23 août 2017

23 août: Journée mondiale de l'escalvage et de son abolition

L'esclavage a certes son histoire, mais la traite négrière est une des étapes les plus sombres de l'histoire de l'humanité. Comment une race a-t-elle humilié, animalisée, canibalisée, bâtardisée, au point de la vider de toute inspiration de respect et de prestige? Les Occidentaux et leurs alliés arabes ont une part de responsabilité irréfutable dans ce drame. Les Africains également, mais la question est de savoir s'ils étaient-ils libres dans ce commerce, la raison du plus fort étant toujours la meilleure. Etaient-ce des "commerces" équitables? Beaucoup de choses ont été dites et écrites à ce sujet.
Le trafic des Noirs vendus massivement aux Amériques et en Orient pour exploiter des ressources naturelles est une honte, un crime contre l'humanité. Une ignominie dont les auteurs devraient se répentir.  Je soutiens avec force les efforts entrepris par les défenseurs du concept de "réparation". Les Occidentaux ont commis des crimes contre une race entière, contre un continent; ils doivent les "réparer", ils doivent payer pour ces crimes. Le principe est clair, seule sa mise en acte reste selon moi à déterminer. Que de réduire un autre humain à une chose à vendre simplement parce qu'on est puissant relève d'un cynisme indescriptible. Même la sacrée et respectable Eglise catholique a soutenu, hélas, la rhétorique de l'esclavage, en déclarant que les Noirs étaient sans âme. Elle s'en est disculpée bien des siècles après. Mes amis dogmaticiens et historiens de l'église peuvent fournir des documents appropriés, et des réflexions plus approfondies. Mais là n'est pas mon débat.
Le trafic humain sous quelque forme que ce soit doit être banni. Par extension, les formes de l'esclavage imposé aujourd'hui aux femmes, aux enfants et aux "autres" simplement parce qu'ils sont différents doivent être radicalement condamnées, punies et éradiquées en ce 21e siècle. Malheureusement, on dirait que l'homme obnubilé par l'intérêt du gain n'apprend rien de l'histoire. Des femmes s'humilient pour survivre et assurer le maintien de leurs progénitures. Des enfants sont exploitées dans des mines, dans des champs agricoles, dans des bordels, ou comme small soldiers dans des casernes et maquis de guérillas. Des enfants innocents transformés en criminels tueurs en un tour de main.  Des prisonniers sont utilisés pour des travaux forcés qui ne sont souvent pas d'intérêt général. Comment ne pas réfléchir sur ce dangereux concept d'esclavage?
Les droits de l'homme existent certes, mais ils se révèlent peu efficaces pour dénoncer et détruire ce fléau tentaculaire. Et souvent les plus puissants sont les premiers à les transgresser. Chaque pays possède un ministère des droits de l'homme mais l'esclavage n'en finit pas pour autant. Les forces du mal et les mafias excellent dans l'art du camouflage, du travail au noir. Il est temps de repenser et de redynamiser les efforts pour un monde sans esclavage, une terre sans exploitation de l'homme par l'homme. Utopie ou réalité? Non, c'est le rêve d'un monde meilleur.

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