La démission du Pape fait couler beaucoup d'encre. L'encre coulera jusqu'à l'élection du prochain Souverain Pontife Romain, et même plus tard. Et pour cause? Tout le monde voudrait faire entendre sa voix, tout le monde voudrait faire prévaloir sa vision des choses. Les journaux prennent le devant pour tenter d'expliquer au monde ce qui demeure dans le coeur de Joseph Ratzinger, et qu'il ne révélera jamais sinon en répétant les raisons de son âge et de sa santé. Malheureusement pour lui, les murs du Vatican bavardent beaucoup, malgré l'opacité blindée qui les entoure. On a trouvé un beau mot "Vatileaks".
Chaque journaliste à sensation voudrait revenir sur une page que Benoît XVI a déjà tournée officiellement, en soulevant plusieurs problèmes tissés par une certaine logique. Chaque phrase lancée depuis par le Pape est interprêtée en fonction de sa démission.
Le journal La Repubblica vient par exemple de révéler l'existence d'un lobby gay qui serait à la base de l'abdication. Elle brandit des preuves, cite même des noms. L'homme le plus silencieux dans tout cela, c'est le Pape. "Pouvoir, sexe et argent", seraient les principaux motifs qui auraient poussé l'Evêque de Rome à abandonner la barque papale. Les intrigues des cardinaux, le traffic d'influences du lobby gay et la gestion obscure de l'IOR auraient vite eu raison de la tenacité du prélat. Si on ajoute le calamiteux scandale de pédophilie, les problèmes liés au célibat des prêtres, à l'ordination des femmes, au mariage des homosexuels, etc. pour lesquels il s'est montré très conservateur. On dirait qu'il n'en pouvait plus et s'est senti dans l'incapacité d'y apporter des solutions adéquates capables de satisfaire toutes les tendances de l'église. D'autres diront qu'il a été poussé vers la porte de sortie.
Le lobby homosexuel est extrêmement puissant. Il obtient tout ce qu'il souhaite obtenir. L'église sera un jour forcée de négocier ce problème et de fléchir son intransigeance. On lit qu'un des candidats sérieux à la succession, risque de n'être pas élu pour avoir nié l'existence de l'homosexualité en Afrique. Si tel s'avère être le cas, ce sera une victoire décisive de ce lobby gay. En fait, toutes ces déclarations visent à dresser a contrario le portrait du futur Souverain Pontife: un homme du 21e siècle, un réformateur ouvert à la modernité plutôt qu'un gérontocrate conservateur.
Je redis ce que j'ai déjà dit. Le prochain pape sera italien, un modéré du centre-droite. Savez-vous ce que c'est que le centre-droite dans l'église? Je vous le dirai plus tard.
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