24 octobre. Chaque année je pense à la disparition de mon père-évêque Dieudonné M'Sanda, un nom que j'évoque avec beaucoup de respect, d'affection et d'émotion. Respect et reconnaissance parce qu'il a été mon formateur pendant les cinq premières années du petit séminaire. Affection parce qu'il a manifesté beaucoup d'attention à mon développement spirituel et humain. Emotion parce que je l'ai toujours placé, malgré mon recul critique, au-dessus du commun des mortels. Je le trouvais intelligent, très consistant dans ses prises de position. Jusqu'à ce jour, l'évocation de son nom suscite en moi du respect et des souvenirs de toutes sortes. Je sais avec une certitude infaillible que mon ami Séraphin ne partage pas du tout mon sentiment. Je lui en reconnais le droit. Cela a fait des discussions dans tous les sens; dans la vie chacun fait l'expérience de ses relations à sa manière et selon ses propres dispositions.
S'il est parmi les collaborateurs qui ont côtoyé Mgr M'Sanda Tsinda-Hata des personnes qui l'ont "connu", je suis de celles-là. J'ai eu jeune l'immense privilège d'être de 82 à 87 son secrétaire, c'est-à-dire son plus proche collaborateur. Cinq années de travail dans des conditions parfois difficiles où j'étais sous ses ordres directs et où l'on collaborait tous les jours. Je n'étais pas chancelier quoique certaines personnes m'aient aussi attribué ce titre. Je n'étais membre d'aucune commission diocésaine quoique j'aie suppléé au titre de responsable diocésain de la Caritas. Je n'avais de responsabilité sur aucune entité diocésaine quoique j'aie exercé les fonctions de directeur du CERCA, un centre de recherche pour la construction adapée. Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, j'ai été pendant cinq ans le factotum de mon évêque sous le beau titre de secrétaire. Pendant ces années de secrétariat, j'ai été témoin ou collaborateur de quelques réalisations importantes de Mgr M'Sanda pour l'histoire du diocèse, de la CEPKIN ainsi qu'au niveau de la CEZ et des dicastères romains.
De Monseigneur, j'ai appris la rigueur, l'excellence et le sens du travail bien accompli. Des proches me reprochent d'afficher dans mon comportement ou mon argumentation des traits propres à cet homme. Je lui dois beaucoup au niveau professionnel, si pas tout. Mgr m'a appris à travailler, et je lui en suis reconnaissant. J'ai tout de suite pensé à lui le jour où ma promotion de professeur a été annoncée. Cependant comme dans toutes relations humaines, il y a aussi eu entre nous des incompréhensions et des tensions; mais nous avons réussi à les régler. Dans mon autobiographie à paraître, je souligne longuement ses qualités et ses défauts, ses points forts et ses faiblesses. S'il me faut résumer mes sentiments, je dirais que j'ai aimé l'affable et paternel directeur du petit séminaire, mais j'ai eu quelque problème avec l'évêque canoniste et intransigeant. En dépit de cela, mes sentiments filiaux lui sont demeurés indéfectibles. Cela, il l'a su et s'en est réjoui de son vivant à tel point qu'il avait prévu de me rendre visiter à Berlin l'année même de sa mort.
Il semble que le nom de ce pasteur qui a dirigé ce diocèse pendant 25 ans, c'est-à-dire la moitié de 50 ans, n'a même pas été évoqué lors des cérémonies du jubilé diocésain célébrées en juillet 2014. Je l'ai entendu des participants, je l'ai lu sur Facebook. Chacun règle ses comptes à sa façon. Qu'on se le dise, les actes parlent d'eux-mêmes.
"Ut diligatis invicem" était sa devise. Paix à ton âme, cher Monseigneur.
S'il est parmi les collaborateurs qui ont côtoyé Mgr M'Sanda Tsinda-Hata des personnes qui l'ont "connu", je suis de celles-là. J'ai eu jeune l'immense privilège d'être de 82 à 87 son secrétaire, c'est-à-dire son plus proche collaborateur. Cinq années de travail dans des conditions parfois difficiles où j'étais sous ses ordres directs et où l'on collaborait tous les jours. Je n'étais pas chancelier quoique certaines personnes m'aient aussi attribué ce titre. Je n'étais membre d'aucune commission diocésaine quoique j'aie suppléé au titre de responsable diocésain de la Caritas. Je n'avais de responsabilité sur aucune entité diocésaine quoique j'aie exercé les fonctions de directeur du CERCA, un centre de recherche pour la construction adapée. Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, j'ai été pendant cinq ans le factotum de mon évêque sous le beau titre de secrétaire. Pendant ces années de secrétariat, j'ai été témoin ou collaborateur de quelques réalisations importantes de Mgr M'Sanda pour l'histoire du diocèse, de la CEPKIN ainsi qu'au niveau de la CEZ et des dicastères romains.
De Monseigneur, j'ai appris la rigueur, l'excellence et le sens du travail bien accompli. Des proches me reprochent d'afficher dans mon comportement ou mon argumentation des traits propres à cet homme. Je lui dois beaucoup au niveau professionnel, si pas tout. Mgr m'a appris à travailler, et je lui en suis reconnaissant. J'ai tout de suite pensé à lui le jour où ma promotion de professeur a été annoncée. Cependant comme dans toutes relations humaines, il y a aussi eu entre nous des incompréhensions et des tensions; mais nous avons réussi à les régler. Dans mon autobiographie à paraître, je souligne longuement ses qualités et ses défauts, ses points forts et ses faiblesses. S'il me faut résumer mes sentiments, je dirais que j'ai aimé l'affable et paternel directeur du petit séminaire, mais j'ai eu quelque problème avec l'évêque canoniste et intransigeant. En dépit de cela, mes sentiments filiaux lui sont demeurés indéfectibles. Cela, il l'a su et s'en est réjoui de son vivant à tel point qu'il avait prévu de me rendre visiter à Berlin l'année même de sa mort.
Il semble que le nom de ce pasteur qui a dirigé ce diocèse pendant 25 ans, c'est-à-dire la moitié de 50 ans, n'a même pas été évoqué lors des cérémonies du jubilé diocésain célébrées en juillet 2014. Je l'ai entendu des participants, je l'ai lu sur Facebook. Chacun règle ses comptes à sa façon. Qu'on se le dise, les actes parlent d'eux-mêmes.
"Ut diligatis invicem" était sa devise. Paix à ton âme, cher Monseigneur.
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