Barbados, 17.8.2017. Ce jeudi s'est terminé en une véritable queue de poisson. Une alerte a été postée par le bureau du régistraire de l'université, annonçant une tempête tropicale et invitant chacun à suivre les instructions usuelles. Comme l'intempérie devrait frapper la Barbade dans les 24-36 heures, il fallait prendre les dispositions utiles: déconnecter ordinateurs et autres appareils électroménagers, fermer hermétiquement portes et fenêtres, enfermer valeurs et documents utiles dans des tiroirs étanches. A la maison: en plus de ce qui précède, prévoir eau, conserves, denrées sèches ou non périssables, torches, réchauds, piles, bougies, etc. Et plus important: rester à l'écoute de la radio et de la télévision ou bien suivre l'évolution météorologique sur Internet.
Malgré les efforts des autorités locales pour calmer les esprits, malgré l'habitude de ces catastrophes, j'observe chaque année une sorte de panique sur les visages des gens, mais également dans les comportements collectifs. Les supermarchés sont brusquement bondés de monde. Normal. Le plus difficile est de faire le plein de carburant tellement les queues sont longues. Clavère a préféré dans ces circonstances d'abord revenir à la maison, mettre les enfants à l'abri, quitte à voir comment s'y prendre pour la suite. Comme je les avais précédés et que le temps le permettait encore, du moins au jugé, j'ai décidé de descendre à la station d'essence de Holetown située à une dizaine de minutes. Contrairement à ma prévision, je n'ai eu à attendre que deux ou trois minutes avant d'être servi. Sur mon chemin de retour, j'ai pris une dame et ses deux enfants qui venaient dans la même direction. N'eût été l'annonce de la tempête, je ne les aurais sûrement pas pris.
Malgré les efforts des autorités locales pour calmer les esprits, malgré l'habitude de ces catastrophes, j'observe chaque année une sorte de panique sur les visages des gens, mais également dans les comportements collectifs. Les supermarchés sont brusquement bondés de monde. Normal. Le plus difficile est de faire le plein de carburant tellement les queues sont longues. Clavère a préféré dans ces circonstances d'abord revenir à la maison, mettre les enfants à l'abri, quitte à voir comment s'y prendre pour la suite. Comme je les avais précédés et que le temps le permettait encore, du moins au jugé, j'ai décidé de descendre à la station d'essence de Holetown située à une dizaine de minutes. Contrairement à ma prévision, je n'ai eu à attendre que deux ou trois minutes avant d'être servi. Sur mon chemin de retour, j'ai pris une dame et ses deux enfants qui venaient dans la même direction. N'eût été l'annonce de la tempête, je ne les aurais sûrement pas pris.
La nuit du 17 au 18 août a été des plus agitées, avec une pluie qui n'a cessé de tomber, avec des éclairs répétés qui ont effrayé les enfants. A un moment donné, les deux sont sortis de leurs chambres, parce qu'ils avaient peur. Je les ai encouragés à prier et à penser positivement. Mukawa "aurait vu" Jésus à travers la lumière des éclairs. Ibangu était plutôt perdue dans ses propres pensées de peur qu'autre chose qu'elle attribue au Thriller de MJ. Il a fallu que je me lève de temps en temps pour les rassurer et m'assurer de leur état psychologique. Le matin, Internet et téléphone étaient coupés, mais vite rétablis. Nos portables non plus ne répondaient pas même si nous actionnions la fonction "Mobile Data". Il devait y avoir eu dans la nuit une coupure d'électricité dont je ne suis rendu compte que par l'intermittence de l'horloge de la cuisinière. Nous n'avons observé aucun dégât ni dans la maison ni dans la concession. L'essentiel est que nous étions sains et saufs. Gloria Deo.
Relativement tôt ce 18 août, nous avons appelé nos proches amis et connaissances pour nous enquérir de leur situation. Pas de problème. Par contre, j'ai reçu une vidéo sur mon portable qui m'a effrayé. Un déluge dévastateur a eu lieu à la Paroisse St Pierre, inondant tout un quartier situé en bas et causant assurément d'énormes dégâts. On n'a pas déploré de pertes humaines sur l'étendue de l'île. Un coup de fil nous a appris que des toitures - notamment celle d'une église méthodiste à Christ Church - se sont envolées; que de pylones électriques et des arbres sont tombés; que dans d'autres paroisses, des maisons ont été détruites ou déplacées par la puissance des eaux. Nous sommes sains et saufs, et nous avons rassuré tout le monde qui s'inquiétait à notre sujet.
Autour de midi, la vie a commencé à redevenir normale. La circulation a repris d'abord timidement avant de se normaliser. Etait prévue la Carifesta, mais je ne suis pas en mesure de dire ce qui s'est passé exactement. J'irai aux informations dès le matin afin de décider sur ma participation inactive au symposium. Inactive parce que je n'y présente pas de contribution. Il y a encore trois heures jusqu'au lever du soleil.
La tempête tropicale Harvey continue son chemin vers le nord... et atteindra les Etats-Unis la semaine prochaine. Soyons vigilants. Prions pour que cette tempête ne soit pas meurtière.
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