"La reconnaissance n'est pas de ce monde", avons-nous tous entendu dire à un moment ou à un autre de notre vie. Les exemples sont multiples, et je ne saurais en retenir qu'un.
Un fils révolté contre le traitement tyrannique que lui inflige son père légitime refuse de porter le nom de ce dernier mais préfère récupérer le nom de jeune fille de sa mère. Un jugement supplétif en bonne et due forme sanctionne l'effacement des traces du père. Seulement voilà qu'au bout de quelques années, le père prospère dans ses affaires et devient propriétaire d'une entreprise d'import-export. Le self-made illégitime fils, croyant que son père ignorant de son nouveau statut, se présente pour un poste-clé dans l'administration de la nouvelle société. Formé en gestion de petites entreprises, il se croit bien placé pour défendre les intérêts de son père. Il entreprend clandestinement de remettre de l'ordre dans ses papiers. Il est engagé à un poste subalterne en dessous-de ses aspirations, parce que le gestionnaire principal a besoin d'un expert idoine et plus compétent. Trop tard pour freiner ses ambitions. Il décide alors d'éliminer physiquement son paternel jugé trop encombrant dans la réalisation de ses vœux les plus légitimes de succession et d'acquéreur. Le tueur à gage est vite trouvé, mais il n'a pas le courage de réaliser son forfait et trahit son commanditaire. Le scandale éclate alors au grand jour et la justice s'en mêle. Nous sommes vraiment dans un film de fiction criminelle. Au procès qui lui est intenté pour atteinte à la vie de son père, le jeune prodigue ne cesse de répéter son amour filial et indéfectible pour son géniteur biologique. Et le père de rétorquer: "Tu ne m'aimes pas moi, mais tu aimes l'entreprise que j'ai créée. Ta surprenante déclaration d'amour est une flagrante imposture. Tu t'es maudit en te débarrassant de mon nom."
Imaginez la suite s'il vous plait.
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