Arrivé à la Barbade le 31 décembre 2021, ce n'est qu'aujourd'hui le 4 janvier que j'ai franchi la porte de ma maison. Et pour cause? Le coronavirus. Mieux la quarantaine. D'aucuns diraient même le confinement individuel. C'est tout cela. Le monde est devenu une prison pour tous. La Barbade, longtemps réputée et célébrée pour son excellente gestion de la pandémie, figure désormais parmi les îles les plus affectées par le Covid-19. Quelques situations inattendues bien que prévisibles ont annihilé tous les efforts jadis scrupuleusement mis en place par les autorités. Il y a eu d'abord 6, puis 46, puis 160. Hier on parlait de 600 nouveaux cas de coronavirus. Les commentaires vont dans tous les sens. On parle de bus mis en circulation pour les festivités de Noel. On parle d'un couple américain qui aurait refusé de se conformer aux règles de l'île en cette matière, qui aurait contaminé deux gardes commis à leur sécurité sanitaire, et qui serait reparti sans se soumettre à quoi que ce soit. On parle de gardiens de prison, puis de toute la prison. La panique est générale. On ne parle que de cela dans l'île. Ce qui a suscité des mesures drastiques pour arrêter l'expansion de la contamination.
Quant à moi, je suis descendu à Dover Beach Hotel, sous la surveillance du ministère barbadien de la santé. Un monsieur nommé David a été le premier à me contacter pour suivre l'évolution de la température. Puis une autre dame, puis un autre. Le système fonctionne, mais possède des lacunes. Comme j'ai fait le test de l'INRB Kinshasa le 28 décembre, un test a été arrangé pour moi le lundi 2 janvier à la polyclinique de Black Rock où j'ai retrouvé Dr Williams, celle-là qui m'a fait passer le tout premier test le 7 décembre. J'ai continué ce que j'ai appelé ma retraite stratégique à Dover Beach, en attendant le résultat du test dans les 24 - 48 heures. Quelqu'un m'a appelé promettant de me rappeler pour me donner le résultat. Il n'a jamais rappelé. David que j'ai recontacté a répondu sans promettre quoi que ce soit: "I will try but can't promise", m'a-t-il répondu. Ce qui m'a obligé de prolonger mon séjour à l'hôtel d'une nuit. Dans la nuit a été glissé sous ma porte un billet stipulant le check out pour le 4 janvier. J'ai assumé que pour établir cette note, la réception de l'hôtel a reçu le OK des autorités de la santé. Je découvrirai en début de journée que rien de cela n'a été fait. La réceptionniste appelle finalement le service attitré pour s'entendre dire que le résultat est négatif, et qu'on ne savait pas comment me joindre ni par email ni par téléphone. Là alors, j'ai tout compris. Bref, je suis à la maison depuis 11 h 30. Dans deux minutes, ce sera 24 heures: donc le 5 janvier. Je m'arrête là. Pile.
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