26 déc. 2018

Abbé Innocent Mwela Kipoy in memoriam

25 décembre 2018. La nouvelle est tombée. Abbé Innocent Mwela Kipoy n'est plus, décédé en Italie de suite d'une maladie qui l'a cloué au lit pendant des mois. Que son âme repose en paix!
Deux messages. Le premier sur Messenger: "Je viens d'apprendre le décès depuis 10 heures ce matin de l'abbé Innocent Mwela Kipoyi!! Il fut mon professeur de religion au Collège Saint Paul (Institut Kivuvu) en 1989, avec comme recteur Abbé Tamuzi et Abbé Nkoy Leke chargé de discipline." (Arthur Mungwasi) Et presque au même moment sur Imo: "I heard that A. Mwela has passed away. Let his soul rest in peace!" (G Ilenda).  J'ai tout de suite appelé Arthur pour partager des condoléances communes. Lui a reçu le message de l'abbé Donat Tampwo. J'ai ensuite eu Jean-Robert Mifuku avec qui nous avons échangé assez longuement, car il y avait aussi Maman, Amélie et Godé. Puis d'autres messages confirmant la mort me sont parvenus. Ce n'est que tard dans la soirée que je joindrai Séra qui n'était pas informé. 
Je vais être bref car j'ai déjà parlé de l'abbé Innocent sur ce blog. C'est à l'occasion de son ordination à Bandundu en avril 1974 que je fis sa connaissance. Le premier prêtre ordonné formé au petit séminaire de Kalonda et à l'Urbaniana de Rome, fit la fierté de ses enseignants et anciens condisciples. Après la belle célébration liturgique où les abbes Nico Berends et Barthélemy Binia firent des prouesses, une grandiose fête populaire eut lieu au bar Bolingo si ma mémoire est bonne. Que d'inoubliables souvenirs! En septembre 74 il devint notre préfet de discipline au petit séminaire de Kalonda. C'est lui qui nous fit les photos de souches pour les examens d'état. De là il partit se spécialiser en catéchèse à Lumen Vitae. A notre retour de Rome en 82, il était curé à Notre-Dame de Kenge. J'eus comme diacre et prêtre le privilège de vivre dans la même communauté que lui. Cet homme de Dieu qui soignait sa Vespa vitrée comme un bijou était exemplaire, un sage guide pour les jeunes que nous fumes. 
Une anecdote. Avril ou mai 1984. Un jour qu'il revint de Kinshasa par Sotraz, il n'y aucun moyen de transport pour l'accueillir. Pas de jeep, pas de voitures de l'évêque à la procure. Seul le camion benne Magirus était disponible, mais pas de chauffeur. Imaginez ce que j'ai fait. Eh bien, j'ai conduit la Magirus jusqu'à la Sotraz pour chercher l'abbé curé, impressionné par mon initiative et très amusé par cette solution insolite. Sur ce court trajet, nous n'avons fait que rire, rire, rire jusqu'à la procure. Il m'a demandé: "Est-ce que tu as le permis de conduire approprié?" J'ai répondu: "Bien sûr que non, et personne n'osera m'arrêter." Ca, c'est moi.
Homme humble, discret et généreux, l'abbé Mwela a combattu le grand combat et a exercé son ministère sacerdotal avec passion et fidélité. 
Je l'ai revu une dernière fois à la procure de Kenge à Limete alors qu'il se préparait pour son voyage en Italie. C'était la nuit, et je ne l'ai pas reconnu. Par contre, nous avons des contacts emails pendant son séjour en Italie. Il était très impressionné et heureux quand je l'ai félicité à l'occasion de ses quarante années de sacerdoce. J'étais parmi les peu qui y avaient pensé. Et il a lu ce blog à cette occasion. Il me reste à m'unir à la douleur de sa famille biologique, et de la communauté diocésaine de Kenge. Que le Seigneur reçoive l'âme de son humble serviteur dans son Royaume Céleste.  
"Mbuta na mono, kwenda mbote. Ngemba na nge, kuvila beto ve!"

25 déc. 2018

24 déc. 2018

La dernière semaine de 2018

L'heure du bilan et des projets d'avenir continue. 2018 a été une année de défis à plusieurs égards. Défis aussi bien sur le plan professionnel et que social. L'université des West Indies s'est montrée très flexible dans sa gestion, ouvrant des portes à des initiatives susceptibles de générer des entrées. Des collègues ont obtenu des subventions d'organismes internationaux dans le cadre de leurs recherchers médicales ou économiques. Notre département a ouvert des opportunités d'apprentissage de la langue anglaise à des étrangers pour des courts séjours à la Barbade. On s'est donc montré créatifs en termes de moyens pour contourner la crise qui frappe la région et le monde depuis des années. 
Sur le plan social et humain, nous avons perdu beaucoup de parents, amis et connaissances qui ont quitté ce monde. Paix à leur âme! Des naissances, des anniversaires mémorables, des mariages; des promotions, des fins d'études, des réussites ont eu lieu à plusieurs niveaux dans notre environnement familial et social. A signaler les visites de Mado et Emos Mosimi en fèvrier; et de l'abbé Modeste Kisambu en avril.  A signaler le mariage de Jude et Alice Muzembo en juillet auquel j'ai participé. Ibangu et Mukawa sont passés à l'école secondaire, séparés pour la première depuis Little by Little. Une belle expérience pour les deux. Nous avons aussi connu, hélas, des événements peu reluisants. Cela fait partie de la vie. 
Des retrouvailles avec Franck Mapasu, Paulin Bampoli, mes aînés Mbuya et Kalala, avec Père Sébastien Kiwonghi, et en France Noel Manzanza, Declerd Midon; et Willy Musitu en Belgique et abbé Ngiengo. En Suisse les Schola et Lukas, Shambuyi et Véronique ainsi que leurs familles. Avec Traudl Schmitt à Wurmlingen. J'ai aussi connu du beau monde. MF ma muse littéraire m'a guidé de sa sagesse légendaire. Une année pleine quoi! Dieu a fait grâce en nous gardant en vie. Que son nom soit sanctifié!
Nos esprits sont spécialement tournés vers notre pays, la RDC. Les élections sont reportées au 30 décembre. Les sentiments des gens sont partagés selon leurs voeux ou attentes. Que les citoyens de ce pays s'acquittent pacifiquement de leur droit constitutionnel sans que le sang coule. Tel est mon voeu, telle est ma prière.  Ce soir les Barbadiens Ibangu et Mukawa chanteront à la messe de Noël des enfants à 18h, avec une pensée spéciale pour le pays d'origine de leurs parents. 

19 déc. 2018

Migritude ou littérature migrante

Juste pour commenter l'article précédent tiré du site de RFI d'hier, j'ajoute que le thème de la migration a toujours été d'actualité en littérature africaine toute expression confondue. Anglophones, hispanophones, lusophones et francophones n'ont jamais cessé, à de degrés divers et dans des tons variés, de rendre compte du déplacement forcé ou libre des hommes depuis l'esclavage, depuis les guerres tribales d'occupation, depuis le temps colonial jusqu'à ce jour où l'immigration constitue un problème de la communauté internationale. 
Ainsi ces dernières années, francophonie, littérature migrante, poétiques hybrides ou diasporiques comme préfèrent l'exprimer nos collègues canadiens, sont devenus mes domaines d'intérêt. Notons en passant que le Canada est paradigmatique du phénomène migratoire. C'est sans surprise que mes enseignements et ma production fictive baignent actuellement dans ce complexe et protéiforme registre. L'ici et l'ailleurs forment une mine d'inspiration et de création de littérature pour tout exilé. Il est aussi évident que ma pièce La sorcière aux tendres bombes (ILV, 2013) qui traite du retour de Johnny Playboy à son Pokedjan natal traduit essentiellement ce désir d'interstice entre les mondes divers, rencontre entre cultures, langues et expériences individuelles et communautaires aux origines différentes ainsi que les mutations profondes qui naissent de ce melting pot. Ainsi, des thèmes comme les conflits raciaux, le féminisme, le mariage de même sexe, l'homosexualité, jadis exclus de a sphère traditionnelle s'invitent désormais au débat dans un contexte impromptu et inattendu, global ou socio-politique. 
Mouvements et déplacements des hommes reflètent l'histoire de l'humanité et ont forcément des conséquences sur l'évolution du monde, sur l'éducation ou l'insertion sociale de nouveaux venus ou arrivés. L'entrée massive d'une ethnie minoritaire dans un pays voisin cause, à s'y méprendre, de graves problèmes inattendus auxquels le pays d'accueil n'a pas été préparé, ouvrant ainsi la voie à des conflits sociaux, à des xénophobies voire des mouvements de lynchage collectif. Je n'ai pas le temps ni l'intention d'abonder dans cette direction. J'estime avoir assez exposé pour donner matière à réflexion à mes lectrices et lecteurs. Je vais conclure en soutenant sur un ton d'enseignant de littérature, qu'à la suite des migrations, la notion même de littérature change.
La sorcière aux tendres bombes dont je suis l'auteur, fait-elle partie de la littérature congolaise? Elle ne parle nulle part de mon pays d'origine. Elle appartient à la catégorie littérature migrante ou d'exil, à la migritude sans aucun doute; mais ne saurait s'intégrer dans ces seules délimitations. Afrique et Europe s'y donnent rendez-vous, suscitant des implications sociopolitiques qui traduisent le malaise social, psychologique et mental de ce début de siècle. Littérature nationale ou globale? Littérature universelle ou World Literature? Tout cela y est, mais le texte africain avec sa couleur locale reste ouvert aux mouvances de l'esprit créatif, poétique et intellectuel.

18 décembre: "Journée internationale des migrants: la migration au prisme de la fiction africaine" (RFI)

Source: 

http://www.rfi.fr/afrique/20181218-migrants-prisme-fiction-africaine-migritude-beyala-biyaoula-tchak-diom 

L’immigration est l’un des thèmes majeurs de la fiction africaine francophone. Très tôt, les auteurs africains se sont focalisés sur les enjeux sociaux et identitaires des drames des allers et retours entre leur continent et les anciennes métropoles. Ils y ont puisé quelques-uns des récits les plus mémorables de leur corpus.

Depuis L’Odyssée jusqu’à Alain Mabanckou, en passant par Ovide, Dante, Pétrarque, Kafka, Victor Hugo, Nabokov, Edward Saïd, Wole Soyinka et Nuruddin Farah, l’histoire mondiale de la littérature est tissée de récits de migrations, de transits et d’exils. C’est ce que s’est employé à rappeler un colloque qui s’est tenu en octobre dernier à l’université du Mans (France), consacré aux figures du migrant et représentations de la migration dans les arts et la littérature.
Les participants à cette rencontre sur les migrations, saisies à travers les prismes de la littérature et des arts avaient pour objectif, comme l’écrivent les organisateurs, d’examiner les modalités mises en œuvre par les écrivains pour « restaurer l’humanité des migrants et éclairer les complexités subjectives et les singularités de sujets souvent perçus de manière monolithique, en leur donnant un visage et une voix qui déconstruisent les clichés (…) ».
« Migritude »
C’est à ce travail en profondeur de la déconstruction des clichés sur la migration à l’œuvre dans les lettres africaines que fait référence la notion de « migritude » inventée par l’historien de la francophonie africaine, Jacques Chevrier. Faisant écho au thème de la négritude qui a dominé les écritures africaines à ses débuts, ce néologisme « renvoie, explique son inventeur, à la thématique de la migration dans les récits africains contemporains, mais aussi au statut d’expatriés de la plupart de leurs producteurs qui ont délaissé Dakar et Douala au profit de Paris, Caen ou Pantin ».
Il s’agit en effet d’une nouvelle étape dans l’évolution des lettres africaines francophones dont la plupart des auteurs contemporains se retrouvent à l’étranger, ayant fui les régimes dictatoriaux qui se sont installés dans leurs pays à la suite des indépendances. Tel a été le cas du Guinéen Tierno Monembo, du trio togolais Kossi Efoui, Sami Tchak, Kangni Alem, du Djiboutien Abdourahman Waberi, du Congolais Daniel Biyaoula ou de la Camerounaise Calixthe Beyala. D’autres comme Simon Njami, Blaise N’Djehoya, Yodi Karone ou Catherine Ndiaye ont élu domicile sur le sol français car leurs parents s’y trouvaient ou parce qu’ils y étaient nés.
C’est sous la plume de ces « négropolitains » qu’est née au tournant des années 1980 la littérature de la « migritude », mettant en scène les heurs et malheurs de la vie des immigrés d’Afrique noire établis en France. Ce courant avait pour modèle la littérature « beur » née de l’immigration maghrébine, historiquement antérieure à l’immigration en provenance de l’Afrique subsaharienne.
« L’homme des deux mondes »
Si le surgissement de l’immigration comme l’un des topoï majeurs de la fiction africaine peut être historiquement datée, « le va-et-vient entre l’Afrique et l’Europe a été un thème fondateur des lettres africaines », rappelle pour sa part Bernard Magnier, responsable de la collection «  Afriques » aux éditions Actes Sud, basées à Paris. Le drame de l’écartèlement entre les valeurs spirituelles incarnées par l’Afrique et les valeurs matérielles européennes se trouve, on s’en souvient, au cœur de L’Aventure ambiguë (1961) du Sénégalais Cheikh Hamidou Kane et de l’Ivoirien Bernard Dadié Un Nègre à Paris (1969), deux romans africains emblématiques de la première génération. Dans ces récits pionniers, le drame se résolvait par le retour des protagonistes au pays natal et la réinscription de ces derniers dans la tradition ancestrale.
Aujourd’hui, les enjeux ne sont plus les mêmes. Les indépendances sont passées par là, avec leurs lots de désenchantement et désillusions. Pour les écrivains de la génération de la « migritude » nés pour la plupart après la décolonisation, le retour au pays natal n’est plus une solution pertinente. Leurs personnages, comme dans Bleu, Blanc, Rouge (1998) du Congolais Alain Mabanckou ou dans Le Ventre de l’Atlantique (2003) de la Sénégalaise Fatou Diome, aspirent à partir à tout prix. Ils rêvent de faire fortune à Paris, lieu de toutes les consécrations. Quant aux auteurs, ils se définissent à la différence de leurs aînés de l’époque héroïque de la Négritude, « d’abord comme écrivain et accessoirement nègres ».
Cette dernière citation est extraite de l’essai-manifeste du romancier Abdourahman Waberi, publié dans la revue Notre Librairie (1998), sous le titre ô combien éloquent : « Les enfants de la postcolonie. Esquisse d’une nouvelle génération d’écrivains francophones d’Afrique noire. » Reprenant pour son compte la formule de Salman Rushdie qualifiant les intellectuels postcoloniaux de « bâtards internationaux nés dans un endroit et qui décident de vivre dans un autre », l’auteur de Cahier nomade(1996) et Balbala(1997) revendique pour lui-même et ses compères une identité post-nationale et diasporique.
Cette génération est aussi soucieuse de s’intégrer dans sa société d’accueil. Cela ne les empêche pas de pointer du doigt, par romans interposés, le racisme et les injustices dont ils y sont victimes. C’est ce que fait le personnage de Daniel Biyaoula dans L’Impasse (1996), l’un des ouvrages les plus marquants de la littérature de la « migritude ». Joseph Gakatula incarne le vieux motif de « l’homme des deux mondes  » : rejeté à la fois par son pays natal, en l'occurrence le Congo, et incapable de trouver ses repères au sein du milieu parisien où il évolue, il échoue dans un hôpital psychiatrique. Plus joyeux dans leur mise en scène de l’hybridité, les romans de Calixthe Beyala – la grande dame de la « migritude » - donnent à voir de l’intérieur la condition de la vie immigrée, installée à équidistance entre l’africanité et la francité.
S'il y a eu une éclipse du thème de l’immigration au cours de la décennie écoulée dans la littérature francophone subsaharienne, on est peut-être en train d’assister aujourd'hui à un retour en force de la « migritude » avec l’entrée en scène d’une nouvelle génération de romanciers : Gauz, Mohamed Mbougar Sarr, Aminata Aïdara... Les romans de ces nouveaux-venus s’inspirent de la vie des émigrés africains en France, mais aussi du drame des migrants en Sicile.
Lire la «migritude» : 7 romans incontournables
Beyala Calixthe : Le Petit prince de Belleville , Paris, Albin Michel, 1992
Biyaoula Daniel : L’Impasse, Paris, Présence Africaine, 1996
Diome Fatou : Le Ventre de l’Atlantique, Paris, Anne Carrière, 2003
Mabanckou Alain : Bleu Blanc Rouge, Paris, Présence Africaine, 2001
Ngangu Nkashama Pius : Vie et mœurs d’un primitif en Essonne 91000, Paris,
L’Harmattan
Njami Simon : African Gigolo, Paris, Seghers, 1989
Sami Tchak: Place des fêtes, Gallimard, Coll. Continents noirs, 2001

17 déc. 2018

L'avant-dernière semaine de 2018

Une année est en train de s'achever. L'heure du bilan sonne pour revoir l'année qui s'écoule et tracer des projets pour celle qui vient. Seulement voilà. Pour nous rd-congolais, nous en sommes à nous interroger sur la tenue ou non des échéances électorales qui assureront l'avenir du pays pour les cinq prochaines années à venir. La campagne électorale se fait dans un climat de chasse aux sorcières. On m'a appris hier qu'un ami candidat a été tabassé dans son fief parce qu'il défendait les couleurs du pouvoir. Je crois que la tolérance est de mise pour une démocratie. Chacun a le droit d'exprimer librement son opinion et d'afficher son appartenance politique. Que chacun ait le droit de battre campagne dans les mêmes conditions que les autres sans se laisser intimider par ceux qui ne partagent pas son programme, tel devrait être l'idéal démocratique. C'est pourquoi je défends que nous rendions le concept de démocratie aux Hellènes qui l'ont créé. Tout montre que, quoi que nous fassions, il nous demeure étranger.
Sur le plan de la vie, beaucoup de choses se sont passées, de bonnes et de moins bonnes. De positives avancées comme de frustrantes déceptions. Des événements heureux comme des malheurs. Des naissances comme dans des morts dans nos cercles familiaux, amicaux ou professionnels. Des maladies comme des guérisons. Autant des raisons pour faire pencher la tendance dans un sens ou dans un autre selon qu'on est optimiste, pessimiste ou simplement stoïque. Heureusement qu'il y a la main de Dieu dans ce qui nous arrive.
Que promet l'année 2019? On ne peut que formuler des vœux de bonheur, santé, paix, amour, progrès, et toute la panoplie de bienfaits, aspirations individuelles, familiales ou nationales. Mais tout cela ne se réalise que sous certaines conditions minimales. On n'est parfois pas loin du fond du gouffre et tout ce que l'on a bâti pendant toute sa vie peut s'écrouler comme un château de sable. Quelque chose m'a ébranlé très profondément, que je ne m'étais jamais expliqué auparavant. Des réponses vous arrivent parfois au hasard d'une conversation ou d'une rencontre. J'ai passé plusieurs jours et nuits à y penser. Vous pouvez découvrir que celui que vous preniez pour un indéfectible frère n'est qu'un exécrable traître qui vous épie, vous hait et vous détruit ailleurs, à votre insu. Mais j'ai compris: l'homme par nature cynique et méchant peut irrémédiablement briser les plans des autres. Cela s'est vu, se voit et se verra tant que l'humanité existera. Ceci est personnel, je l'ai dit à quelques proches.
Une chose est cependant certaine: il faut rester soi-même, croire en soi, quelle que soit la fureur de l'ouragan qui menace. Cap sur 2019 chacune et chacun à sa manière.

16 déc. 2018

Chrystelle au Ballet


Du 14 au 16 décembre ont eu lieu une série de trois productions de ballet. Et comment parents nous avons été invités à apprécier les talents de nos enfants/ Depuis l'âge de trois ans, Chrystelle Ibangu  pratique le ballet de façon constante. Elle est maintenant en classe grade 3. Allez-y savoir ce que cela signifie. Un travail de longue haleine, patient et rigoureux, car l'erreur ne se pardonne pas dans ce domaine et pourrait se révéler fatale. La préparation est éreintante, exigeante et méticuleuse. Quel chemin parcouru ! Quel admirable aboutissement !
Je me souviens encore des séances de premières années où je me demandais si cela valait la peine de dépenser tant d'argent pour si peu de résultats. J'estimais que le résultat tardait à se concrétiser. C'était perdre de vue que la Royal Dance Academy était dirigée par une Louise Woodvine professionnelle et talentueuse. Au final, on se réjouit aujourd'hui de beaux spectacles auxquels nos enfants participent. Il y a deux années cette académie fêtait ses 25 ans d'existence. Un spectacle commémoratif grandiose était organisé au Frank Collymore Hall à la Banque Centrale de la Barbade. En juillet dernier, le départ en vacances a dû être retardé à cause des présentations de ballet de Chrystelle. C'est une passion, une vie.
C'est beau et agréable d'assister à de telles représentations, car l'art fait partie des activités humaines les plus raffinées et les plus valorisantes. C'est beau et agréable de goûter aux plaisirs éthérés de la musique et de la danse classiques, fruits d'un travail assidu, régulier et méthodique. On n'est certes  pas au Moulin Rouge de Paris, mais fier de voir nos enfants atteindre un tel degré de perfection dans la pratique de cet art si élitaire.  

14 déc. 2018

14.12.17 - 14.12.18: une année

Une année s'est écoulée depuis que nous avons élu domicile à Prior Park South, St James. Lorsque nous sommes arrivés à Barbados il y a dix-sept ans, nous avons d'abord habité à Warrens Heights pendant trois ans, puis à Clermont Drive pendant trois ans et à Apes Hill de 2018 à 2017. Prior Park est la demeure actuelle. Nous y avons emménagé alors que c'était encore un chantier avec l'idée de finir les travaux tout en y habitant. Une année après, c'est encore un chantier. L'intérieur est relativement arrangé mais il reste encore beaucoup à faire. Aujourd'hui comme par un coup de hasard prémédité viennent d'être achevées les entrées bétonnées de deux côtés de la maison. Ce n'est pas encore beau. 
Un coucou à MF, ma muse qui, inlassablement me poursuit partout, connait mes défauts et me souhaite tout de bon. Voilà une année que société civile vit dans cet environnent de sable, caillasses, ferrailles et bois. C'est donc parti pour une nouvelle année si Dieu le veut. 

A Wonderful Birthday to Marcela

December 14. Dobry Den Marcela, I wish you a wonderful birthday. May your dream become true. I hope you will be happy, healthy and successful in 2019. Peace and Love on your birthday. Milascu.

12 déc. 2018

Joyeux anniversaire à l'abbé Gustave Mombo

13 décembre. Dans le coin du diocèse de Toronto où il se terre comme un ermite, je souhaite à l'abbé Gustave Monbeau un bon anniversaire. Santé, joie, paix et grâces divines à cet homme de Dieu si discret, calme et zélé dans l'exercice de son ministère sacerdotal. 
Ma communauté civile prie pour toi en ce jour si important. Gustave, ndoya tata, buna bwa bukheti!

11 déc. 2018

Démocratie et violence

Dans ce blog je clame toujours, haut et fort, que la démocratie nous est étrangère et que nous n'avons qu'à la rendre a ceux qui l'ont inventée. Nous j'entends le tiers-monde sous-développé et crasseux en termes politiques. Nous avons des autorités qui veulent le pouvoir pour voler et piller leurs pays et se bâtir d'immenses fortunes alors que le petit peuple croupit dans la misère la plus inhumaine. Il existe une violence inadmissible pendant les campagnes électorales qui justifient notre immaturité dans la gestion de la res publica. Les scènes houleuses et meurtrières que nous observons ici et là démontrent clairement que la démocratie n'est pas faite pour nous. Comment peut-on inciter la population à ne pas accueillir un candidat présidentiel simplement parce qu'il n'appartient pas à cette province? Sur quelle base expliquer le rejet des candidats dans certains coins du pays? Les Occidentaux nous forcent à appliquer chez nous un mode de gouvernance qui ne nous convient pas. Nous appelons cela "démocratie" par convenance terminologique, mais le spectacle que nous offrons aux yeux du monde est indigne de nous. Des innocents qui veulent juste exercer leur droit d'électeurs perdent la vie à cause de la méchanceté des leaders peu enclins à supporter une alternative. Pourquoi maltraiter le peuple qu'on est censé servir et au nom duquel on exerce un mandat précis déterminé dans le temps et l'espace? Démocratie et violence ne riment que sur notre continent où le cynisme règne dans les cœurs de nos intouchables leaders. L'usage exagéré de la force rappelle la jungle et donne raison à ceux qui soutiennent que le pouvoir africain n'est que dictatorial, monolithique, injuste et égoïste. L'Afrique connait depuis son indépendance des régimes où la loi du plus fort s'exerce à plein. On n'organise jamais les élections pour les perdre... jusqu'au jour où le peuple libéré de la peur et conscient de la noble cause de son combat prendra son destin en mains. Autrement, jamais rien ne s'opérera en Afrique.    

10 déc. 2018

Le paysage électoral actuel en RDC

Le paysage électoral rd-congolais est des plus complexes à cause de plusieurs incertitudes concernant son organisation et ses résultats. Des divergences persistent concernant l'usage de la machine à voter qualifiée par l'Opposition de machine à voler ou tricher; concernant le nettoyage du ficher électoral et d'autres détails organisationnels. 
A deux semaines des élections présidentielles du 23 décembre, les tendances commencent à s'afficher. Martin Fayulu candidat officiel de l'Opposition après leur rencontre de Genève suscite un enthousiasme populaire partout où il passe. Sa popularité est fascinante, envoûtante: il draine un monde incroyable, provoquant des heurts avec les partisans de la majorité partout où il passe. Mieux que quiconque, il incarne les espoirs de ceux qui rêvent du changement et d'alternative démocratique ou  d'une RDC nouvelle, libre et bien gouvernée. De son côté, le pouvoir réuni au sein du FCC met à la disposition d'Emmanuel Shadari d'importants moyens logistiques, matériels, financiers ou médiatiques pour un mandat qui ouvrira la RDC au statut de pays émergent. Ce qui amène les opposants à se demander par quel miracle il réussirait à réaliser en cinq ans de mandat cet essor que sa majorité présidentielle n'a pas réussi en dix-sept ans de pouvoir. Le peuple souhaite certes un changement, mais sans compter avec un handicap majeur qui bloque l'Opposition divisée officiellement par leurs bases. 
Un petit calcul mathématique simple. Que les élections soient truquées ou transparentes, l'Opposition apparaît de prime abord perdante, défaillante et gravement anéantie par ses luttes internes de leadership, L'effort de Lamuka à obtenir le suffrage populaire est miné par un sabotage viscéralement opéré par ses pairs de l'Opposition dissidente Félix Tshisekedi et Vital Kamhere. Sa crédibilité est ruinée par une bande d'opportunistes et d'imposteurs achetables au prix de quelques billets d'argent. Si par consigne de vote toutes les voix qui reviendront à Tshisekedi s'étaient portées vers Fayulu, il y aurait de quoi faire basculer l'élection présidentielle du côté de l'Opposition. Ce n'est pas le cas, hélas, elle est affaiblie. Fayulu a beau draîner du monde à sa suite, il lui sera extrêmement difficile d'obtenir la majorité des voix susceptibles de l'élire président. A moins d'un miracle, et en l'absence d'un second tour, les faveurs du pronostic vont vers Shadari comme sur un plat d'or. Attendons voir l'évolution des choses. Nous serions mieux éclairés s'il y avait de sérieux instituts de sondage auxquels on pouvait se fier. 

9 déc. 2018

Il y a douze ans mourait Flavien

----- Message d'origine ----
De : Claver Mabana <clmabana@hotmail.com>
Envoyé le : Dimanche, 10 Décembre 2006, 13h41mn 51s
Objet : Décès de l'abbé Busina

Ami(es), Frères et Sœurs:


Ce que nous craignions à propos de Flavien, est arrivé. Il est décédé ce samedi 9 décembre à 23 heures à Kinshasa, abandonné à lui-même. Sa lettre-testament adressée au clergé de Kenge parlait clairement de cet événement fatal. Rien n'a été fait: il n'a pas reçu les soins appropriés. 

Homo homini lupus. Mon cœur brûle de douleur, d'indignation, de colère et de révolte devant le plaisir criminel et sadique que prennent les hommes à faire souffrir, que dis-je, mourir leur prochain. Quel scandale!
Flavien, aurais-je pu imaginer que la visite que je t'avais rendue à la procure en juillet 2005 serait notre dernière rencontre? Prêtre du Seigneur, tu es resté digne et fidèle serviteur jusqu'à la fin de ta vie. Tu as crié, mais personne n'a entendu ta voix. "Mpangi na mono kwenda mbote. Banzio ya 

Zulu bo kwisa kuyamba nge". Dieu te reçoive dans son royaume éternel.



En union de prières



Claver

6 déc. 2018

L'abbé Flavien Busina aurait eu 63 ans aujourd'hui

6 décembre 2018. Si Flavien Busina Bikakala avait vécu jusqu'à ce jour, il aurait eu 62 ans aujourd'hui. Il a quitté ce monde dans la fleur de l'âge trois jours après son cinquantième anniversaire. Le 9.12 je publierai l'email que j'avais jadis adressé à quelques proches et ami(e)s. Paix à son âme!
On se souviendra des circonstances difficiles de sa mort. On se souvient de sa dernière lettre-testament si émouvante dans laquelle, malade et abandonné à lui-même, il annonçait sa mort et implorait qu'assistance lui soit apportée. On se souvient de l'homme qu'il a été avec ses qualités et ses défauts. On se souviendra de lui. Que son âme repose en paix!


5 déc. 2018

L'honnêteté

L'honnêteté est une vertu que j'admire énormément chez les gens. Quoique ce soit toujours un défi, je l'ai placée parmi un des critères de mes relations. J'ai rencontré de bonnes gens dans ma vie, je les ai testées à l'aune de l'honnêteté. Beaucoup y ont succombé, et de ce fait, perdu ma considération. On l'est ou on ne l'est pas. Il n'y a d'entre-deux. Comme toutes les vertus, elle évolue en harmonie avec elles. Une personne honnête est souvent juste, sincère, compatissante, et droite dans ses intentions et ses actes. L'avez-vous trouvée? Oui, autour de vous, pas si loin. Pas moi, je crois que je prétends être honnête sans l'être vraiment, car lorsqu'il m'arrive de "juger", je me sens toujours guidé par une inidentifiable subjectivité. L'autre jour, j'en ai discuté avec MF, ma muse, qui m'a dit que c'est normal. Alors, j'en ai conclu que j'étais honnête. C'est un effort à faire et à maintenir chaque jour au diapason. Cultivons cette vertu dans un monde qui n'y croit plus. Le voleur, le menteur, l'imposteur est vénéré comme un héros épique alors que celui qui essaie de suivre la norme de la justice et de la vérité est vilipendé comme le dernier des monstres. Le tricheur règne impitoyablement sur les innocents, à coup de corruption, de népotisme, d'intimidation, de manipulation ou d'achat des consciences, de despotisme ou de démagogie. Les chiffres sont faussés afin de redorer l'image désastreuse de sa gestion. Tout s'achète en espèces sonnantes et trébuchantes. Très peu réussiront au test de l'honnêteté et passeront par la porte étroite. C'est le spectacle cynique qu'étale et déploie notre monde. 
Suivez attentivement les discours des hommes et femmes candidats aux élections, jugez-les à la mesure de l'honnêteté l'un après l'autre, individu par individu; considérez l'ampleur des promesses qu'ils proposent, vous serez stupéfaits et tirerez librement vos conclusions. Placez quelques billets d'argent ou des lingots d'or devant eux, vous les verrez perdre la tête et compromettre leur dignité. Le lendemain ils se prélasseront dans des bolides onéreuses, arrogants et inconscients ignorant totalement la situation misérable dont ils proviennent. Quelques liasses de billets suffisent pour trahir leurs alliés, changer leur destin, voire renoncer à leur personnalitè réelle et jouer au nouveau riche. Ou au parvenu. Et dire que c'est dans cette élite politique que le peuple devra choisir ses leaders des années à venir. Voilà le vrai choix qu'il y a à faire. L'honnêteté vaut de l'or. Entre un pauvre vertueux et un riche voleur et malhonnête, mon choix est sans équivoque. 

3 déc. 2018

Dec 3: Happy and Blessed Birthday to Twins Ibangu and Mukawa

Je voudrais remercier de tout coeur, pour les voeux qu'elles ont présentés aux jumeaux sur Facebook, les personnes suivantes ainsi que celles qu'elles représentent: Rosemary Alleyne, Baby Mukanu, Jude et Glodie  Muzembo, Freddy Mayamba, Dieudonné Bunda, Gaby Ilenda, Carine-Anne Tshitendji, Declerd Midon, Cathy Molasoko, Jean-Robert Mifuku, Parfait Kileya, Ledon Lukelu, Vincent Nziku, Modou Diagne, Anny, Daniella et Hermann Mawana, Passy et Vicky Mabana, Osula Holder, Serge Madilu, Noël Manzanza, Toussaint Nkonikq, Amina Mayamba, Monika Ilenda, Liz Bladh, Rose Lumenga, Fred Molwa Masikini, Kera Joseph, Nick Hoyte, Carvel Daniel, Shanelle Brathwaite, Carla Gaskin, Zola Nlandu, Lodo Radaelli, Brigitte Manu Abesin, Donat Mabana, Robert Lusilu, Bianca Arthur, etc. C'est parti pour une nouvelle année de vie.
Union de prières et de coeur!  

2 déc. 2018

Bon Avent à toutes et à tous

Paix, joie, foi, espérance, charité pour ce temps de l'Avent qui s'annonce crucial pour notre cher Congo Démocratique. C'est le temps des élections présidentielles et législatives. La campagne a commencé. Les différents candidats se positionnent pour le Jour J. Ce qui inquiète, c'est l'incertitude dans laquelle on s'enfonce autour du déroulement de ces élections. Y aura-t-il des troubles? Seront-ce des élections transparentes, libres, apaisées et sereines? Les avis sont partagés et vont dans tous les sens selon qu`on est pessimiste, optimiste ou neutre. Le plus important est que le sang de nos frères et sœurs soit préservé en dépit des affrontements politiques qui sèment des divergences énormes dans le chef des populations. Pouvoir et Opposition ne sont d'accord que sur la date le 23 décembre, ils ne s'accordent sur aucun autre point. Le pouvoir rassure du bon déroulement du processus démocratique tandis que l`Opposition dénonce les irrégularités logistiques et le truquage du ficher électoral. Impasse. Épreuve de forces. Les jours avancent sans qu'un consensus ne soit trouvé, durcissant ainsi l`environnement politique dans le pays tout entier. Et lorsque les réseaux sociaux et médias s'en mêlent, le climat devient tendu, confus et dangereux, vu que chacun tire la couverture de son côté. 
Que ce temps de l'Avent puisse amener un vent de paix et de responsabilité citoyenne chez tous les hommes et femmes de notre pays. A quoi le pouvoir sert-il s'il conduit à verser sans discernement le sang de nos propres concitoyennes et concitoyens?

1 déc. 2018

Happy Birthday to Olwen

1 December 2018. I wish a pleasant and blessed birthday to my good friend and colleague Olwen. May the Lord grant her health, peace and happiness.

30 nov. 2018

52e anniversaire d'indépendance de Barbados

30 novembre 2018. La Barbade, l'île où j'ai élu domicile depuis bientôt dix-huit ans, fête aujourd'hui ses cinquante-deux ans d'indépendance. C'est le pays natal d'Ibangu et Mukawa Mabana qui sont de fait barbadiens et qui pour se rendre en RD Congo ont besoin d'un visa. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l'état congolais n'autorise pas la double nationalité. Ils sont donc forcés de demeurer étrangers au pays natal de leurs parents. Ce qui rend tout effort d'intégration difficile. A eux toutefois de décider de leur sort lorsqu'ils deviendront majeurs!
Je n'oublierai jamais un dimanche de je ne suis plus quelle année où à l'église Claver Jr, alors âgé de sept ou huit ans, a exécuté l'hymne national barbadien avec enthousiasme au point d'attirer la sympathie des voisins qui le suivaient, admiratifs et fiers. Au fait, ces enfants appartiennent à cette île et bénéficient de tous les droits et privilèges de leur nation. 
Cette île, depuis que j'y suis a connu deux partis à sa tête. Le BLP (Barbados Labour Party) était aux affaires les premières années de mon séjour. Puis il y a eu alternance de dix années, donnant l'occasion au DLP (Democratic Labour Party) de gouverner jusqu'en 2018. Ce parti a été puni par les électeurs, perdant ainsi tous les sièges au Parlement. Un véritable modèle démocratique quoiqu'il y ait actuellement une crise financière sans précédent. 
Je souhaite un heureux jour d'indépendance à la Barbade. Que Dieu la bénisse et la protège!

26 nov. 2018

Repose en paix Maman Angélique Kayengo

Ce matin, je réagissais à une invitation de mon frère Ferdinand Alexandre Mundu, que je n'ai plus vu ni entendu depuis des années. L'invitation traînait depuis quelque temps et ce n'est qu'aujourd'hui que j'y ai émis mon acceptation:
- Bonjour mon frère
- Salut, ça va.... Angelique épouse de Jean Mvuabika est décédée aujourd'hui 
-Wooooo mama na Mvwabi. Woooooo ngudia mini Kayengo Matsasu... woooo mama Matsasu Kayengo. Pardon peka numéro dia Jean ya mutela. Que son âme repose en paix!

Jean Mvwabika fut le chauffeur de Mgr M'Sanda de fin 1976 à 2001. Appelez-cela une coïncidence, mais c'est des choses qui m'arrivent à moi. Je sens la main de la Providence autour de moi. Mama Angélique avait exactement les mêmes noms que ma mère Christine Matsasu Kayengo. Les fidèles lecteurs et lectrices le savent. Je n'ai jamais cherché à justifier cette coïncidence onomastique que j'attribue à nos traditions communes des Basuku ou Bayaka. Au-delà de tout cela, il y avait des vibrations cosmiques de ma mère qu'il me fallait saisir. N'oubliez pas que Miledi mia Khatu jouit d'une relation très télépathique avec sa mère biologique, laquelle relation a fonctionné je n'en doute pas.
Je m'unis de coeur et d'esprit à toute la famille pour pleurer Mama na Mvwabi, cette maman si discrète, respectueuse, sympathique et généreuse. Je l'ai bien connue; elle avait une santé très fragile. Que des fois alors que je cherchais nuitamment son mari pour qu'il prépare un voyage brusquement décidé par le patron, elle me disait: "Aza epai ya Jétro."
Wenda mboti mama Kayengo Matsasu, ngudi'ama.

24 nov. 2018

Comment dire? Une semaine cool

Une semaine marquée par beaucoup d'événements culturels et académiques intéressants. Au niveau de l'université comme de la vie. Les liens se renforcent entre notre université et l'Afrique. Fin octobre le conférencier-invité des cérémonies de promotion était Prof Ebenezer Owusu, Vice-Chancelier de l'université du Ghana. Un MOU (Memorandum Of Understanding) a été signé entre les deux universités pour un échange d'étudiants entre le Ghana et la Barbade dans le domaine des études médicales. Une collaboration qui montre clairement le haut niveau de recherches entreprises par les deux universités. 
Cette semaine, au cours de sa conférence biennale "Global Feminism and The Anti-Colonial Project", l'IGDS (Institute for Gender and Development Studies) a honoré ses pionnières: Profs Eudine Barriteau, actuelle recteur-e de Cave Hill, Patricia Mohamed et Ronda Reddock. La ministre et députée ghanaïenne Ursula Owusu-Ekuful y a été invitée à livrer la conférence publique sur le leadership féminin au Ghana, et par conséquent en Afrique. C'est la semaine de la femme à Cave Hill. Félicitations à mes collègues de Gender Studies, je pense notamment à Halimah DeShong et à Tonya Haynes, pour l'organisation de ces journées. Coïncidence ce vendredi, deux femmes de mes proches se font aussi remarquer: de ce côté de l'Atlantique Rosemary Alleyne prend congé de CBC et va à une retraite anticipée alors que de l'autre côté en RDC, Gabrielle Ilenda Kiema lance sa campagne pour un poste de députée nationale pour la ville de Kenge aux prochaines élections du 23 décembre. Félicitations à la première, et bonne chance à la seconde. 
Hier, cela faisait treize ans que j'ai rencontré l'icône de la négritude Aimé Césaire à Fort-de-France. Un moment unique dans ma vie que d'avoir touché et embrassé un des hommes les plus brillants de l'histoire culturelle. J'étais là à la bonne heure. Moment inoubliable et fabuleux pour un littéraire qui n'y croit pas jusqu'à ce jour! Paix à son âme!
By the way happy birthday to my brother Nicolas. We talked yesterday.
Hier a eu aussi lieu le CTS11 de notre département de langue, linguistique et littérature, organisé par mes collègues de Literatures in English, je n'y ai pas participé mais j'ai encouragé mes étudiants qui y ont présenté des contributions. Il était consacré à la science-fiction en littérature. Un sujet sur lequel, je dois l'avouer, je n'ai pas d'opinion. Félicitations à Richard Clarke, Nicola Hunte et Andrew Armstrong qui ont mis sur pied cet atelier.
Lundi 26 novembre, l'Afrique sera encore en honneur. L'Université des West Indies et l'Université de Johannesburg inaugure l''Institut pour les Affaires Globales Africaines: "The UWI and The University of Johannesburg Institute for Global African Affairs". .Une collaboration qui promet d'être fructueuse et bénéfique pour les deux institutions.
Enfin, le 24 novembre 1965, il y a donc 53 ans, le lieutenant-général Joseph-Désiré Mobutu prenait les rènes du pouvoir en RDC pour un règne sans partage qui dura 32 ans. L'homme de l'authenticité savait pourtant parler et haranguer les foules, défendait un nationalisme qu'il aurait prétendument ou cyniquement hérité de Lumumba, Paix à son âme. 

23 nov. 2018

Barbadian Woman retiring from CBC

Mrs. Rosemary Alleyne said: "I am retiring from Caribbean Broadcasting Corporation ... Goodbye... I enjoyed the ride."





Congolese Woman Running for MP




Maman Gabrielle Ilenda is MP Candidate for the Constituency of Kenge-City, Kwango, DRC. Official Picture.

(Re)Découvrir Tchicaya U Tam'si ce samedi 1er décembre 2018 - 19h00.

Samedi 1 décembre 2018 - 19h00.
https://www.maisondelapoesieparis.com/events/redecouvrir-tchicaya-u-tamsi-avec-boniface-mongo-mboussa/

Rencontre & Lecture

(Re)découvrir Tchicaya U Tam’si – Avec Boniface Mongo-Mboussa

(Re)découvrir Tchicaya U Tam’si
Avec Boniface Mongo-Mboussa
Lecture par Pierre Baux & Violaine Schwartz
Rencontre animée par Sophie Joubert  

Tarif: 10 € / adhérent : 5 €      

Gérald-Félix Tchicaya, connu sous le nom de Tchicaya U Tam’si, est né en 1931 à Mpili au Congo-Brazzaville. Poète, dramaturge, nouvelliste, romancier, il est l’une des voix majeures du continent africain. Admiré par toute une génération (celle de Sony Labou Tansi et Tierno Monénembo), Tchicaya U Tam’si domine la production poétique de la postnégritude, sans compter la force unique de ses romans et nouvelles. Viscéralement attaché au Congo, Tchicaya U Tam’si mêle sa souffrance et ses voluptés à celles de sa terre natale : « Ma poésie, disait-il, est comme le fleuve Congo, qui charrie autant de cadavres que de jacinthes d’eau.»
À lire – Les Œuvres complètes  (Tome 1, 2 et 3) de Tchicaya U Tam’si sont éditées chez Gallimard (préface de Boniface Mongo-Mboussa).
Armelle Stepien
Responsable des relations publiques
Tél. 01 44 54 53 10
astepien@maisondelapoesieparis.com
 
Maison de la Poésie - Paris
Passage Molière
157, rue Saint-Martin 75003 Paris

22 nov. 2018

Présentez de l'argent à quelqu'un et vous le connaîtrez 2

L'argent est un appât incontournable pour évaluer la personnalité de quelqu'un. J'ai suivi ou subi une éducation dans laquelle l'argent était plutôt méprisé, dévalorisé et vilipendé. On l'utilisait, mais on nous lavait le cerveau en nous convaincant qu'il n'était rien. La section littéraire que j'ai faite au petit séminaire valait plus que tout, et nous donnait des valeurs humaines d'après lesquelles je vis jusqu'à ce jour. Jamais j'aurais suivi la section commerciale. Inimaginable pour moi. J'étais formaté contre l'argent.
Tenez! Le 16 janvier 2018 alors que je devais attendre le bus Transco qui me mènerait de Kenge à Kinshasa, je suis parti de la procure sans prendre une somme importante d'argent que me devait le SGA de peur de rater le bus. On m'a fait suivre ladite somme à la station de bus. Lorsque j'ai raconté cette histoire à mon frère, il s'est écrié: "Tu vis décidément dans un autre monde. Moi à ta place, j'aurais annulé le voyage pour attendre mon argent. Le choix est clair." Ce n'est pas mon attitude, l'argent me sert et je ne tuerais jamais personne pour l'obtenir. Et je n'ai pas besoin de beaucoup d'argent pour vivre. J'ai l'essentiel et le strict nécessaire. C'est ça ma philosophie. 
Il est, par contre, des gens pour qui l'argent est le sommet de la vie. Prêts à tout, pourvu qu'ils obtiennent cette valeur pourrie qui ne cesse de diaboliser notre monde. 
Il y a une semaine. Mon neveu Hermann a été agressé, blessé à la machette au visage par des malfrats qui lui ont ravi son téléphone Androïde, son porte-monnaie et son sac à computer. Les bandits qui l'ont attaqué étaient dans une voiture Ketch. Un paisible citoyen se trouvant à la mauvaise heure au mauvais endroit a failli perdre sa vie pour avoir entrepris une tardive ballade nocturne. Les criminels ne cherchaient rien d'autre que l'argent, ou les valeurs qui vont avec. A toute place publique de nos mégapoles africaines se trouvent par centaines des voleurs d'argent prompts à dévaliser les baladeurs innocents non avertis ou inattentifs. Ils sont dans la foule, se mêlent à elle, ne se distinguent par aucun signe particulier du moins aux des non avertis. Ces impitoyables détrousseurs ont le visage d'un monsieur tout le monde. Pendant que j'y pense, les femmes ne volent pas à la pique, mais sont plus méthodiques, utilisant des moyens plus élaborés ou sophistiqués comme suggérés dans l'article précédent. Souvent elles appartiennent à des gangs criminels bien organisées. Une dame de Berlin m'a édifié une fois alors qu'elle déclinait un poste de trésorière-comptable de l'ambassade: "S'il vous plait, Ambassadeur, n'osez pas me confier ce poste. Je vous ferai honte, car je ne résiste jamais à l'attrait de l'argent." Tous ces cas de figures existent à tous les niveaux. Une chèvre broute à la mesure de la corde qui l'attache. Du portier au patron tout le monde vole sans honte. Une machine irréversible du vol. C'est ainsi que vous vous retrouvez avec des présidents ou des ministres milliardaires dans des pays où persistent encore la malnutrition, la maladie épidémique, la pénurie d'eau et d'électricité. Tout l'argent tiré des taxes, productions et ressources du pays atterrit, grâce à une corruption bien organisée, dans leurs poches et celles de leurs collaborateurs ou alliés financiers. Le sinistre Abacha n'en représente qu'un spécimen parmi des centaines connus et insoupçonnés. Les nombreux paradis fiscaux, les contrats léonins, les Panama Papers, illustrent ces dilapidations inconscientes des biens communs, ces détournements sans pitié qui plongent les pays dans la misère et la précarité.
Devant l'argent chacun a une attitude bien caractéristique. Tout le monde est un suspect voleur implicite ou explicite. Seul le comportement compte. Honnête, malhonnête, correct, malfrat, bandit, pauvre ou riche, rien n'est jamais sûr. Le donneur suspecte le receveur, et vice-versa. C'est pourquoi on le compte en le présentant et on le recompte après l'avoir reçu.  Ce n'est jamais dit, mais c'est la réalité. Il y a comme un pacte de silence autour de l'argent.
Dans notre pays comme dans notre continent africain, tout se paie monnaie comptant. Qui a l'argent est considéré, respecté, adulé et présenté comme un modèle de réussite. Le pauvre est un laissé pour compte; personne ne jette un regard sur lui, pis encore, personne ne le prend pour un humain. L'argent détermine la mesure de l'individu. La possession financière constitue le grade le plus élevé sur l'échelle de l'humanité. "Matin, midi, soir, hommes et femmes vont à la recherche de cette valeur rare qu'est l'argent. Et chacun rêve d'en avoir plein un jour." Les jeux de loterie montrent ce rêve entretenu par des millions de personnes. Las Vegas, Monaco, les casinos sont des destinations fabuleuses du rêve d'argent. Car tout se monnaie, tout s'achète, et tout s'estime en espèces. L'argent donne puissance et honneur, il offre des possibilités énormes du fait qu'il ouvre toutes les portes possibles. Quand on l'argent, on peut tout se permettre. D'où le désir insatiable de l'argent chez la plupart de nos compatriotes. Les migrations vers l'Eldorado occidental américain et européen concrétisent cette propension de l'homme vers l'accumulation de l'argent et des biens. D'où le désir de s'essayer en politique pour des musiciens, des artistes, des professeurs, des avocats, des comédiens, etc. récupérés par le régime en place pour se maintenir au pouvoir. Il est évident que le premier but non avoué est de s'enrichir en argent et d'accumuler le plus de biens possibles. L'attrait de l'argent ne s'arrêtera jamais, c'est une obsession universelle. 

21 November 2018: African Women

The Honorable Ursula Owusu-Ekuful, MP and Minister of Communication, Ghana, and Dr Sandra Ochieng-Springer, Kenya.

Présentez de l'argent à quelqu'un et vous le connaîtrez!

Ces deux dernières semaines, j'ai eu écho de deux cas d'argent confié à des personnes, qui est arrivé à moitié à destination ou a été détourné. En RDC le système m-pesa de Vodacom est devenu un moyen d'envoi incontournable. Incontournable quand ça marche. Il arrive souvent que pour une raison ou une autre l'on soit incapable d'y recourir. Le deuxième cas, est un détournement classique. On dirait que devant l'argent nos compatriotes se révèlent foncièrement voleurs, imposteurs,  et profiteurs. 
1. Un coup bien monté. Alors que le système d'envoi m-pesa fait problème, voilà que se pointe une occasion en or. La propre soeur de l'expéditeur voyage vers le lieu de destination. La somme de 2000 dollars lui est confiée, impeccablement emballée dans un plastic scotché. Pas de soucis. Tout se passe normalement. La transporteuse atteint la destination comme prévu. Comme elle voudrait se débarrasser aussi vite que possible de cet encombrant colis, elle appelle avec insistance le destinataire et le lui remet en mains propres, à 21h40 à une station de bus. En moins de trois minutes l'affaire est réglée. Effrayé de se voir confier en pleine nuit un tel paquet, le destinataire loue une moto genre Zemidjan de Cotonou et repart dans la précipitation chez lui. Erreur: il n'y a pas eu compte d'argent car lorsque l'argent est compté chez le destinataire final, il manque du colis 100 dollars sur les 2000 qu'il aurait dû contenir. Cas typique du chat reçu dans une corbeille! Un coup de maître de raton laveur. Dès que la transporteuse est informée, elle s'étonne et dit avoir remis le colis tel qu'il l'a reçu, sans l'avoir ouvert. Puis elle disparait de la circulation pendant deux jours arguant que la batterie de son téléphone s'est abimée. Le soupçon pèse entièrement sur le destinataire selon le schéma planifié par la transporteuse. Bien sûr, le colis est resté toute la nuit entre les mains du destinataire. Le crime parfait: on ne voit jamais du sang sur les moustaches d'un chat qui a tué une souris. Faux: la transporteuse a ouvert le colis et pris les 100 dollars qui manquent pas. Au final, sans avouer avoir ouvert le colis, elle se prête à rembourser les 100 dollars dans le seul but soi-disant de rédorer l'éclat de sa réputation fanée. La honte ne tue pas. Ne faites jamais confiance en matière d'argent.
2. Un scoop politique, un vol à visage découvert. Demain 23 novembre s'ouvre officiellement la campagne pour les élections du 23 décembre en RDC. Et depuis quelques jours ou semaines on voit déjà sur les réseaux les posters des musiciens, des acteurs et des vieux routiers de la politique congolaise. Il y en a cependant d'autres dont les posters ne sont pas encore sortis. Et pour cause? Faute d'argent ou d'organisation. D'énormes sommes sortent des caisses des états-majors des partis pour financer les campagnes des candidats. Ces sommes passent par des intermédiaires avant d'arriver à destination. Ces intermédiaires, traînant les pieds, se servent soit en manipulant les chiffres, soit en réduisant les montants soit en exigeant des candidats une quote-part injustifée en amont. En plus, une nébuleuse entoure ces transactions, au point que nul ne sait ce que l'autre reçoit ni perçoit, ni combien a été sorti de la caisse du parti. Certains candidats surpris par l'inattendu sont en quelque sorte bloqués, abandonnés à eux-mêmes s'ils ne se plient pas aux injonctions égoïstes des distributeurs de la manne électorale. Ils ne sauront jamais combien est sorti de la caisse en leurs noms. Des prédateurs de tout chemin veillent jalousement sur ces secrets. Voilà où on en est. Un monde sans coeur ni pitié! Politique = koyiba. Dites-moi ce qu'est la corruption.
L'argent facile est soit volé soit pris sur la sueur des autres. Chacun qui touche à l'argent public tient à en tirer bénéfice d'une façon ou d'une autre. Présentez de l'argent à quelqu'un, observez-le attentivement, vous verrez sa véritable face. Il y en a qui ont vraiment vendu leurs âmes au diable rien que pour l'argent et perdent tout sens d'honneur et de morale. Il y en a qui sont prêts à tout pour l'obtenir: vol, détournement, dissimulation, crime, prostitution, etc. Celui qui parle de probité et de mains propres se révèle souvent être le plus grand imposteur, le plus exécrable voleur et le plus abominable mécréant. Les pères Goriot sont légion dans notre société.   

21 nov. 2018

The University of the West Indies and Africa


In recent years the University of the West Indies has increased ties and relationship with Africa in a very special way. Beside the last MOU for collaboration in the area of Medical Sciences between the UWI Cave Hill and the University of Ghana, we are noticing the following events:

IGDS:NBU Caribbean Women: Catalysts for Change Lecture Series
Opening Ceremony & Featured Address by The Hon. Ursula Owusu-Ekuful, Minister of Communications for the Republic of Ghana
Date: Wednesday, 21st November 2018
Time: 7:30pm
Location: EBCCI


Panel Discussion
In celebration of the launch of The UWI and The University of Johannesburg Institute for Global African Affairs
Date: November 26th 2018  
Time: 7:00pm
Location: Lt 1 Roy Marshall Teaching Complex

19 nov. 2018

Joyeux anniversaire Patience



18 novembre 1968 - 18 novembre 2018. Ma sœur  Patience Kayolo éteint ses cinquante bougies. Les premières car il y en aura d'autres. Très uni de cœur et d'esprit avec ma famille à Kenge, je célèbre ce jour dans la sérénité et la paix. Que l'Eternel lui accorde plein de bénédictions, de grâces, du bonheur et de la patience devant les adversités de la vie, le courage et la santé pour survivre face aux défis et épreuves qui se posent sur son chemin. 
Où est-ce que j'étais ce jour-là? A Kimbau je venais de commencer la sixième année avec les Mukangu, Mutoni, Matensi, Muzungu, Munzila, Kanzumbila, etc. Par contre, je me souviens d'un fait.. Papa Frédéric revenu d'Europe avait passé quelques semaines de grandes vacances avec nous à Kimfingia en juillet août 68 et avait abattu une antilope dont Tante Odette et Papa Bunda se souviennent. Quant à Patience, je ne la verrai enfant qu'en décembre 69 lors de mes premières vacances de Kalonda. La famille avait quitté le Fonds d'avance et était installée au Désert chez les Tabwala. Je dois sans doute l'avoir aussi portée enfant dans mes bras. 
Joyeux et béni anniversaire ma bien-aimée Patience! 

14 nov. 2018

L'Université de Lubumbashi organise un colloque en hommage à V.Y. Mudimbe

Relayé à partir de Congo Research network (CRN)
PH

Chères Toutes et chers Tous,
L'Université de Lubumbashi en RDCongo va organiser un colloque
international sur le thème suivant: L'Afrique et la production des
connaissances à l'ère de la mondialisation. Hommage à V.Y. Mudimbe. Ce
colloque est prévu au mois d'Avril 2019. La note conceptuelle de cette
activité sera insérée sur le site de l'Université de Lubumbashi pour
une large diffusion bientôt.

Dear All,
The University of Lubumbashi located in the DRCongo will hold an
international conference on the following theme, Africa and knowledge
production in the Global era. Hommage to V.Y. Mudimbe. This conference
is planned for April 2019. More details on this coming conference will
be inserted via the university website within a couple of days.
You are welcome to participate: please submit your abstracts for selection.

Prof. Germain Ngoie Tshibambe
Directeur de cabinet du Recteur
Université de Lubumbashi
gngoie2013@gmail.com


Relayé à partir de l'APELA

RDC; Irresponsabilité et trahison des opposants

"Cher Claver, 
La volte-face de Félix Tshisekedi et Vital Kamhere fait couler beaucoup d'encre. 
Chacun se réfère à sa base. En réalité, ces politi-chiens comme disait Dr Kileya, ne pensent qu'à leurs seuls intérêts, à ceux de leurs partis plutôt qu'au plus grand bien du peuple congolais. La notion de sacrifice n'existe pas dans leurs esprits. Lorsqu'ils évoquent leurs bases politiques, tout le monde comprend le faux-fuyant car on sait comment ces partis-mangeoires fonctionnent. En clair, ils ne sont pas partis à un dialogue pour mettre au point des stratégies en vue de gagner l'élection présidentielle, mais pour défendre leurs propres causes. De ce dialogue est sorti un candidat commun de l'Opposition aussitôt renié par ces deux leaders qui ont peu après retiré leurs signatures. Quel message envoient-ils à la population ou inscrivent-ils dans l'histoire de ce pays?
"Que vaut la signature d'un politicien congolais?", s'est exclamé Séraphin. Rien du tout. Nous sommes des populations à tradition orale. Le document écrit vaut ce qu'il vaut. Les deux signataires ont renié l'Accord par la voie des réseaux sociaux au cours d'interviews sur vidéos publiées en ligne. Horrible et sombre page de l'histoire de ce pays. On peut reprocher à l'autre camp de s'accaparer des institutions de l'état à leur avantage, mais on ne saurait nier leur unité du moins apparente. Des divergencs existent certes, mais ne sont pas étalées au grand jour comme dans l'Opposition qui en réalité n'en est pas une.
Félix Tshisekedi venu relativement tard à l'échiquier politique n'a pas le charisme de son père. On le soupçonne de faux et usage de faux à propos des diplômes. Vital Kamhere aurait des différents judiciaires. Le professeur Matungulu n'a pas encore pignon sur rue pour avoir trop longtemps vécu à l'étranger. Muzito, Katumbi et Bemba étant écartés par la Ceni, Martin Fayulu représentait la meilleure carte pour sauver un unité pour la conquête de pouvoir. Là alors, en l'espace d'une demi-journée, la marmite en ébulition a fulminé, et le volcan a déversé ses larves dévastatrices. Il persistait des clauses de mésente dans les non-dits du texte officiel. Résultat: Accord mort-né, fini et enterré.
Le peuple congolais n'a pas la mémoire courte. Félix Tshisekedi a hérité d'un nationalisme paternel dont il ne sait pas assumer la suite. Bref, il répète ce que lui disent sa mère ou les disciples de son père. Bien qu'il s'affiche en première ligne, l'actif Vital Kamhere serait, d'après ses détracteurs, tout sauf sauf un opposant au régime de Kabila, un espion infiltré dans l'opposition. Les volte-face, l'ambiguité, l'opportunisme le caractérisent foncièrement. Nationalité douteuse, positions fluctuantes. L'auteur du "Pourquoi je vote Kabila?" en 2006 a tourné casaque contre son autorité morale et mentor, s'est présenté contre lui en 2011. Jugez vous même la personnalité volatile de ce monsieur.
Corruption. Trahison. Opposition stupide. Irresponsabilité. Médiocrité. Ambition aveugle. Collabos déguisés en opposants. Tombée des masques. Dans l'entre-temps le camp du Dauphin se frotte les mains car il vient d'assener un coup fatal à l'Opposition. Plus rien à craindre, la voie royale est ouverte pour une victoire à plate couture si jamais les élections se tiennent le 23 décembre 2018."

Pourfendeur, pour une fois d'accord avec toi. 

13 nov. 2018

Un analyse de Donat Mabana


"Merci Ya Claver. Je disais que lors de mon séjour en Afrique du sud au DIC où j'avais distribué aux délégués ton article sur l'intellectuel africain, je m'étais adonné à étudier de près les acteurs politiques congolais et le paysage politique trouble et piégé dans lequel ils évoluent. D'abord du paysage politique. Il est sous le contrôle total de la nébuleuse communauté internationale qui a tout verrouillé à travers ce que j'appelle les 5 fléaux.
1. Le domaine spirituel. Les acteurs politiques congolais doivent faire partie des sectes mystiques, de l'église catholique, protestante, islamique, bouddhisme à la Franc-maçonnerie en passant par la Rose Croix, y vendant leurs âmes au diable et restant maintenus dans la perdition et des ténèbres permanentes.
2. L’esclavage politique. Etant dans le piège, ils deviennent des marionnettes au service de Institutions internationales ONU, UE.
3. Acteurs de maintien de pauvreté. Sous la manipulation de l'ONU, EU, ils exécutent à la lettre les agendas des institutions financières comme la BM, FMI, World Trade Organisation pour les comptes des Multinationales prédatrices
4. Marionnettes pour les pratiques de perpétuer les maladies et les famines. A travers l'OMS, FAO, PAM, PNUD et les multinationales pharmaceutiques, Monsanto, et autres ils assurent et favorisent la création des OGM (Manioc, Mais,...), les vaccinations (PEV) pour empoisonner les populations, Sida, etc...
5. Acteurs de maintien de l'Ignorance. A travers l'UNESCO et autres programmes ils s'assurent que les populations aillent a l'école pour être remplis la tête des informations sans éducation, de la science sans conscience, des passions sans compassion, des têtes bien formées aux cœurs vidés et vides (empty).
Devant ce tableau où la classe politique et la société civile sont piégées et devant le complot international savamment ficelle, les pauvres intellectuels congolais...africains doivent faire de choix..."
Donat Mabana, 13 novembre 2018.

RDC: "Ite missa est"

Après le retrait de Félix Tshisekedi et Vital Kamhere des Accords touristiques de Genève, je crois que la messe est dite pour l'Opposition congolaise. Inutile de se présenter aux présidentielles. Je ne vois franchement pas comment l'alternance attendue par des millions des Congolaises et Congolais pourrait avoir lieu avec une Opposition qui ne réussit pas à s'unir autour d'un candidat commun aux élections présidentielles. En réalité, hormis ceux qui étaient déjà écartés, certains soi-disant membres de l'Opposition sont allés à Genève dans le seul but de se faire adopter par les autres. La logique du "Ou bien c'est moi, ou bien ce n'est personne" a joué pleinement dans le chef de ces opposants congolais. Comment pouvait-il en être autrement? La politique du ventre et l'ambition égoïste démesurée de certains candidats ont fait qu'ils signent un texte qu'ils décriaient  du fond d'eux-mêmes et qu'ils ont paraphé de force si on peut dire. C'est donc ainsi que les négociations encouragées et âprement menées ont accouché d'une souris: Martin Fayulu. Il y a longtemps, que bien que chrétien, je ne crois plus aux miracles. Et celui-là n'en était pas un. 
Si cet accord avait fonctionné, cela aurait été trop beau pour être vrai. Ne rêvons pas. Tous mes rêves personnels se sont réalisés dans la ve, sauf celui pour mon pays. Complètement apolitique, absolument neutre bien que j'aie de bons rapports avec l'un ou l'autre politiciens, je suis estomaqué et abassourdi par les trahisons, les crimes et les contradictions paradoxales dont sont champions nos élites politiques. Le calcul, le vol, le viol, le mensonge et l'imposture collent tellement à la politique pratiquée chez nous que j'en suis arrivé a exécrer au plus haut point ce métier du diable. Impunément on y ment, on y tue, on y détourne, on y falsifie, on y vole et viole, on n'y tient jamais parole. La honte ne tue pas et l'honnêteté n'y existe pas. L'ambition des leaders est tellement démesurée que ces ceux-ci ne voient même pas le bout de leurs nombrils. Pourquoi céder le pouvoir à un autre alors que l'on peut entrer dans l'histoire par la porte royale? Il n'y a que soi qui compte. On entre en politique pour s'enrichir plutòt que pour servir un peuple laissé pour compte. Généreux et égoìstes, serviables et cupides, bons et mauvais sont versés dans la même boite de Pandore. Il y a toutefois des exceptions qui confirment la règle.
Quant aux signataires qui ont renié leurs signatures, ils tombent dans la catégorie d'irresponsables décriés plus haut. Leur comportement dénote une immaturité et une médiocrité sans pareille. Sur les vidéos même scénario: posture et mise en scène identiques, argumentation concertée et similaire tirage de marionnettes. Ils ont au moins fait tomber leurs masques et montré ce qu'ils sont réellement: des êtres vils, sans respect ni sens d'honneur. Les qualificatifs sont légion pour les démolir et les dénigrer. "Ein Mensch ein Wort" [Un homme une parole] Un homme, un vrai, s'accroche à sa parole. Son oui est un oui, et son non un non.
S'il y a élections présidentielles le 23 décembre 2018, avec ou sans machines à voter, le candidat du FCC a désormais le vent en poupe et les gagnera haut la main. Pendant que les opposants se pourfendent en interminables querelles sans objectifs, Shadary Ramazani façonne son profil et peaufine son programme. Disposant de tout l'arsenal électoral de la majorité présidentielle au pouvoir, il ne saurait être inquiété par une Opposition de façade, désunie et apparemment litigieuse. En ordre dispérsé, je ne vois franchement pas comment elle pourrait réussir le noble pari de l'alternative démocratique. Elle dénoncera des irrégularités, fera des bruits sur des vices de procédures ou des tricheries massives, mais échouera lamentablement. Le peuple congolais quoique réduit au silence par l'incompétence de sa classe politique, voit ces sordides manoeuvres perpétrées soit-disant en son nom; il n'est pas dupe et jugera ces malfrats de quelque tendance politique qu'ils soient. Vainqueurs et vaincus passeront au jugement du peuple congolais. Un jour. Et ce jour-là viendra, j'en suis absolument sùr.
Non, monsieur le littéraire, c'est le peuple congolais qui vote. Il lui revient de décider de son sort à travers des élections libres, transparentes et apaisées. Sortira président de la république le candidat que le peuple votera en majorité. Attendons voir. Sans être prophète de malheurs, je confirme: "Ite missa est".  Le peuple congolais a bien compris le message.

Politique, politique, mani pulite

"Ite missa est" pour l'Opposition politique congolaise. Un beau séjour touristique à Genève pour signer un accord mort-né auquel nul n'a cru à commencer par les signataires eux-mêmes. J'en ai discuté avec trois personnes.
12 novembre 2018. Vers 11 heures alors que je me préparais pour aller enseigner deux heures de culture francophone, mon téléphone a sonné. C'était le père Séra Kiosi sur Duo depuis Lugudunum:
- Salut Séra
- Bonjour Claver, je réagissais à ton appel. 
- Beh là, tu arrives juste au moment où je voudrais sortir. Je suis pourtant resté ici plus de trois heures, voilà que tu as quand je n'ai plus une minute de libre. 
- Tu sais quoi? J'étais heureux de voir l'opposition s'accorder sur un candidat commun: Martin Fayulu. Je me suis dit ... les choses bougent.
- Qu'ils se soient accordés sur un candidat autre que Tshisekedi m'a surpris.
- Ils n'avaient pas d'autre choix. De tous Fayulu semblait le moins litigieux. 
- Je connais Martin par sa famille et il a été patron de Kin Bouffe.
- Moi, je connais son père dans le fin fond des forêts de Fatundu. Kana nge mona yandi, il survit dignement. Un ancien agriculteur de grand gabarit. Beto ta tala.
- OK. Revenons-en à Tshisekedi. J'ai vu sa signature sur le document officiel qui circule.
- Oui, mais que vaut la signature d'un politicien congolais? Il peut signer maintenant et se désister une heure plus tard. Au fait, on apprend que le même Félix Tshisekedi a retiré sa signature.
- Là alors, je ne sais quoi dire.
Etc.
Après 14 heures, c'était au tour de Donat Mabana sur Messenger. Après avoir parlé famille et café-expresso, j'ai soulevé le sujet de l'accord sur le candidat commun de l'opposition, Bien informé des coulisses de ce théâtre, ce monsieur qui a côtoyé Tshisekedi Père et les politiciens congolais à Sun City, m'a exposé une analyse originale pour justifier d'ailleurs son retrait de l'engagement politique de l'UDPS. Les propos qui suivent émanent de sa propre main et  n'engagent que lui:
"Ya Claver
Les uns par naïveté se lancent dans la politique croyant aux théories politologiques ou même par l'innocence de leur mission pour le bien des autres. Soit ils finissent par devenir eux aussi apprentis-sorciers ou ils déchantent et ....ce qui est rare abandonnent. Les autres pour raison de survie et complexe s'y lancent conscients de la situation pour qu'ils y trouvent leur part. cette catégorie d’égoïstes constitue la majorité de politi-chiens carriéristes sans âmes ni cœurs prêts à tout pourvus qu'ils restent à la mangeoire.
ll y a une dernière catégorie, celle des rares vrais...conscients des enjeux, ils se lancent avec vision et mission claires...s'exprimant avec cœur et âme, inspirant et non seulement motivant les masses...ils sont populaires et le peuple sent leur aura et saisit la quintessence de leur abnégation...ils prennent les risques d'affronter les dictatures au point d'accepter le sacrifice suprême...c'est la race de Mandela, Thomas Sankara, Lumumba.
Au Congo, c'est en Tshisekedi que moi j'ai senti ce genre de politiciens, mais qui malheureusement n'a pas vu cette victoire.

Dans la soirée j'ai sollicité par Messenger l'avis spontané de Gaby Ilenda, candidate députée nationale pour la Ville de Kenge, sur le sujet:
"Ya Claver, je ne suis pas surprise que cet accord ait échoué. Car dès que j'ai appris que le candidat commun choisi était Matin Fayulu, je me suis dite sans hésiter que Vital Kamhere allait se rétracter par la suite. Ayant déjà battu campagne lors des élections présidentielles précédentes; il possède une base électorale sur laquelle il peut compter. Il est sorti en bonne position; ce qui constitue un atout politique dont les autres ne bénéficient pas."
Voilà trois avis plus ou moins concordants livrés par un prêtre, un analyste et une candidate députée. Des sensibilités différentes mais convergentes sur le fond du problème. Politico, politico, mani pulite.