8 mai 2016. Lorsque je célèbre cette fête, du moins depuis que je la connais et l'ai insérée dans mes habitudes, je pense d'abord à ma mère Christine et à toutes mes mamans. Cette désignation s'étend de mes tantes à mes soeurs, de mes nièces à mes belles-soeurs, mes filles, mes amies. Au sens propre comme au figuré, par consanguinité comme par alliance. Elles appartiennent toutes à mon univers intime et spirituel. Aujourd'hui, je voudrais bien spécialement penser à mes mères spirituelles: j'en ai eu, j'en ai, j'en aurai. J'en ai eu une qui insistait que je l'appelle "mère adoptive" alors que Mama Resi qui a pourtant tout fait pour moi n'avait jamais exigé de moi que je l'appelle ainsi. Pour cette dernière, j'ai été le fils spirituel qu'elle n'a pas enfanté biologiquement. Son affection était totale jusqu'à son dernier souffle de vie, survenu à deux semaines de mon colloque doctoral.
Je pense notamment aux religieuses et aux femmes consacrées, mères spirituelles au vrai sens du terme. Quelle dédication, quelle générosité, quelle serviabilité! Je les revois dans mon enfance (les Salésiennes de Kenge) sillonnant les rues pour visiter les pauvres, apporter des soins appropriés aux nouveaux-nés à la maternité comme au dispensaire. Je les vois veiller à notre éducation intellectuelle, morale et chrétienne. Je les vois à Kimbau, Masamuna, Bandundu, Fatundu, Kisantu, Kikwit, Kinshasa et ailleurs au service des plus démunis, modèles impressionnants d'humilité et de fidélité au Seigneur. A Rome au Collège Urbain, elles étaient tellement dédiées à notre service que le recteur Natale Fumagalli ne s'est pas un jour empêché de les présenter comme "le nostre mame". L'expression était parfaitement choisie. En optant pour une maternité spirituelle plutôt que biologique, ces femmes ont mis Dieu au centre de leur existence. Ces mères spirituelles exercent dans une discrétion remarquable des services impayables et dont la valeur n'est pas calculable. De véritables héroïnes dans l'ombre. Elles sont nombreuses à travers le monde, quoiqu'on ne souligne pas assez leur qualité de mère. Pour quoi, je dis, être mère n'implique pas forcément avoir porté un enfant dans son sein.
Ma pensée en ce jour va spécialement à une de mes mamans qui se trouve en convalescence à la suite d'une sérieuse opération. Ma prière l'accompange.
Dans ma famille étendue et restreinte, depuis que nos parents biologiques sont partis, nous nous consolons en disant que "nous sommes désormais nos propres mères et pères." Un slogan pour nous encourager mutuellement! Nos parents, paix à leurs âmes, nous ont inculqué des valeurs humaines et spirituelles sur lesquelles se justifie notre amour fraternel. Je parie que cela peut s'étendre au-delà de nous.
"Bonne Fête des Mères" à toutes les femmes. Un coucou particulier à Ngudi'a Bodi!
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