13 nov. 2018

RDC: "Ite missa est"

Après le retrait de Félix Tshisekedi et Vital Kamhere des Accords touristiques de Genève, je crois que la messe est dite pour l'Opposition congolaise. Inutile de se présenter aux présidentielles. Je ne vois franchement pas comment l'alternance attendue par des millions des Congolaises et Congolais pourrait avoir lieu avec une Opposition qui ne réussit pas à s'unir autour d'un candidat commun aux élections présidentielles. En réalité, hormis ceux qui étaient déjà écartés, certains soi-disant membres de l'Opposition sont allés à Genève dans le seul but de se faire adopter par les autres. La logique du "Ou bien c'est moi, ou bien ce n'est personne" a joué pleinement dans le chef de ces opposants congolais. Comment pouvait-il en être autrement? La politique du ventre et l'ambition égoïste démesurée de certains candidats ont fait qu'ils signent un texte qu'ils décriaient  du fond d'eux-mêmes et qu'ils ont paraphé de force si on peut dire. C'est donc ainsi que les négociations encouragées et âprement menées ont accouché d'une souris: Martin Fayulu. Il y a longtemps, que bien que chrétien, je ne crois plus aux miracles. Et celui-là n'en était pas un. 
Si cet accord avait fonctionné, cela aurait été trop beau pour être vrai. Ne rêvons pas. Tous mes rêves personnels se sont réalisés dans la ve, sauf celui pour mon pays. Complètement apolitique, absolument neutre bien que j'aie de bons rapports avec l'un ou l'autre politiciens, je suis estomaqué et abassourdi par les trahisons, les crimes et les contradictions paradoxales dont sont champions nos élites politiques. Le calcul, le vol, le viol, le mensonge et l'imposture collent tellement à la politique pratiquée chez nous que j'en suis arrivé a exécrer au plus haut point ce métier du diable. Impunément on y ment, on y tue, on y détourne, on y falsifie, on y vole et viole, on n'y tient jamais parole. La honte ne tue pas et l'honnêteté n'y existe pas. L'ambition des leaders est tellement démesurée que ces ceux-ci ne voient même pas le bout de leurs nombrils. Pourquoi céder le pouvoir à un autre alors que l'on peut entrer dans l'histoire par la porte royale? Il n'y a que soi qui compte. On entre en politique pour s'enrichir plutòt que pour servir un peuple laissé pour compte. Généreux et égoìstes, serviables et cupides, bons et mauvais sont versés dans la même boite de Pandore. Il y a toutefois des exceptions qui confirment la règle.
Quant aux signataires qui ont renié leurs signatures, ils tombent dans la catégorie d'irresponsables décriés plus haut. Leur comportement dénote une immaturité et une médiocrité sans pareille. Sur les vidéos même scénario: posture et mise en scène identiques, argumentation concertée et similaire tirage de marionnettes. Ils ont au moins fait tomber leurs masques et montré ce qu'ils sont réellement: des êtres vils, sans respect ni sens d'honneur. Les qualificatifs sont légion pour les démolir et les dénigrer. "Ein Mensch ein Wort" [Un homme une parole] Un homme, un vrai, s'accroche à sa parole. Son oui est un oui, et son non un non.
S'il y a élections présidentielles le 23 décembre 2018, avec ou sans machines à voter, le candidat du FCC a désormais le vent en poupe et les gagnera haut la main. Pendant que les opposants se pourfendent en interminables querelles sans objectifs, Shadary Ramazani façonne son profil et peaufine son programme. Disposant de tout l'arsenal électoral de la majorité présidentielle au pouvoir, il ne saurait être inquiété par une Opposition de façade, désunie et apparemment litigieuse. En ordre dispérsé, je ne vois franchement pas comment elle pourrait réussir le noble pari de l'alternative démocratique. Elle dénoncera des irrégularités, fera des bruits sur des vices de procédures ou des tricheries massives, mais échouera lamentablement. Le peuple congolais quoique réduit au silence par l'incompétence de sa classe politique, voit ces sordides manoeuvres perpétrées soit-disant en son nom; il n'est pas dupe et jugera ces malfrats de quelque tendance politique qu'ils soient. Vainqueurs et vaincus passeront au jugement du peuple congolais. Un jour. Et ce jour-là viendra, j'en suis absolument sùr.
Non, monsieur le littéraire, c'est le peuple congolais qui vote. Il lui revient de décider de son sort à travers des élections libres, transparentes et apaisées. Sortira président de la république le candidat que le peuple votera en majorité. Attendons voir. Sans être prophète de malheurs, je confirme: "Ite missa est".  Le peuple congolais a bien compris le message.

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