30 août 2017

La vie humaine est sacrée

1. Hier matin m'est parvenue une nouvelle disant que la fille de ma nièce Kheni est décédée à la suite d'un avortement qui s'est révélé fatal. Paix à son âme! C'est d'abord Donat qui m'a relayé l'information depuis Birmingham. Un peu plus tard, Herman la confirmera en précisant la cause. Plutôt que de m'étreindre en douleurs comme ce serait attendu, je me suis énervé, fâchê face à cette stupide lâcheté. Je ne pouvais pas supporter cette honteuse irresponsabilité.
2. Ce matin 30.08 sur Messenger:
Herman: "Bjr oncle , Ya Libandi est au cachot; hier il s'est battu avec les membres de la famille du copain de la pauvre nièce. Si tout va bien, il sortira ce soir dés qu'on paye sa caution. On est aussi dans les démarches pour embaumer le corps. Moi je rentre au home ce soir j'ai des examens à présenter."
Moi: "Merci Herman pour l'info. Libandi au lieu de se battre aurait mieux fait d'encourager sa nièce à garder l'enfant ou mieux à éviter la grossesse. Courage et bonne chance à toi."
3. Un peu plus tard, un autre échange sur Messenger avec une religieuse:  
- Bjr Sorella mia, ici ça va. J'ai perdu une petite-nièce à Kin. 22 ans, avortement. Ata nge mosi! Yina ke kusosa makambu. J'en suis fâché, pas triste.
Mes condoléances Ya Claver. A 22 ans? Avec toutes les possibilités qu'elles ont pour éviter les grossesses, bana tête mpasi. C'est arrivé. Courage! En union de prières!"
- Merci mingi. Je l'aurais soutenue si elle avait pris le courage de garder l'innocent enfant tué à cinq mois stp. Non,  non et non. La vie est sacrée.
- Tu as raison. Mawa mingi.
- Merci Suora pour ton réconfort. J'apprécie.
- Ka diambu ku yaya."
4. J'ai repris ces échanges presque verbatim afin de montrer l'ampleur du dégât dévastateur qui pèse sur la famille en ce temps difficile. Et le plus dur, c'est de condamner cette petite-nièce qui a peut-être cédé à la panique au lieu d'affronter la réalité en face. Il m'est arrivé plus d'une fois, au moins trois fois, qu'une personne proche me demande de l'argent pour entreprendre un avortement, et à chaque fois, j'ai dit non. La dernière fois, c'était en 2003 pour sortir un cousin du pétrin, j'ai dit niet à ma tante. Il fallait donc garder l'enfant en gestation, quitte après à régler les détails sociaux comme il se doit. J'estime pour ma part que la vie est sacrée et mérite qu'on la maintienne à tout prix. Je suis par principe en absolu désaccord avec toute force et toute action qui causent directement, indirectement, implicitement ou explicitement la mort. Quoi que l'on dise ou pense pour les justifier, je suis contre tout recours à la violence meurtrière, contre la guerre, contre la peine de mort, contre l'euthanasie, contre le suicide. Je soutiens et répète cent fois: "La vie humaine est sacrée."




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