Dimanche du Christ-Roi, le dernier de l'année liturgique. Quinze ans de service ne s'envolent pas comme une banale fumée: ils laissent des marques et des réflexes indélébiles. On est allés à la messe du samedi soir. Alors que, dans mon actuel contexte de vie, c'est le jour idéal de famille et de repos, je me retrouve à mon bureau pour achever des travaux ennuyeux longtemps tenus en veilleuse. Je me suis alors dit de les liquider, car ils deviennent lourds avec le temps qui passe. Voilà une heure que je suis là, j'avance relativement bien. C'est l'essentiel: ces travaux ne sont pas difficiles mais ils demandent du temps. C'est justement ce qui dérange. J'avais pourtant prévu de rester en famille; mais les impondérables se sont imposés. Me voilà donc sommé de me cloîtrer dans un bureau de quatre murs comme un père OSB dont on attendrait une précieuse traduction de la Bible. Mais mes pensées en cette heure d'interruption vont très loin. Je pense à nos morts. Paix à leurs âmes. Je pense à mes dernières rencontres du Sénégal, surtout au photographe dont je n'ai pas payé la facture. Guilty! J'arrête là ma confession dominicale.
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