fait remarquer, car il leur arrive de relire mes articles. Sur ce blog, je corrige ou modifie légèrement des textes publiés il y a des années. Souvent aussi, je suis mû par le désir de servir mes lecteurs, et partant de me servir, d'une pensée qui me plait ou que je déteste.
D'autre part, tout ce que j'écris pour ce blog n'est pas forcément publié. Il y a des sujets et cas sensibles susceptibles d'heurter des individus que je connais personnellement. Dans ce cas, je retravaille le texte jusqu'à ce que je le juge publiable. Parfois, bon littéraire, je change le scénario tout en gardant intact l'événement sensible. Les choses déjà publiées sur le net, je les republie quand il le faut en mentionnant la source. Ce n'est pas tant la syntaxe que le contenu qui compte dans de tels cas. Et très souvent, je les supprime quand je ne les trouve plus intéressants. D'autres articles me sont demandés par des personnes qui voudraient avoir mon avis sur tel ou tel sujet. J'évite délibérément certains sujets très difficiles ou controversés par souci d'honnêteté intellectuelle et morale. Je défends des opinions, des convictions, des valeurs. J'ai également des contradictions, et je les assume. Oui, mon pourfendeur de lecteur a raison: c 'est bien de relire ses textes avant de les rendre publics. Cela permet d'éviter des surprises et conséquences désagréables.
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