30 nov. 2014

Le XVe sommet de la Francophonie

Dakar, Sénégal, 29 et 30 novembre 2014. La Francophonie a vécu. Une nouvelle secrétaire générale a été élue ou désignée.
J'ai ma petite idée de la Francophonie, une institution politique qui n'a plus rien de culturel. Un tremplin pour la France en vue de s'assurer l'hégémonie politique sur d'autres pays sous le prétexte de la langue française. Je ne cesserai de le répéter. La France a comme tout état le droit de s'associer à d'autres pour des causes communes. Maintenant que la coopération culturelle qui a été le fondement de sa raison d'être s'est complètement évaporée de la francophonie, j'estime qu'il est temps de changer le nom de cette institution. Dans son état actuel, elle ne correspond plus aux motivations et intentions de ses pères fondateurs en devenant un agglomérat davantage politico-économique.
Au lieu de trouver au sommet des poètes, musiciens, cinéastes, artistes et autres hommes et femmes de culture francophones, on voit défiler des chefs d'états et de gouvernements pour lesquels le français est le dernier des soucis. C'est plus politique, politique, politique. La France y descend, paternaliste et condescendante, pour donner aux Africains des leçons de démocratie et des mises en garde contre les révisions de constitution. 0n comprend que dans ces conditions la ministre des affaires étrangères du Rwanda s'en prenne ouvertement au discours de président de France. La France dans ces assises ne se considère jamais au même rang que les autres pays. Le colonialisme a encore de beaux jours devant lui.
Voulez-vous encore une preuve de ce que j'avance? Lors de l'opération pour désigner le nouveau sécrétaire général de l'OIF, le ministre français des affaires étrangères a appelé les Africains à l'unité et à l'entente devant la disparité des voix et des candidatures. De quelle autorité dispose-t-il pour tenir ce propos, s'il se considérait égal aux autres ministres présents? Comme toujours, il y a les Français d'un côté, et les francophones de l'autre.
Encore une preuve? En conformité avec ce somment, un titre du genre "Urgent! C'est officiel. Hollande vient d'exiger de Kabila de quitter le pouvoir" (Source: Coraliekienge.com), publié sans discernement ni esprit critique, montre le colonialisme auquel succombent nos compatriotes. C'est le peuple congolais qui élit son président au suffrage universel, et non pas le président de France. Malheureusement, comme je l'ai toujours soutenu, la raison atteint ses limites dès qu'il s'agit des Africains.
Ouvrons l'oeil!

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