http://www.babelio.com/auteur/Jean-Roudaut/15219
Voilà ce que j'ai noté de l'interview de l'auteur de Michel Butor, le livre futur
"Oui, oui
Proposition - un genre littéraire atypique
Essai, fiction, auteur inclassable avec ses sous-titres frappants
"C'est quoi consacrer sa vie à l'écriture?"
Mallarmé, Proust, Perros, Dubuchet, Deforest, Blanchot, Les voix venues d'ailleurs.
"Ce qui m'importe, c'est la rigueur de l'écrivain".
Un livre, c'est un compagnonnage. Je le relis. "Je donne les livres aussi." -
Je garde les grands classiques : Goethe, Hoederlin.
Je n'ai pas de télévision. je ne peux passer une soirée sans lire de la poésie.
Au contraire du roman, la poésie demande à être reposée, ie posée de nouveau... Le poète est là, tout dans le moment où il nous dit, où il nous parle.
Aux XVIIe siècle la poésie était moins chez les poètes que chez les grammairiens... C'est quasiment stellaire à travers des mots.... Les grammairiens étaient des visionnaires. Apollinaire capte les mots dans les cafés.
Une relation.
A la Recherche du Temps Perdu est un roman de formation au sens du XVIIIe s., épopée à la façon antique.
Jean Roudaut: En quête d'un nom.
Un livre sur Proust. Un écho à quelques sous-titres
Le narrateur n'a pas de nom. Les indications sur son nom sont équivoques. St Marcel... Cette absence de nom est tout à fait soulignée dans le cours du livre: "on me présenta... on me l'annonça".
"Il faut se faire un nom. On entre dans la société lorsqu'on est nommé". Mais il passe près de vingt dans un asile... Il abandonne son héros ... ce héros ne peut être mondain."
Marcel, c'est l’anagramme de Carmel. Pourquoi a-t-il cette insistance à nous dire qu'il n'a pas de nom?... C'est comme s'il y a un noumène et un phénomène.... La littérature, c'est une réalité mystique. Il ne s'inquiète pas de savoir qui il est. .. L'indifférence absolue de Proust à l'égard de Dieu.
"La littérature saisit qu'il n'y a rien après l'instant présent." En quête d'un mot: le mot juste. Les brouillons sont extraordinaires; il faut passer des stades ... avant de trouver une expression satisfaisante."
Chez Plotin, il y a l'Un: Dieu. Chez Proust, l'Un c'est la littérature. Si on se trouve un nom, une note précise exacte.
"L'image du jet d'eau" pour exprimer la pensée existe ans la poésie jusqu'à Valéry. La littérature, c'est toujours quelque chose en train de jaillir... de retomber, de rechuter et de prendre. Une bonne métaphore pour Oulipo. Si le temps était, il ne pourrait trouvé que vide d’événements.
Une minute pure absentée du temps: pour saisir un moment pur du temps. S'il pouvait écrire ce livre futur qu'il envisage, ce serait un livre vide. Si on se trouve un nom, il est déjà perdu. Une note précise exacte. Un Marcel en cache un autre, un jeu de mot que je voulais faire.
Le nom de Dieu est imprononçable, ne peut être ni connu ni dit. Mallarmé a été un maître pour Proust. Marcel écrit Albertine disparue des vers de Mallarmé, alors que dans sa jeunesse il a écrit contre l'obscurité qui va blesser Mallarmé. Une sorte de parricide dont il essaie en quelque de se racheter. Un rapport d'analogie.
Hugo aussi tend à la divinisation de soi. Une rédemption, un réajustement de soi à soi, au monde et aux autres. C'est ça la divinisation. Dans notre propre histoire il est possible que notre première douleur soit le langage. La poésie, c'est un effort.
La quête n'atteint jamais son objectif. C'est le destin: l'échec, l'épuisement chez Proust car il est à bout de force à la fin de la Recherche. Si le temps m'était laissé... il faudrait tout reprendre, mais on n'a pas le temps.
Aux sources de la Divonne.
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