Jamaïque. Si je dois qualifier ma nuit du 3 au 4 décembre, je dirais qu'elle a été un mélange d'humeurs. A la dernière session d'hier, j'ai fait la connaissance de M. Barth Iyemomay, un compatriote que j'avais pris au départ pour le mari d'une collègue de CXC, avant de découvrir qu'il était du Mayindombe. Je lui ai donné l'occasion de parler kisakata avec mon beau-frère Donat via Viber. Au lieu de prendre le bus commun pour l'hôtel, j'ai préféré faire un petit tour avec Barth, et ai pu ainsi rencontrer M. Pascal N'Dala, le mari de ma collègue.
Retourné à l'hôtel, j'ai tenté de me reconnecter avec les jumeaux à la Barbade en ce jour important. Ibangu et Mukawa étaient en train de partager leur gâteau d'anniversaire avec leurs proches amis, très occupés à la besogne. Tant mieux pour eux! Je leur ai transmis les voeux de leurs tontons et tantines - Floribert, Gaby, Noël, Amina, Fidèle, Fred, Blandine, Nick, Donat - que je remercie volontiers. Après avoir mis un peu d'ordre dans mes affaires, je suis allé à la gym pour une trentaine de minutes. Un rapide coucou au Hibou de Lyon que j'ai vu sur Skype. Puis, autour de 20h30, je me suis offert un tortellini au saumon; je n'ai pas cédé à la tentation de l'arroser au vin. A la télé, les informations n'étaient pas intéressantes, à mon avis. Des tueries comme toujours, peu ou pas d'événements heureux! Je me demande même si les média ne le font pas express de choisir des nouvelles de crime, guerre, misère, etc.
Vers 3h30, j'ai été réveillé en sursaut par la sonnerie de mon portable. C'était L., mais je ne lui ai pas répondu car l'appareil était à quatre mètres et j'ai mis du temps à le joindre. Enervé, je n'ai pas non plus voulu le rappeler. J'ai pris le temps de voir le programme de la journée et de mon voyage-retour avant de me recoucher. A mon grand étonnement, chose rare, je me suis rendormi. C'est bien sûr au réveil que je m'en suis rendu compte. Je me suis réveillé en éclats de rire. Et pour cause? Suivez ce dialogue en français-kipelende sorti de nulle part:
- A mbuta Du Monde. Que pensez-vous des questions à choix multiples?
- Nki? Bizame bi bahana mvutu ku maquestion? (Quoi. Ces examens où on donne des réponses aux questions?)
- Ee
- Me ihyula maquestion, ihanaku mvutu. (Moi, je pose des questions, je ne donne pas de réponses)
J'ai éclaté de rire, et je me suis réveillé. N'oubliez pas que je participe à un séminaire où les thèmes de l'enseignement et des méthodes d'évaluation du français sont évoqués. C'est ainsi que j'ai retrouvé la bonne humeur. Bonne journée!
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