La veille de mon retour de Kinshasa, j'ai passé une soirée avec des amis non revus depuis quelques années. Tous les sujets ont été abordés.
Premier point commun: tous sont passés par le grand séminaire soit Mayidi soit Kalonda. Tous ont, à des encablures différentes pour imiter mon frère jumeau, connu Mgr M'Sanda alias Mirabeau comme directeur, les abbés Makolo, Luhangu, Kapende, Singa et Ngob comme formateurs. Tous ont eu le P. Ben Overgoor comme magister de latin et le P. Charles Swertz comme professeur des sciences.
François-Xavier Mapasu, mon sosie en plusieurs points, a quitté Mayidi à la fin de la première année de philosophie. Il fut mon condisciple de classe de septembre 69 à juin 76. Il a raconté que le P. Charles nous a fait refaire un test de chimie sur la "molarité" auquel (parce que?) lui aurait échoué. Un sujet que presque personne ne comprenait. Il a expliqué les expériences de solitude qu'il a vécues à noël 75 pour motiver son départ. A quoi j'ajouterai que Séraphin qui lisait cette crise en nous, nous disait, déjà partis du séminaire. Moi, dans mon hésitation, ai retiré mon dossier d'inscription du campus à l'époque. Ce qui me permit de résister à la fureur de l'évêque que j'avais alerté en son temps. Mafranx détient une licence es relations internationales à Lubumbashi et travaille pour une société de transport maritime. Il a vécu longtemps à Matadi avant de se retrouver affecté à Kin depuis quelques années. Il a gardé sa taille, et surtout son expression "alambiquée" comme aurait dit Djo Mbab.
Paulin Bampoli me suivait d'une "encablure" à Kalonda. Toujours égal à lui-même, taquin, animateur et charmeur à ses moments. J'ai toujours apprécié la chaleur de son amitié. Nous nous sommes déjà rencontrés chez Vicky ensemble avec Mafranx. C'est "Bampoli Pauli Paulin Arthur" qui a révélé aux miens mon surnom de Dekunda. "Pauli Paulin Arthur" fut écrit sur son drap de lit de "nouveau", et j'ai retenu cela. Le seul peut-être à part lui-même. Nous sommes en septembre 70 svp. J'ai déjà raconté l'épisode de nos retrouvailles nocturnes sur l'avenue Université. Après les études de philosophie à Mayidi, il a fait la régence au petit séminaire de Kalonda. En effet, Floribert et lui nous ont remplacés Faustin Mampuya et moi. Une régence difficile où il se serait attiré les foudres des aînés pour avoir défendu un séminariste dont les dirigeants voulaient à tout prix se débarrasser. Le fait que le P. Ben ait pris leur parti déclencha des foudres sur les deux régents. A présent, si j'ai bien compris, il enseigne dans une école de la place.
Floribert Kasamba Makwang était condisciple de Paulin, son alter ego. Ensemble ils ont suivi le même parcours, vivant les événements de façon similaire ou concomitante, se soutenant mutuellement dans la joie comme dans la peine. Vaillant, très bon footballeur à l'époque, a fait montre de beaucoup de talents: acteur de théâtre, dirigeant de chorale, animateur de soirée. Il est connu pour son engagement dans tout ce qu'il fait. Après toute la formation théologique à Jean 23, il a travaillé à Bandundu. Muté à Kenge Notre-Dame, il a quitté la voie du sacerdoce à la veille du diaconat. C'est moi, alors secrétaire à l'évêché, qui le conduisis de Kenge à Kinshasa en juin ou juillet 86. Il a évoqué cette épisode de sa vie. Floris a ensuite poursuivi des études de finance ou comptabilité à l'ISC. Il connut la douloureuse épreuve du décès de son épouse. Après des années d'enseignement, il s'est lancé dans la politique où il a décroché un mandat de député provincial à Bandundu. Après le démembrement de la province, l'Honorable Kasamba est retourné au Kwango à Kenge où il fut ministre des finances sous le gouverneur Larousse. C'est lui qui me facilita le rendez-vous avec ledit gouverneur en 2017. Il a publié une belle brochure-programme sur le développement de Kolokoso. Aujourd'hui, après avoir goûté du pouvoir politique, il cherche à se recaser dans la vie ordinaire, tout en gardant son cap d'optimisme.
Marc Mutombo Matsumakia fut mon cadet de "trois encablures". Docteur en philosophie, longtemps professeur aux Facultés catholiques et à l'UCC, il est aujourd'hui DG de l'ISP de Bandundu-Ville. Belle carrière académique et administrative. C'est Marc Mutombo alors grand séminariste qui m'ouvrit les portes de l'évêché en septembre 1982. Il y effectuait son ministère de septembre. Il me taquinera qu'on me préparait à devenir évêque. A quoi j'ai répondu que j'étais déjà évêque de moi-même. On s'est revus à Louvain-La-Neuve en 92 alors qu'il préparait sa thèse. Je n'oublie pas la réception qu'il a organisée en mon honneur avec les amis JR Mifuku, Damien Pakasa et d'autres. On s'est revus en 2003 à la 6e rue Limété avec les amis Bipa, Mukokila, et un autre. On s'est encore revus au Symposium du CRECEM en décembre 2010 dans le même panel. Avec Marc, le contact est bien. Je venais de lui recommander un professeur d'histoire.
Et pendant que nous étions ensemble, nous avons pris contact avec Me Floribert Makakala qui se trouvait en visite chez sa sœur, mariée à Anatole Bipa, lequel raccompagnait Alphonse Mukokila au bus. Voilà comment la boucle des retrouvailles du 30 décembre 2019 s'est bouclée.
Et pendant que nous étions ensemble, nous avons pris contact avec Me Floribert Makakala qui se trouvait en visite chez sa sœur, mariée à Anatole Bipa, lequel raccompagnait Alphonse Mukokila au bus. Voilà comment la boucle des retrouvailles du 30 décembre 2019 s'est bouclée.
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