"Voilà une finale que personne n'attendait", s'est écrié un féru connaisseur du football africain. Le sort a joué en faveur de ce pays, privant le superfavori Ghana d'une victoire finale qui leur échappe depuis près de trente ans. Comment dire? Tout se joue sur le terrain. A ce niveau de la compétition, toute équipe peut battre toute autre équipe; j'estime les chances à 50%.
Je n'ai vu aucun match de cette CAN en direct, mais j'ai suivi tous les jours les commentaires à la télévision, quelquefois à la radio mais surtout sur l'Internet. Ce championnat a connu plusieurs caractéristiques et surprises. D'un duel entre Africains du sud et Africains du nord en passant par le centre, on a une finale cent pour cent ouest-africaine en Afrique australe. Nous sommes tous africains. Ensuite, il y a eu un autre duel, idéologique celui-là, entre francophones et anglophones. La Côte d'Ivoire, le Togo, la Tunisie, la RDC éliminés, nul ne misait sur les chances du Mali ni du Burkina dont le nom est désormais inscrit en lettres d'or dans l'histoire du foot africain. L'élimination des Tchipolopolo, la déconvenue des Sud-Africains, la randonnée touristique des Léopards de la RDC, les faux pas des Angolais, comme la présence du Cap Vert, tout cela a marqué les esprits.
Que nous réserve la finale? Encore des surprises? Peut-être pas. On attendait une finale Nigeria - Ghana. Un trouble-fête se pointe, c'est le Burkina-Faso. La surprise s'arrête là. Je seras satisfait si le BF l'emporte, mais ce sera un exploit monumental face à un Nigeria très inspiré et expérimenté qui s'est si aisément débarrassé des Maliens. Les Burkinabé sont diminués physiquement; les prolongations, ça se paie. L'Italie en avait fait les frais en 70 contre le Brésil de Pelé. Les équipes qui passent la demi-finale par prolongation et tirs au but l'emportent rarement ou difficilement en finale. Le temps de la récupération semble confortable pour que les Etalons du BF se prépare à l'échéance fatale. Sur papier, le Nigeria est favori... pour l'instant. Rendez-vous le 10 février 2013 à Johannesburg!
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