Beaucoup de signes du temps. L'invasion du Capitole, siège du Sénat américain, n'est pas quelque chose d'inédit à proprement parler. Un spectacle de fin du monde. C'est la conséquence d'un ensemble d'éléments et d'événements socio-politiques, idéologiques et philosophiques qui étaient prévisibles sauf qu'on n'a pas eu suffisamment le temps de le prévoir ni prédire. Barack Obama a été une ombre noire dans l'hémicycle blanc des Amériques. Trump qui lui a succédé s'est donné mission de corriger le cours de l'histoire en radicalisant l'AGA comme slogan ultra-nationaliste. Proud Boys, QAnon, White Supremacy et autres mouvements de droite s'inscrivent dans cette logique de récupération de l'hégémonie blanche sur le pouvoir des Etats-Unis. Le trumpisme est désormais reconnu comme le signe d'un nouveau souffle dans la reconstruction du Parti Républicain. Le refus de reconnaître la défaite électorale dépasse le schyzophrénie du millardaire américain, il s'inscrit dans un radical mouvement historique de de l'AGA, de la superpuissance américaine que seul Trump incarne. De ce point de vue, le trumpisme a réussi à inspirer tout un pan de l'idéologie nationaliste qui consacre la suprématie des Etats-Unis. Inverser les résultats des élections en faveur de Trump était le but de la démarche des envahisseurs du Capitole; mais la démocratie a résisté à l'assaut des assaillants. D'où le VP Pence qui a failli à sa mission en certifiant les résultats des urnes est abhorré comme un traitre aussi bien par Trump que par les radicaux du groupe. Du jamais vu dans l'histoire de cette fédération d'états. L'union a vacillé sans s'écrouler. Véritable signes avant-coureurs d'un monde en démolition. Voilà où en sont les Etats-Unis à quelques jours de l'investiture de Mr Joseph Biden comme président. La tâche de réunir tout le monde sous un seul drapeau américain ne sera pas facile pour Mr. Biden.
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