Un grand de ce monde est mort. Le dernier cacique du communisme pur et dur vient de passer définitivement la main. Le lider maximo cubain, emblème d'une époque historique, père de la révolution, vient de tirer sa révérence. Sacré Fidel.
Figure controversée à plusieurs égards, le président de Cuba de 1959 à 2008 est un homme dont la longévité fait un des derniers défenseurs du socialisme sur le modèle soviétique. "O Socialismo o Muerte" proclama-t-il lors de la déchéance de l'Union Soviétique. Un révolutionnaire consistant et constant dans sa pensée. J'ai pendant quelque temps suivi ses analyses des événements politiques de ces dernières années. Quelle perspicacité! Quelle cohérence dans les idées! J'ai déjà écrit quelques impressions à ce sujet sur ce blog. Après, je ne sais pour quelles raisons, je n'ai plus rien reçu. Mon nom a sans doute été supprimé de la mailing-list de ces précieuses pensées.
Avec Castro, j'ai découvert une autre façon de penser; ce qui n'est pas insignifiant dans le contexte du monde actuel où tout est devenu sujet à mondialisation. Un personnage respectable à plusieurs égards pour avoir résisté aux assauts des Américains en se servant de la protection soviétique. Tenir tête à neuf présidents américains, il faut le faire. Aujourd'hui, les relations diplomatiques rétablies entre les US et Cuba sont le signe d'une détente exceptionnelle, qui n'aurait sans doute jamais eu lieu si Fidel Castro avait encore été président. Ce dictateur qui a regné sans jamais organiser des élections et qui est abhorré par les Occidentaux a réussi un de meilleurs systèmes d'éducation et de santé au monde. Tous les opposants potentiels et réels étaient soit emprisonnés soit éliminés physiquement, système de pensée unique oblige. On comprend, ahuri et hébété, que les dissidents cubains vivant en Floride soient en train de célébrer ce jour en paradant dans les rues de Miami. Chacun a le droit de lire l'histoire avec ses yeux.
Cet ancien élève des jésuites a marqué le monde par sa révolution, son activisme et ses convictions socialistes jamais démenties. Je ne suis pas politologue, je n'aime pas le politicien en lui, mais le penseur en lui me fascine à cause de son originalité. J'en connais des intellectuels africains, latino-américains et européens qui ont été littéralement fascinés par ce combattant exceptionnel. Depuis qu'il s'était retiré, sans jamais vraiment se retirer, il a développé une personnalité plus affable, plus amène et plus abordable quoique ses options fondamentales de base soient demeurées intactes. Il a servi son pays contre vents et marées, et il a gagné son combat. L'histoire ne l'oubliera jamais, ce révolutionnaire courageux qui a marqué le siècle passé de son sceau personnel. Qui sait? Peut-être le plus grand homme politique du siècle passé!
Adios Lider Maximo! Paz a tu anima!
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