Depuis hier 22 novembre 2016 est décédé aux Cliniques Universitaires de Kinshasa mon oncle Faustin Yingila, cousin de ma mère. Il faut avouer que j'ai très peu vécu avec cet oncle. Fonctionnaire de l'Etat, il a passé plusieurs années à Boma et à Tshela aux dernières nouvelles. Je l'avais connu à Kabengo, probablement en 1962, puis on a vécu ensemble à Kenge du temps de mon école primaire.
En janvier 1993, je suis allé à Boma après que j'avais dédouanné une voiture Peugeot 305 que j'avais affrêtée à Anvers. J'étais alors logé à la Procure de Boma où j'avais retrouvé des anciens condisciples de Mayidi. Je savais que mon oncle Faustin vivait là depuis des années mais je ne disposais d'aucune coordonnée pour le dénicher. Eh bien, comme toujours, lorsque je cherche une personne, la personne vient à moi. Cela s'est prouvé plusieurs fois, notamment à Kinshasa, à Addis Abeba;, à Bad Krozingen, à Ottawa. Je retrouve des personnes de façon complètement inattendue. J'ai l'habitude. Un sens inné qui me trompe très rarement. Faisant un tour dans les rues de Boma, j'ai croisé cet oncle, le seul membre de ma famille qui y habitait.
A une sorte de rond-point non loin de la Procure, déambulant par un soleil accablant, je l'ai croisé, oui, l'homme que je cherchais de tous mes voeux. Il est passé à côté de moi sans qu'il s'en rende compte, mais mon coeur a battu très fort d'un coup brusque et étourdissant. Je me suis retourné vers lui, sans tout à fois être sûr, car je ne l'avais vu que de profil. J'ai simplement lancé: "Ah ngwasi". Il s'est retourné à son tour: "Monsieur l'abbé? A Claver, ngeyi wu? Kweyi tuki?" (Claver c'est toi vraiment? D'où sors-tu?) Aucun de nous deux n'en crut ses yeux. Après de chaleureuses retrouvailles, nous sommes passés ensemble chez Mbuta José Mosimi avant d'aller chez lui. Depuis Kenge, mon oncle s'habillait toujours de chemises blanches à manches longues retroussées au niveau du poignet. C'est l'image que je garde de lui. Je l'ai revu il y a trois mois en août 2016 à Yolo Sud, Kinshasa. On s'est échangé de numéros de téléphone, mais on ne s'est pas entretenus une seule fois. Soit! Dieu en a décidé autrement.
A une sorte de rond-point non loin de la Procure, déambulant par un soleil accablant, je l'ai croisé, oui, l'homme que je cherchais de tous mes voeux. Il est passé à côté de moi sans qu'il s'en rende compte, mais mon coeur a battu très fort d'un coup brusque et étourdissant. Je me suis retourné vers lui, sans tout à fois être sûr, car je ne l'avais vu que de profil. J'ai simplement lancé: "Ah ngwasi". Il s'est retourné à son tour: "Monsieur l'abbé? A Claver, ngeyi wu? Kweyi tuki?" (Claver c'est toi vraiment? D'où sors-tu?) Aucun de nous deux n'en crut ses yeux. Après de chaleureuses retrouvailles, nous sommes passés ensemble chez Mbuta José Mosimi avant d'aller chez lui. Depuis Kenge, mon oncle s'habillait toujours de chemises blanches à manches longues retroussées au niveau du poignet. C'est l'image que je garde de lui. Je l'ai revu il y a trois mois en août 2016 à Yolo Sud, Kinshasa. On s'est échangé de numéros de téléphone, mais on ne s'est pas entretenus une seule fois. Soit! Dieu en a décidé autrement.
Kenge, 1967. Par une sombre nuit, nous sommes partis de l'avenue Laurence pour le Champ des Tirs. Il y avait Oncle Faustin et Flavien Mutabu (d'heureuse mémoire). Un policier m'a interpelé et arrêté parce qu'à l'époque, il était interdit aux enfants-mineurs d'être dehors après 20 heures. Des couvres-feux étaient régulièremùent organisés. Je n'oublierai jamais cette discussion entre le policier et mon oncle qui m'a défendu, m'a protégé et ne m'a pas laissé tomber entre les mains de l'agent de l'ordre. Merci ngwasi.
A l'unisson avec toute ma famille maternelle étendue, je rends grâce au Seigneur pour tout ce qu'il a réalisé à travers Oncle Faustin. Je prie spécialement pour son épouse et ses enfants.
Wenda mboti ngwasi. Tuyindulaka betu bosu.
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