" Cher Claver,
Crois-tu que notre pays, au vu de ce qui s’y passe, s’en sortira? » Cette question m’a été posée à la suite des épreuves organisées par la DGDA sur l’ensemble du territoire congolais. Ma réponse spontanée est double: oui moyennant un changement radical de mentalité, non si la corruption et les pratiques négatives ne sont pas éradiquées.
1. Oui. Dans un pays comme le nôtre il faut un pouvoir fort et responsable. Le changement doit être radical. Pensez aux espoirs jadis éprouvés lors de l'avènement de JD Mobutu. Quoiqu'il soit devenu un impitoyable dictateur, il avait créé de l'espoir à ses débuts. Tout lui réussissait au début, suscitant l'admiration de tous. Tshisekedi pourrait réussir s'il réalise ses promesses et abandonne l'amateurisme qui le caractérise. Là je doute de ses capacités car les médias prétendent que tout est faux chez lui: diplômes douteux, élévation truquée, aucune expérience professionnelle ni quelconque expertise en quoi que ce soit. Bref fils à papa sans charisme ni compétence. Mais ses débuts à mon humble avis sont prometteurs. Ses promesses parlent pour lui. L'enseignement gratuit est un pas très sérieux dans la lutte contre la pauvreté, mais son application pose problème parce que exécuté dans la précipitation. Le pays s'en sortira si le gouvernement travaille efficacement, avec des objectifs de développement social et économique bien définis.
2. Non hélas si l'on tient compte de la réalité ambiante. On entend que le pays est dirigé par un accord FCC-CASH tenu secret jusqu'à ce jour. Des bribes qui en sortent montrent l'impossibilité d'un développement sûr et durable. Le manque de transparence de ce régime constitue son épée de Damoclès. Comment voulez-vous qu'il change quoi que ce soit si la tête est déjà pourrie? L'imposture politique, le pillage des ressources comme la gabegie continuent, la corruption et le clientélisme n'en parlons pas. L'impunité contre l'ancien régime ne peut que déconcerter les esprits sensibles. Claver, tu n'as aucune idée du délabrement de toutes les infrastructures politiques, sociales et économiques de ce pays. Rien n'obéit aux normes élémentaires de la logique ni de la démocratie. Aujourd'hui, juste pour te donner un exemple, s'est tenu à Kenge un concours de la DGDA qui a regroupé presque 700 candidats venus de partout pour 30 postes. La rumeur raconte que ce n'est qu'une formalité, que l'autorité s'est déjà réservé près de 24 postes pour les siens, laissant juste 6 aux meilleurs candidats. L'inscription aurait été faite dans une chambre d'hôtel n'eût été la vigilance de quelques citoyens avertis. Si c'est vrai, et pourquoi ce ne le serait pas dans un pays où tout est possible, alors c'est la descente aux enfers. Je leur concède encore le bénéfice du doute, quoique je leur accorde peu de chances de succès.
3. Pour répondre clairement à ta question, je ne peux qu'avouer mon doute. Je ne voudrais nullement être un apôtre de malheurs ni porter la toge d'un prophète d'hécatombes. Mon doute est sérieux quoique je ne souhaite du fond de mon cœur que le bien de ce peuple congolais qui est meurtri par le destin. Un implacable destin."
Merci de publier cette réflexion sur ton blog en ce 4 janvier 2020, 61e anniversaire de la commémoration des Martyrs de l'Indépendance du Congo."
Ma réaction à chaud:
"Tous ces maux, quoi que l'on prétende, ne seront jamais éradiqués puisqu'ils constituent le socle d'où les acteurs politiques tirent leur légitimité et sur lequel ils fondent ou justifient leur pouvoir. Naïf de croire en la démocratie qui nous est complètement étrangère. Naïf de croire que la corruption et le pillage cesseront car tout s'achète, tout s'arrange dans ce pays. Même ceux qui les dénoncent publiquement en sont, sous les coulisses, les premiers instigateurs. Nous continuerons encore longtemps de croupir dans notre misère. Telle est hélas notre triste sort."
Ma réaction à chaud:
"Tous ces maux, quoi que l'on prétende, ne seront jamais éradiqués puisqu'ils constituent le socle d'où les acteurs politiques tirent leur légitimité et sur lequel ils fondent ou justifient leur pouvoir. Naïf de croire en la démocratie qui nous est complètement étrangère. Naïf de croire que la corruption et le pillage cesseront car tout s'achète, tout s'arrange dans ce pays. Même ceux qui les dénoncent publiquement en sont, sous les coulisses, les premiers instigateurs. Nous continuerons encore longtemps de croupir dans notre misère. Telle est hélas notre triste sort."
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