6 oct. 2012

Quel mensonge!

Dans nos familles comme dans nos communautés en Afrique, il est normal d'évoquer la sorcellerie pour justifier la mort d'un être. Souvent, c'est un concours hasardeux des circonstances qui pousse l'imaginaire à cibler un "sorcier" ou un "empoisonneur". L'idée est que la cause de la mort doit être élucidée.
Tenez! Un pasteur meurt. Son collègue effectue un voyage pour l'Occident deux jours après les obsèques officielles. Explication de ce voyage longtemps retardé et difficilement réalisé: eh bien, le collègue pasteur aurait fui en Europe pour avoir empoisonné le défunt, ce dernier lui ayant succédé à son poste antérieur. C'est la rumeur qui s'est répandue avec persistance dans le milieu proche de la famille du défunt.
La réalité est que l'obtention du visa par le pasteur incriminé a coïncidé malheureusement avec la mort de son collègue. Il n'avait aucun contrôle ni sur l'octroi du visa, encore moins sur le mort de son collègue. En plus, ils ne vivaient plus ensemble depuis belle lurette. Que dois-je dire? Le milieu des hommes de Dieu se dévoile parfois comme un monde impitoyable du mensonge et de la jalousie. Ce qui surprend souvent, c'est le silence des autres  "collègues" devant de telles calomnies gratuites et sans preuves. Nul n'a le courage de rétablir la vérité, ni de remettre en doute ce genre d'inepties.
La réflexion autonome, personnelle, objective et logique, fait cruellement défaut dans nos sociétés d'Afrique. C'est un frein très sérieux à notre développement culturel et humain.
 

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