21 mars 2106. Je viens de tomber sur le verdict de la CPI reconnaissant Jean-Pierre Bemba Gombo coupable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Il y a quelques semaines pourtant, des voix s'élevaient pour l'innocenter. Certains le voyaient déjà libre des géoles de La Haye, ou même candidat aux prochaines élections présidentielles. Je dois avouer que j'ai été particulièrement surpris par la décision de la CPI, pris de compassion pour un homme qui a déjà passé huit ans en prison. La durée de son incarcération n'est pas encore rendue publique. J'ai lu presque tout le document; et j'ai constaté avec répugnance toutes les atrocités - crimes, viols - qui sont attribuées à l'armée du MLC dont le général Bemba était le commandant en chef. Lex dura sed lex.
Voilà une vie, un destin qui s'envole vers l'inconnu! Voilà un homme qui va encore purger quelques années en prison après avoir été au sommet du pouvoir comme vice-président de la RDC! Voilà un homme déchu de ses grades et honneurs! Sans minimiser les souffrances des victimes de son armée, j'estime que Bemba paie le prix le plus dur pour ses responsabilités dans cette guerre d'arrière-garde éclatée en République Centrafricaine. L'impitoyable verdict est tombé: il est condamné à des peines qui peuvent durer longtemps. Avec cette condamnation, la descente aux enfers du Chairman touche le tréfond le plus bas. Sa carrière politique déjà amputée par huit années de réclusion risque de connaître une fin tragique. Comment pourrait-il se redresser ou revenir à la vie normale après l'expiation de ses peines? Un coup horrible pour sa famille et ses amis! D'autre part ce verdict constitue un motif de soulagement chez ses victimes, chez ses détracteurs et chez ses accusateurs. Ses rivaux se frottent les doigts avec un plaisir inouï. Lex dura sed lex.
Sur les réseaux sociaux les réactions des compatriotes congolais varient selon qu'ils sont partisans ou non de Bemba. Ses partisans, déçus, abattus et découragés, y dénoncent plutôt un procès politique téléguidé par les ombres des puissants. Ses opposants acclament et estiment que ce leader de l'Equateur mérite qu'il paie pour les crimes qu'il a commis. D'autres, neutres et indifférents au verdict n'éprouvent ni sympathie ni pitié pour cet arrogant héritier du mobutisme. Autant dire que son sort n'émeut pas forcément tout le monde. Pour ma part, sans être son partisan, j'éprouve un regret que ce monsieur n'ait plus la possibilité de servir son pays. Lex dura sed lex.
Sur les réseaux sociaux les réactions des compatriotes congolais varient selon qu'ils sont partisans ou non de Bemba. Ses partisans, déçus, abattus et découragés, y dénoncent plutôt un procès politique téléguidé par les ombres des puissants. Ses opposants acclament et estiment que ce leader de l'Equateur mérite qu'il paie pour les crimes qu'il a commis. D'autres, neutres et indifférents au verdict n'éprouvent ni sympathie ni pitié pour cet arrogant héritier du mobutisme. Autant dire que son sort n'émeut pas forcément tout le monde. Pour ma part, sans être son partisan, j'éprouve un regret que ce monsieur n'ait plus la possibilité de servir son pays. Lex dura sed lex.
Lion cloué au sol, Bemba n'est pas pire que les nombreux chefs de bandes, rebelles, guerilleros qui ne sont ni inquiétés ni poursuivis par la CPI alors qu'ils commettent des massacres abominables, sèment le désarroi, la terreur et l'horreur. Si le jugement de Bemba est objectif, s'il a été rendu en âme et conscience, il me paraît important de réclamer haut et fort que tous les criminels et terroristes qui sillonnent le monde qui pillent et tuent partout, qui violent et incendient des villages entiers, soient mis hors d'état de nuire, arrêtés et jugés par la CPI. Que justice soit rendue ou appliquée à toute l'humanité sans distinction de race, de sexe, de religion ni de classe sociale.
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