31 mars 2017

Bonne fin du mois de mars

Je souhaite une bonne fin de mois aux lecteurs et lectrices de ce blog. J'estime qu'ils ont eu quelques semaines de pénurie dans la livraison des informations qu'ils attendaient. Ce n'est pas vraiment de ma faute. Je suis impliqué dans un exercice professionnel qui ne me laisse pas beaucoup de temps. Pour preuve, il est 4 heures, je suis debout depuis 1 heure pour tenter d'achever un rapport. Voilà ma réalité en ce moment. Mais Dieu merci, ce sera fini aujourd'hui. Quitte à finaliser le reste dans les jours qui viennent. Bonne journée et bonne fin de mois. Un mois qui a vu la perte de Pierluigi Radaelli et d'autres proches. Que leurs âmes reposent en paix!
A Cave Hill, les activités et la vie continuent comme d'habitude. J'ai pu m'acquitter de quelques dossiers ou emails qui traînaient... A mon retour, il y aura à récupérer le retard pris à cause de mon absence. Rien à faire, pas de choix. Salut les amis et collègues. Une pensée à mes étudiants qui sans aucun doute ont éprouvé à passer des tests relativement difficiles... beh c'est selon... Soit, c'est fait, c'est fini. A lundi, s'il plait à Dieu.
Je vois des gens se pointer en ligne, que non! Ce n'est pas le moment de parler. J'arrête là de peur de me faire attraper par l'un ou l'autre. A plus!
Un coucou enfin à Claver Jr, Chrystelle et leur maman à Apes Hill. Courage et à très bientôt! 

30 mars 2017

Encore à St Augustine

Eh oui, je suis encore là. Le travail continue sereinement en dépit de la lourdeur du programme. On s'en sort plutôt bien. Toutes les personnes rencontrées se montrent ouvertes et professionnelles; toutes les interviews menées s'accomplissent dans des conditions idéales; tous les événements programmés sont effectivement réalisés presque à la minute près. Je m'attendais à etre fatigué, mais l'exercice se passe convenablement. 
Salutations cordiales à tous les ami(e)s du blog!

26 mars 2017

Une fois de plus à Trinidad

Depuis ce dimanche matin, 10h35, je suis arrivé à Trinidad. Parti tôt d'Apes Hill, j'étais déjà à 8 heures pile devant le guichet de Caribbean Airlines pour le vol de 9h35. J'ai surtout éprouvé un immense plaisir d'être reçu par un de mes anciens étudiants au guichet. Richard a terminé  il y a quelques années. A la sécurité, j'ai retrouvé une étudiante d'espagnol du temps où j'étais chef de département. Tout s'est très bien passé de BGI jusqu'à Piarco International. Pendant le court voyage, j'ai achevé la lecture des documents relatifs aux travaux pour lesquels je me retrouve à Trinidad. Parfait timing. Une ponctualité sans faille, à la minute près. Bravo Caribbean Airlines! Comme toujours, à cause de mon passeport, je suis presque toujours le dernier à passer la frontière et la douane. Des papiers à présenter, des frais de visa à régler. Cela ne me dérange plus guère, j'ai l'habitude. A la sortie, un taximan m'a attendu avec une pancarte portant mon nom alors que d'autres taximen s'empressaient de m'offrir le transport. Moins de vingt minutes plus tard, j'étais à l'hôtel de l'université mais je n'ai pas prendre de chambre. En semaine, ce même tronçon peut facilement vous prendre près d'une heure. Eh oui, c'est dimanche. Le check in est à 3 heures d'après-midi. Comme je connais relativement bien le campus St Augustine, j'ai laissé mon grand bagage, je suis allé perdre le temps au SSC où j'ai pris mon déjeuner à  Subway. Le temps est vite passé, tellement je me suis occupé... de tout et de rien. J'occupe ma chambre depuis deux heures déjà. C'est parti pour une semaine de travail dur, assidu et ... utile.

25 mars 2017

Adieu Pierluigi

La mort avant-hier de Pierluigi Radaelli m' a causé beaucoup de peine. Paix à son âme! Je me rends compte que les Radaelli sont demeurés la seule famille qui m'est restée après trente ans depuis qu'on s'est connus. J'ai eu certes des rapports avec d'autres familles et amis particuliers; mais les relations se sont éteintes au fil du temps. D'autres relations existent encore, mais en veilleuse. Elles se réveillent lorsque par exemple je me rends en Italie ou que j''ai besoin d'un document. D'autres personnes sont, hélas, décédées entre-temps. Aujourd'hui, c'est le tour de Pierluigi de traverser le seuil de la mort. Je rends grâce à l'Eternel de m'avoir donné à connaître les Radaelli, les fameux pâticiers de Crema sur la vue Matteotti. Je me suis rendu plus de sept fois à Crema soit depuis Rome, soit depuis le Congo (Zaire), soit depuis Fribourg. Pierluigi m'a dit: "Notre maision est aussi la tienne, tu peux venir quand tu veux". Nous sommes restés proches, voire très proches pendant ces trente années. Je les mentionne dans L'univers mythique... ou dans Des transpositions..., tellement ils ont été présents à tous les moments importants de ma vie. 
Je perds assurément un ami,mais notre amitié. Je m'unis à la douleur des siens pour honorer sa mémoire. Que son âme repose en paix!
"Maintenant o Maître tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix selon ta parole..."

La politique a ses revers

Avec Donald Trump, on voit une méthode atypique: l'homme d'affaires va très vite en besogne. Il a mis tout son poids pour juguler l'Obamacare, mais la réalité du terrain faisant craindre une perte d'assurances pour environ vingt-quatre millions d'Américains selon les détracteurs a pris le dessus. Le parti républicain demeure divisé sur ce sujet. Quoique la politique soit un tissu de mensonges, il y en a qui essaient d'être sincères et d'appliquer leurs promesses de campagne électorale. Trump appartient à ce dernier groupe. Il a été élu pour accomplir un projet spécifique: America First n'est pas qu'un slogan, mais un véritable programme de vie sociale et politique. En dépit de l'échec de cette tentative, Mr President, homme d'affaires expérimenté, a été élu comme on dit contre l'establishment; il réussira sans aucun doute à ramener les emplois au pays. Mais, il apprend par ce revers que le chemin de la réussite ne demeure pas sans embûches.
Du côté de la Seine, François Fillon s'en prend directement au président François Hollande, l'accusant d'entretenir des "cabinets noirs". Scandale ou calcul politique? Une manoeuvre de diversion pour détourner l'attention des affaires qui l'accablent, sans aucun doute, mais en même temps pour rédorer son image en montrant que le "linchage médiatique" dont il est victime a été orchestré au plus haut sommet de l'Etat. Affronter Hollande plutôt que ses rivaux présidentiables directs comporte des avantages médiatiques, politiques et électoraux insouspçonnés. L'effet médiatique y est dans tous les cas. La question est de savoir à qui reviendra l'avantage de l'imbroglio. Or justement, Hollande étant sur le départ, c'est tactiquement la cible la mieux indiquée. Je ne comprends rien en politique car elle nous offre des scénarios imprévisibles. Attention, je ne dis pas que c'est un tissage car M. Fillon sait très bien de quoi il a parlé en exposant les méfaits supposés de Mr. Hollande. Pendant la campagne tous les coups sont permis.
Du côté du fleuve Congo, on en est encore à débattre de l'application des Accords de la Saint Sylvestre. Accords signés dans la peine et qui peinent à se réaliser. Comme quoi la politique a ses revers. Et même encore, sa part d'incertitudes sauf peut-être dans les têtes de ceux qui manoeuvrent ces intriguesm les nageurs en eaux troubles. Y aura-t-il élections? Y aura pas? La situation est vraiment difficile à trancher que ce soit  pour les leaders politiques que pour le peuple congolais.

24 mars 2017

Une autre semaine de mars 2017

La semaine dernière s'est terminée par une célébration de la Francophonie organisée par Dr Desrine Bogle et les collègues du Département de français en collaboration avec l'Alliance Française et le Haut Commissariat du Canada. Plus de 150 élèves sont venus des écoles où le français est enseigné. C'était l'exhibition de la beauté de la francophonie, de la culture française dans son unicité et sa pluralité. Des quiz, des questions réponses spontanées... un film, des présentations sur divers aspects de la francophonie par quelques personnalités: le Chef de département des langues, SE la Haute-Commissaire, le Consul Honoraire de France et la Directrice de l'Alliance Française. Les élèves étaient enthousiastes, motivés et satisfaits de la journée. Le film La Famille Bélier a montré que les élèves savent plus qu'on ne croit. Ils connaissaient toutes les expressions vulgaires émaillées dans le film. Dr Bernadette Farquhar, notre collègue retraitée, qui m'a rejoint quand je suis sortie (car j'avais une réunion de l'AFTA) était presque scandalisée, mais je l'ai rassurée que la réception de ce film était très positive.
Cette semaine, a aussi commencé par la Francophonie. C'était la journée internaationale de la Francophonie. Le lundi 20 mars, le Haut Commissariat du Canada a organisée une soirée animée par Fred, poète, conteur et musicien. Belle soirée! Un sacré comédien, chanteur et faiseur de mots. Des histoire à vous faire éclater de rire quand bien même vous ne comprenez pas le "québecois". Il a par exemple par du terme "fondeur" pour dire "fondateur". Intéressant non?
En plus de ces activités, il me fallait m'acquitter de mes enseignements et autres responsabilités familailes. Je serai absent toute la semaine prochaine. Je dois me rendre à Ste Augustine pour une semaine pour l'évaluation du centre d'apprentissage des langues. Il me fallait donc mettre au point de quoi occuper les étudiants pendant mon absence; le plus souvent dans ces cas, on manque d'inspiration et on fait n'importe quoi. J'ai donc prévu des tests de connaissance de la matière étudiée pour occuper les heures de chaque cours. Ayant fait l'essentiel, je dois consacrer le temps qui me reste à la lecture des dossiers de l'évaluation. Beaucoup de lecture et de courrespondance! C'était une semaine longue, éreintante et studieuse.

Addio Pierluigi

Con tanto dolore ho ricevuto questa notizia da Lodovica:
"Ciao Mabana. Ieri il papà e' morto serenamente. Ricordalo con una preghiera. 
Un abbraccio. 
Lodovica" (Sul Messenger del 24 marzo 2017)


"Ora puoi lasciare, o Signore, che il tuo servo vada in pace, secondo la tua parola."


Stamattina quando caminavo e nuotavo a Brownes Beach, pensavo a rispondere a Lodo che ha espresso il desiderio di visitare Barbados durante l'estate.
Pace a sua anima! Sigr. Pierluigi Radaelli è sempre stato un amico per me. L'ho conosciuto nel 80 a Staufen, quando seguivo un corso di tedesco con la sua figlia Lodovica al Goethe Institut. Lui con la sua sposa avevano visitato Lodovica, mi ricordo bene della serata al Martinsheim, quando avevamo preso insieme un pranzo di spaghetti. Infatti tutti gli studenti del Vaticano, che io chiamavo la Vatikanische Firma, c'incontravamo regolarmente alla parrocchia per pranzare, cantare o cambiare esperienze di vita. Lodovica che a quel tempo studiava le lingue all'università di  Trieste, faceva parte del gruppo. Da quello tempo è nata tra di noi un'amicizia che è rimasta forte dopo più di trenta sette anni. Se la mia memoria non mi tradisce, sono andato almeno sette volte a visitarli a Crema dove abitano vicino a Milano. "La nostra casa è anche tua... vieni quando ti piace!" Ci ho celebrato i capodanni di 81 e 82. Quando sono ritornato a casa, siamo rimasti in contatto scrivendoci lettere e cartoline. Dal Congo (Zaïre) nel giugno 85 sono passato a Crema per celebrare una messa speciale per loro, e i giovani che conoscevo. Pierluigi mi ha cercato a San Gervasio con la sua bella Mercedes bianca. E poi quando studiavo a Friburgo, Svizzera, negli anni 90, andavo spesso a Crema. Ho partecipato al matrimonio di Leonardo e Miriam. Ho sempre avuto una relazione amichevole con tutti i Radaelli, la famosa famiglia di pasticceri di Crema sulla via Matteotti. I nomi dei Radaelli si trovano in due dei miei libri pubblicati: L'univers mythique... e Des transpositions...
Mi ricordo delle nostre lunghe conversazioni come se fosse ieri. " Un bichiere di vino con il panini la felicità " abbiamo cantato insieme una volta a Crema. Mi dava tanti consigli di vita. Conosceva tante cose pratiche. Un maestro nel suo mestiere! La pasticceria non avevo nessun segreto per lui. Sapeva tutto. Mi ricordo del suo caffè che prendeva con dei biscotti. Parlava cremasco, una lingua che mi sembra più vicina del francese che l'italiano. Diceva "neuv" per nove. Con lui se ne vanno, tanti ricordi legati alla mia vita. Le mie condoglianze a tutti i Radaelli e agli amici che piangono per la scomparsa di Pierluigi.
Pierluigi, va nella pace del Signore. Non ti dimenticherò mai nel mio cuore.

18 mars 2017

Il faut savoir partir

Il y a quelques années, un collègue allait à la retraite, mais cela lui a pris une éternité pour rendre la clé de son bureau. Alors qu'il s'attardait à le vider, il prenait toujours le soin de laisser du matériel pour qu'il y revienne. N'importe quel prétexte était usé pour qu'il ne cède pas le bureau d'autant plus que son successeur n'était pas encore engagé. Tandis qu'avec un autre collègue parti à la retraite une année plus tard, c'était le contraire. Il avait vidé son bureau bien avant le délai qui lui était fixé. Tout est dans le caractère, le premier s'accrochait à son boulot tandis que le second avait hâte d'en finir avec ses corvées d'enseignement ou de recherche. Deux hommes, deux comportements. L'université est régie par des règles transparentes qui ne prêtent à aucune confusion, de sorte qu'elle fonctionne selon un schéma administratif strict et contraignant.
Cela n'arrive pas qu'aux politiciens, aux administrateurs de sociétés ou autres responsables, c'est à toutes les personnes. Céder son poste qui vous apporte pouvoir et puissance, honneurs et privilèges, influences et richesses en espèces sonnantes et trébuchantes, n'est pas facile. S'en séparer est plus qu'un calvaire, une épreuve à passer par le chas d'une aiguille. D'où tous les théâtres dont nous sommes témoins en Afrique auprès de nos dirigeants politiques. On s'arme lourdement, on durcit férocement sa sécurité prétorienne, on se cabre dans son fauteuil, on terrorise ou arrête ses opposants et on règne par défi. Comment redevenir un simple citoyen après tant d'années de gloire où l'on a soumis ses compatriotes à l'esclavage et à l'exploitation, où l'on s'est fait adorer comme un dieu dans un sanctuaire sacré? Tout le monde n'est pas Rawlings. Mugabe se croit à 92 ans passés indispensable comme si aucun autre Zimbabwéen n'est digne de diriger le pays. En fait, c'est une obsession aveugle. Exactement, semble-t-il, comme le Vieux Houphouët Boiny se réveillait en sursaut devant le spectre d'une succession imprévue. Partir pour ces leaders n'est jamais aisé à moins qu'ils instituent des successions familiales non royales telles que mutatis mutandi au Togo, au Gabon, en Syrie, en Corée du Nord, au Kenya quoique ce ne soit pas direct ni prévu. Sans dramatiser, ce comportement est simplement humain.
Un missionnaire muté et sommé de quitter sa paroisse après vingt ans de loyaux services pastoraux n'a pas hésité à inciter ses ouailles à pleurer et à protester contre la décision de la hiérarchie: "Beno dila, beno sonika mikanda... kana mono katuka awa beno ta mona diaka nkisi ve, bilele ya caritas ta kwisa diaka ve, mbongo ya kutungila kalasi ti lupitalu ta monana diaka ve." (Pleurez, écrivez des lettres de protestation. Car si je pars d'ici, vous ne recevrez plus de médicaments, ni des habits de caritas, et même l'argent pour construire les classes et l'hôpital n'arrivera plus.)
Moralité: il faut savoir quitter car nul n'est irremplaçable. Le contraire est une erreur grave et regrettable.


  

Savoir quitter le navire?

S'il y a une leçon à tirer de l'échec de Mr Hayatou dans sa tentative de briguer un huitième mandat à la tête de la CAF, c'est justement de savoir quitter le navire à temps. Il faut savoir quitter un poste et ses privilèges lorsqu'on l'a exercé longtemps. Malheureusement, on confond l'époque de gloire avec le déclin. Le dictateur se croit le plus aimé lorsque justement son peuple décrie son action. En fait, le succès d'un temps le rend sourd aux pétitions de ses sujets. Telle est la méchante loi de la nature humaine dans la conduite des autres hommes. Mr Hayatou serait parti dans l'honneur s'il ne s'était pas cru irremplaçable, indispensable. Il a tellement connu tous les rouages du monde du foot qu'il s'est cru encore capable d'y apporter quelque chose alors même qu'il a tout donné à la confédération. Cela me rappelle le temps des conférences nationales à travers l'Afrique. Beaucoup de dictateurs les ont acceptées à la seule condition qu'ils restent encore les maîtres du navire. Certains sont tombés, d'autres plus habiles ont réussi à semer la confusion et bloqué la transition vers la démocratisation du système politique. Là où il y a eu changement de leader, les présidents des conférences ont été applaudis; tandis que là où les maîtres sont demeurés au pouvoir, on a crié au scandale et à la corruption.
Le cas Fillon peut être évoqué pour servir d'exemple. Voilà un homme politique plébiscité vainqueur jadis, qui aujourd'hui peine à rassembler le consensus et la majorité autour de son nom. Et pour cause? Il est accusé d'avoir accordé un emploi fictif ou des emplois fictifs à son épouse. Clamant son innocence alors même que les sondages lui sont défavorables, il tient à lutter et continuer sa campagne. En fin politicien, il se démarque de ses premières déclarations - notez la contradiction - et se crée un autre leitmotiv de campagne pour rédorer son image de marque édulcorée par les affaires judiciaires. Devrait-il quitter ou ne devrait-il pas quitter le navire électoral? Les gens sont sceptiques, lui-même et ses acolytes croient encore fermement à une victoire écrasante.
Revenons au foot. Arsène Wenger, entraîneur d'Arsenal depuis deux décennies. Homme très sérieux, un monsieur! Très professionnel, fin tacticien, bon recruteur, amateur du beau foot à la Barcelone, M. Wenger est, selon les supporters d'Arsenal, à bout de souffle. Il a mis cette équipe sur orbite, mais les résultats ne suivent plus. L'équipe a besoin d'un sang nouveau, plus jeune, prompt à prendre les risques que le temps n'ose plus accorder à M. Wenger. Les supporters ont mmédiatement besoin d'un titre pour maintenir l'équipe sur le diapsaon. Désillusion vient après désillusion. La faute incombe au sénillant coach. La double humiliation subie en huitième de Champions League face au Bayern ne parle pas en sa faveur tout comme l'incertitude du championnat national. Mais, hélas, il est temps de partir. Le boss se ferait honneur maintenant de partir de son propre gré plutôt que d'attendre qu'on le limoge. La situation actuelle n'est plus sous son contrôle.
Ainsi va la vie. On a beau se faire apprécier mais la roue de la vie porte sa propre fortune. Tant qu'on a la force, on peut tenir. Mais la question la plus pertinente est: "jusques à quand?" Les observateurs ne dorment pas, ils voient ce qui se trame derrière les bons offices. En sports, en politique, en arts, dans la vie sociale et familiale, la fin peut parfois être catastrophique, brutale et humilante. Il faut savoir partir, il faut savoir quitter.
 
 

Issa Hayatou remplacé à la CAF

Il y a le TP Englebert Mazembe à Lubumbashi, il y a le TP Issa Hayatou à la CAF, plutôt il y a eu. L'homme qui a conduit d'une main de fer la Confédération Africaine de Football pendant près de 29 ans vient de perdre les dernières élections, dépité et déçu. C'est le plus puissant président de la CAF de l'histoire du foot africain. Il a travaillé dur pour se hisser à la tête de la respectable institution. Au vu de l'évolution de ce sport, il faudra reconnaître à son honneur que l'Afrique a réalisé de remarquables prouesses. Le bilan est amplement positif. J'estime cependant que c'est une bonne chose que de l'avoir remplacé en ce moment. Je vais expliquer pourquoi.
Un changement était nécessaire. 29 ans, c'est beaucoup. Ne voir qu'un seul visage à la tête comme si ce pouvoir lui était assigné à vie entraîne des phobies et des frustrations chez d'autres auxquels la même porte demeure ainsi fermée. On devrait limiter les mandats. Mr. Hayatou a fait son temps, réalisé du bon travail et réussi à rendre le football africain respectable dans le monde quoique persistent des mythes vis-à-vis des footballeurs africains. Un changement de mentalité doit s'opérer à ce niveau car il existe d'autres fils et filles du continent capable d'y donner un nouveau souffle.
Le pouvoir corrompt. Le seuil est facilement franchi lorsqu'on y est longtemps. La dérive de l'abus vous guette à chaque tournant du parcours. Mr. Hayatou n'y a pas échappé. Proche de Blatter, il a été dans le sacré secret de l'empire footballistique pendant le règne de son chef. Vice-Président de la FIFA, voire Président a.i., il a vaillamment échappé aux intrigues et complots de soupçons qui ont éclaboussé la plupart de ses collègues. S. Blatter a été honteusement désavoué, I. Hayatou est sorti par la grande porte, immaculé et triomphant. Par quelle magie? Dieu et lui seuls le savent. C'est donc fort de ce blanchiment qu'il s'est permis de briguer un autre mandat qui s'est révélé de trop. Cette défaite jugée comme un coup de tonnerre par les médias met fin à une époque, à une mentalité, à un règne qui au fil des années s'avérait éternel, inamobible, arrogant et despotique. Les pratiques de corruption de la FIFA ne sont inconnues de personne, une chaîne qui s'évalue à des millions/milliard de dollars, à des faramineux contrats de tout genre, à des sociétés publicitaires-écrans, à de trafics d'influence planétaire. L'achat des consciences permet de discerner l'ivraie au milieu du bon grain, ou au contraire, le bon grain au milieu de l'ivraie.
J'ai déjà écrit sur ce blog à propos de la FIFA notamment lors des scandales qui l'ont secouée. J'ai notamment mentionné qu'on y parlait plus d'argent que de football. La nouvelle équipe semble poser ses bases en jouant de la transparence. Je salue le départ de Mr. Hayatou comme la marque d'une époque et soutient que la CAF a besoin d'un nouveau sang pour oeuvrer à l'évoution du football sur notre continent. Mr Hayatou mérite notre reconnaissance pour son travail et son amour de notre continent. Mais l'histoire a ses lois: il faut savoir lire les signes du temps. Bonne chance à Ahmad Ahmad!
 
 

17 mars 2017

Derek Walcott in memoriam

March 18, 2017. Acclaimed Caribbean poet Derek Walcott has passed away in his eighty-seventh year of life. The St Lucian Nobel Prize Winning playwright who made the pride of the West Indies across the world is no longer with us. May his soul rest in peace! I seize this opportunity to express my deepest condolences to the people of St Lucia and the Caribbean for the loss of one of their best literary icons, along with Césaire, Naipaul. My sympathy goes to his dear ones, especially to my colleague and friend Elizabeth and family.
I had the privilege to meet Derek Walcott at the conference celebrating the bicentenary of the Haitian Revolution, June 5-18, 2004 at the St Augustine Campus, Trinidad and Tobago. I should have somewhere a picture I made of him with Edwidge Danticat during a common reading session. Unfortunately those kinds of things disappear precisely when you need them. At the end of the 2004 conference Walcott directed scenes of the The Haitian Earth as part of the closing ceremonies.  I recently happened to know that we he was not well as we thought to invite him as guest speaker to the upcoming African Association for Theatre Conference  to be held in July 2017 at Cave Hill.
Respect and honour to this brave son of the West Indies!
  

13 mars 2017

Une autre génération

Les enfants de ces années, nés hors de notre continent, n'ont aucune idée de la vie que nous, leurs parents, avons menée comme enfants. Il faut toujours leur expliquer que les circonstances dans lesquelles eux vivent sont totalement différentes des nôtres, que souvent il n'y a aucune commune mesure. Des choses tenues comme évidentes aujourd'hui ne l'ont pas toujours été de notre temps. Ils sont convaincus que nos familles disposent de tous les facilités dont ils jouissent aujourd'hui. Désorientés, ils ont de l'Afrique une vision tirées des images livrées par CNN, BBC, NBC lorsque ce n'est pas Dicovery Kids ou les cartoons de Hi5 ou de Teletubbies... Ils savent la "danse africaine" grâce à Teletubbies. Une Afrique encore primitive et où l'on mange des serpents et des chenilles.
Ce matin, comme chaque jour que l'envie me prend, je joue de la guitare pour me reconnecter avec mon passé: vieux chants d'église, extraits de Bella-Bella ou Tabu Ley, ou encore les Messages de Mayidi car c'est Bayama qui m'a appris les premiers sons de la guitare. Je vis au passé, mais mon fils Claver Jr a tenu à me remetrre sur les rails de la réalité présente.
- C'est ton papa qui t'a montré comment jouer de la guitare?
- Non, moi-même.
- Comment ça toi-même? Tu n'a pas suivi de cours de guitare?
- Beh, non. Un ami m'a appris quelques notes pendant mes études au Congo. Tout est parti de là.
- Ton papa n'a pas payé l'école de musique pour toi?
- Non, que je dis.
- Il ne s'intéressait pas à la musique, ne jouait rien?
- Mais si. Quand j'étais enfant, Papa jouait de l'accordéon et moi, je dansais. Tu sais ce que c'est qu'un accordéon?
- Oui, quelque chose comme une clarinette. Ou un piano qu'on ouvre et referme avec les mains (sic), n'est-ce pas?
- Exactement.
- Alors pourquoi il ne t'a pas mis à l'école de musique comme tu le fais avec Chrystelle et moi?
- Eh beh... il n'y en avait pas là où j'ai grandi. Par contre, j'étais membre d'une chorale d'enfants (9- à Kenge). On chantait à l'église, on faisait des présentations de musique et de danse.
- Tu dansais aussi? Nous, nous chantons, nous faisons l'altar serving. Mais nous ne dansons pas.
- Moi aussi, j'étais servant de messe. J'étais aussi à l'école catholique comme toi... j'ai tout fait à l'école catholique, même l'université.
- Je ferai alors aussi bien que toi.
- Dieu t'entende, jeune homme, et te bénisse.

11 mars 2017

Condolences to our colleague and friend Dr Stewart

Marie C and I just heard the news about the passing of Dr Joyce Stewart's mother. May her soul rest in peace! We knew that she was sick and that Joyce had to take care of her, along with her sister. We feel deeply saddened by this loss and we extend our condolences to Joyce, her dear ones and family. If we can make it, we or one of us will attend the funerals.
With sincere sympathies!

Encore une semaine... spéciale

Une semaine spéciale parce que rien n'a fonctionné comme prévu. Il est des jours comme des semaines où tout va obliquement ou parallèlement, jamais dans le sens souhaité. Et celle-ci en a été une pour moi. J'ai prévu de finir la rédaction de quelques textes pourtant urgents, je suis en retard. J'ai prévu d'en finir avec des dossiers qui traînent depuis des semaines, ils traînent encore tous sauf un, celui de mon prochain voyage. Mais là, ce n'est nullement à mon honneur; d'autres l'ont fait pour moi. Je n'ai fait que rassembler ce que les autres ont mis à disposition. De moi-même rien ou presque. Dieu merci la vie n'est pas que travail, rendement ou résultat. Les anglophones ont de belles expressions - du genre "performance", "excellence", "self appraisal", "proactive thinking", etc. - qui malheureusement s'imposent aux autres cultures, sous le couvert de la mondialisation. Soit, on vit désormais au rythme de la culture pragmatique, flegmatique, et ....ique. Dieu seul sait quoi ajouter.
Même mon pronostic du match FCB - PSG n'a pas fonctionné; là c'est le football qui veut ça. Les pronostics portent toujours une large marge de probabilité. Car la victoire d'un match ne tient souvent qu'à un fil. Un coup de tête bien ou mal placé peut décider de l'issue d'un match. Là, je reste sportif. J'aurais franchement souhaité une victoire des Français parce que je suis fatigué de voir toujours les mêmes visages soulever des trophées comme si d'autres ne faisaient absolument rien. Hélàs, j'aime bien le changement. Pourquoi pas PSG, Borussia, Atletico champions de CL? Pourquoi pas au fait?
Jeudi 8 mars, j'ai animé un cours de post-grad, "Caribbean Thought". Nous avons analysé le concept de "Post-Negritude" sur la base de deux textes d'Edouard Glissant et du prologue d'Eloge de la créolité. Les étudiants s'y sont tellement intéressés que sont ajoutées trente minutes au-delà du temps réglementaire, sans que le sujet soit épuisé et sans qu'ils soient fatigués. Trente minutes plus tard lorsque je quittais l'université vers 20 heures, ils étaient encore ensemble à discuter. Je ne saurais affirmer s'ils parlaient encore du cours, mais je les ai présentés à mon collègue économiste que j'ai croisé dans le couloir. Pourtant la journée avait commencé par des ratés. Les techniciens n'ont pas installé le lecteur de documents et le projecteur que j'avais commandés. Pas de leur faute, la collègue qui me précédait dans l'auditoire a outrepassé son temps de plus de dix minutes + dix d'interruption: donc vingt minutes. Cela arrive. Je me suis contenté de la remercier courtoisement en affirmant qu'elle m'avait écourté le temps de travail. Rien de ce que je devais faire, n'a marché comme entendu ce jour-là.
Aujourd'hui, samedi, jour exceptionnel de repos. I am resting.



Meilleurs voeux à Kas Kas.:

Joyeux anniversaire à Kas Kas. Que l'Eternel lui accorde paix et joie, santé et sagesse pour le reste de ses jours. Gloire et louange au Seigneur en ce jour!
Mbotama elamu Kas Kas

FCB vs PSG

J'ai laissé le match à 3-1. Comme je le suivais sur Internet et que je devrais arriver à tous prix arriver avant 16h30 à un chantier, je suis parti. En chemin, la radio m'a annoncé le miracle auquel je n'ai pas cru. 6-1, il fallait le faire. Et la machine éreintante barcelonaise a fonctionné à plein. Bravo les gars!

8 mars 2017

FC Barcelona vs PSG

Battus 4-0 à l'aller, les Catalans vont tenter de renverser la situation et se qualifier pour le quart de finale de la LC. Avec son arsenal de vedettes Messi, Suarez, Neymar et consorts, le FCB est capable de tout. Seulement, c'est le football. Le PSG, ce sont aussi des professionnels. S'ils ont réussi à marquer 4 à Paris, pourquoi n'en marqueraient-ils pas 1 ou 2 à Barcelone. Tout se joue dans ces figures-là. Pour se motiver, le FCB doit marquer au moins deux buts dans les dix premières minutes. Cela doit aller vite.  Mais cela risquera d'être un match à sens unique et à contre-attaques. Etouffer l'adversaire par une possession exclusive comme le FCB sait le faire, si cela leur réussit, alors le miracle est possible.  En rêve, j'ai pré-vu 3-1, c'est-à-dire une élimination du FCB. Mais la réalité risque d'être différente.

Journée mondiale de la femme

Bonne fête à la femme peu importe sa couleur, sa race, sa religion, son pays, son continent, son orientation politique, sa taille, son âge, etc. Cette journée est entirèrement consacrée à son honneur. Figure essentielle de la vie en tant que mère, elle est, avec l'homme, le fondement de la société humaine. Sa contribution longtemps méconnue doit recevoir la reconnaissance qu'elle mérite. La femme est le pilier fondamental de toute oeuvre humaine. Et rien ne de grand dans ce monde ne s'est accompli sans la femme. Comment ne pas reconnaître son important rôle dans la conduite ordinaire de la vie? Comme à mon habitude; je saisis de telles occasions pour effectuer une petite réflexion. La femme dont les institutions universelles parlent est celle qui est née telle et est restée telle. Un problème d'identité survient dans certaines parties du globe terrestre. Comment considérer les travestis? Sont-ils homme ou femme, ou bien entre les deux? Quelle fête leur attribuer? Le monde moderne surprend par la complexité des problèmes qu'il soulève ou suscite.  En Allemagne, à ce qu'il paraît, toute personne est libre de se définir homme ou femme d'après ce qu'il ressent au fond de lui-même. Une version du fameux préfixe : trans-. La notion de trans-sexuel ou trans-genre est prise très au sérieux. Elle se définit dans le strict respect des droits de l'homme, au nom de la liberté reconnue à chaque être humain de se définir. Comme toujours, il y a des questions inévitables: à quelles toilettes se rend cette personne trans- ou travestie dans les sites publics? Le changement radical de ce siècle est que l'on est passé du déguisement habituel des siècles antérieurs à une reconnaissance officielle de ce statut. Nous célébrons la femme, mais quelle femme? Les initiateurs de cette journée n'avaient certainement jamais pensé à cette éventualité à l'époque de l'inauguration. Bonne fête à nos grands-mères, mères, tantes, soeurs, belles-soeurs, brus, cousines, nièces, toutes nées de sexe féminin.
C'est aussi le jour où les droits de la femme doivent être reconnus: droit au travail, droit à la justice, émancipation, liberté, égalité de droits, de statut social, de salaires, etc. Supportons donc l'émancipation totale de la femme.

Un chien vagabond?

Ibangu et Mukawa me rappellent des étapes de ma propre enfance. Lorsque j'étais enfant, j'aimais beaucoup les chiens. Je les adorais. Souvent, c'était lié à mes séjours à Kimfingia, chez mes grands-parents. J'en garde deux séparations très douloureuses en souvenir. La première, je ne devrais pas être encore à l'école, le chien là s'appelait Foc. Ou Phoque pour correspondre au mot français que je découvris plus tard. On l'avait eu à Kabwita. Il a disparu happé par la forêt de Panda. Je me souviens l'avoir vu attraper et relâcher des "thotu" sur la descente du "zumbu" de Kitundu.. Géocôterie suku oblige. Témoins: mes oncles paternels Richard Munzenza et Dieudonné Bunda.
La deuxième séparation fut plus poignante. Nous sommes en 1968. Sur mon insistance, Papa a acheté chez les Soeurs carmélites de Kimbau un beau chiot d'à peine une semaine, pas plus. Je l'ai nommé Bobby, avec la complicité de Papa Bunda. Ensemble, nous le soignions avec toutes les précautions nécessaires. Nous l'avons amené de Kimbau à Kimfingia dans le but de le confier aux soins du patriarche Kahiudi. Il a succombé, hélas, quelques semaines plus tard, rendant très triste notre séjour au village. Je me suis longtemps reproché cette disparition. Depuis, j'ai évité d'avoir des chiens. J'en ai rencontré d'autres au cours de ma vie, certes, mais un seul m'a marqué.
A Wurmlingen, quoique je me sois particulièrement attaché aux chiens de Traudl Schmitt, je garde un souvenir émouvant de Noelle qui m'a appris que les chiens éprouvent des sentiments de colère, d'amitié, de haine et de vengeance. Une fois, arrivé en visite, Noelle était fâchée contre sa maîtresse. La colère était tellement forte qu'elle ne la laissait s'approcher ni d'elle-même ni de moi, pendant qu'elle se montrait très gentille à mon égard. Et pour cause? La maîtresse de maison l'avait fait châtrer la veille chez le vétérinaire. Une opération pénible. En fait, le chien reprochait à Traudl de lui avoir fait subir ce supplice. Mal lui en prit.
Dimanche 5 mars. Mes enfants hier se sont pris d'amitié pour un chien qui vagabondait au parking de PriceSmart. Comme ce dernier les suivait, ils n'ont pas hésité à proposer que nous nous l'approprions. A la réplique de leur maman suggérant que un tel acte serait un délit, que ledit chien est trop propre pour n'appartenir à personne, ils ont unaniment évoqué la loi de la protection de la nature et des animaux. Claver et sa soeur estimaient qu'il était de notre devoir d'assurer un logis à un si sympathique chien. Ils ont tellement insisté que j'ai haussé le ton pour les faire taire. Une fois dans la voiture, Mademoiselle Ibangu a éclaté en sanglots, prise de pitié pour ce pauvre chiot que nous laissions seul, abandonné à son propre sort. Surpris par tant de tenacité et de compassion, je les ai encore une fois rappelés à l'ordre et au calme.. En réponse, nous avons été obligés de prier pour le pauvre chiot sans maître. Après cette prière spontanément dite par leur mère, Mademoiselle Ibangu a tenu à savoir si j'ai prié de bonne foi, sans arrières-pensées. J'ai complu à sa demande comme Saint François. Et de conclure: "Tous les chiens que nous croisons dans les rues, ne sont pas forcément abandonnés ni vagabonds." 

7 mars 2017

Condoléances à Jeanne Kapuya

Comme si le sort s'acharnait contre Jeanne, voilà qu'après avoir perdu sa soeur il y a quelque deux mois, c'est au tour de sa maman. Décédée depuis deux jours à la suite d'un accident de véhicule, qui l'a vue perdre un bras. Elle est morte alors qu'elle était, à la demande des ses proches, en route pour Kinshasa afin de bénéficier des soins plus appropriés. En effet, l'accident a eu lieu entre Boma et Banana. Que lui est-il arrivé? Une hémoragie interne? Possible. Un traumatisme cranien d'autant plus que le bras arraché communique directement avec le cerveau? Nul ne le saura jamais. Toujours est-il que sa mort est directement liée à ce malheureux accident. Encore une fois, c'est le cas de déplorer la situation déficitaire de nos hôpitaux et de nos services médicaux. Il y a un manque total de prise en charge médicale. Les accidentés sont laissés à eux-même, comme d'ailleurs les autres malades.
Et lorsqu'il y a accident, les agents de la croix-rouge supposés porter secours aux accidentés descendent sur les lieux plus pour dépouiller les malheureux de leurs biens et argent que sauver des vies. Ce n'est certes pas tout le monde qui agit de la sorte, mais presque la majorité des secouristes. Il est arrivé qu'il  achèvent les rescapés afin d'effacer les traces de leurs sales besognes. C'est une situation très délicate. Les services publics et privés sont défaillants sur toute la ligne: des véhicules mal entretenus souvent sans freins ni phares, sur des routes sans balises ni normes de sécurité, au sinistre état des soins prodigués à la hâte par les unités de santé. Incompétence et irresponsabilité! C'est ainsi qu'un tel événement résonne à mes oreilles ou retentit à mon entendement. Les circonstances de plusieurs décès sont ahurissants.
En étroite union de coeur et de prières avec notre nièce Jeanne, nous prions pour le repos de l'âme de Maman. Paix et courage devant l'épreuve, consolation et persévérance dans la foi.

6 mars 2017

Regards sur les péripéties politiques

Je pense avoir bien fait de ne pas choisir la politique comme métier. Mon pourfendeur me traite de politicien sans fonction tellement je m'intéresse à décrier ce brave métier. Consolation de pauvre que la vie n'a pas rendu heureux en lui octroyant les millions que les autres accumulent en exerçant loyalement et honnêtement le noble métier politique. Allez-y voir. Peut-être que mon pourfendeur a raison. J'ai déjà préparé mes discours à la gloire de mon leader si jamais je suis parachuté à un poste politique. Bavardage de littéraire! J'ai ma dignité, je ne verse pas le sang des innocents ni directement ni par des voies détournées. Je ne suis en tout cas pas comme ces autres-là, engeance de vipères dont le venin rase des populations par milliers. Je suis simplement ce que je suis. Un politicien sans le sou et sans poste. 
Mon regard s'attarde sur les messages twitter de Mr. Trump accusant son prédécesseur d'avoir mis ses téléphones sur écoute. J'ai crû au début à une diversion face aux investigations sur le rôle de la Russie dans la campagne présidentielle américaine. Mais le locataire actuel de la Maison Blanche sait très bien de quoi il parle. Manoeuvre politique certes, mais ce qui compte pour lui, c'est le résultat. Dans la logique normale de son administration. Quant à moi, je lis, vois, perçois déjà le bout du tunnel. Le troisième oeil, le magique, que non?, le littéraire, sait lire le non-dit. Et ça c'est le plus important. En dernière analyse il revient à la justice de trancher dans cette immense fédération qui a la réputation d'être un pays de droit.
Je pense au revers que subit de plein fouet Mr. François Fillon, candidat LR aux présidentielles françaises. Contre vents et marées, envers et contre tous, Monsieur persiste et signe. Il voit le bateau chavirer, mais tel un flegmatique et patient capitaine, il contrôle la manoeuvre d'une main de maître. N'osez surtout pas lui dire de se retirer! Lâcheté, demie-mesure, manque de courage et de persévérance. Il n'est pas "autiste", mais il n'est pas "jusqu'au boutiste" non plus. Qu'est-il au juste? Lui-même. Exactement comme moi d'ailleurs. Pas d'autre solution, pas de solution B. Il incarne la vision LR mieux que tout autre. Pour preuve, n'a-t-il pas battu à plates coutures le prestigieux Mr. Jupé aux primaires? Mais, on oublie qu'à l'époque de sa victoire le scandale des emplois fictifs dont ses proches sont accusés n'avait pas encore surgi.
Enfin, me voilà de retour chez moi, dans ma bien-aimée RD Congo. Mon pays dont je suis si fier et qui m'a vu naître quoique j'aie passé plus de la moitié de ma vie en dehors de son territoire. Que se passe-t-il chez nous sur le plan politique? Silence, on attend. On attend l'aboutissement de la médiation de LL EE pour remettre la roue politique sur les rails. Tout est bloqué. On ne sait même pas se mettre d'accord pour enterrer dignement notre opposant historique, le lider massimo Tshisekedi. Paix à son âme! Nous, le petit peuple, devenons impatients car nous souffrons... de cette situation. Nous mourons à l'Est, au Kasai par dizaines ou centaines. Que notre élite politique ait le courage et la lucidité de nous sortir de ce bourbier dans la justice et la paix.
Des US en France et au Congo, c'est l'imprévisibilité des hommes qu'il est donné de constater avec évidence. Quelle sera l'issue de ces péripéties politiques? La suite des événements en décidera.

5 mars 2017

Violences contre des étrangers en Afrique du Sud. Je condamne.

Depuis des semaines des violences sont orchestrées en Afrique du Sud contre des ressortissants étrangers. J'ai vu des vidéos montrant une véritable chasse à l'homme dans les rues de Johannesbourg. On accuse ces derniers de prendre leur travail et d'entretenir le trafic des drogues dans le pays. Quelle honte! J'ai vraiment honte de me présenter comme africain aux yeux du monde entier. Moi qui ai fait du pays des Zoulous le berceau de mes premières recherches littéraires ne peut être que décu par un tel revers de l'histoire. Je n'en reviens pas lorsque je me souviens de tout ce que les autres Africains ont fait pour soutenir les Sud-Africains, l'ANC dans leur lutte contre l'Apartheid. Ils ont vraiment la mémoire courte. Les combattants de la liberté, Steve Biko et Nelson Mandela doivent se retourner dans leurs tombes tellement c'est ahurissant ce que font leurs compatriotes. Je condamne.
Il circule également une vidéo où un Africain en voiture s'écrie à la suite de ces événements: "Les Africains sont des sauvages, des animaux... Je suis un animal". Signe d'une extrême frustration.
Qu'un Africain agresse un autre Afrique pour cause de travail ou de drogue est contraire à l'esprit de l'Union Africaine que les derniers panafricanistes ne cessent de prêcher. Que la population locale se fasse justice et s'en prenne aux étrangers et à leurs biens relève d'une hystérie collective, arbitraire et irresponsable. Comme tout esprit sensé, je recommande que les fauteurs de troubles, les trafiquants de drogues et autres malfaiteurs subissent les sanctions prévues par la loi, mais je ne saurais concevoir que tout le monde soit mis dans un même panier et qu'on s'en prenne sans discernement à des paisibles compatriotes africains qui ont commis le péché de choisir l'Afrique du Sud comme leur terre d'exil ou d'accueil. A quoi tous les discours humanitaires panafricanistes ont-ils servi si c'est pour aboutir à de telles violations incontrôlées des droits élémentaires des étrangers? Fin novembre 2016, n'étais-je pas fier de faire partie du groupe qui a accueilli cinq étudiants de l'université de Johannesbourg à Cave Hill? Et dire que ces étudiants étaient originaires du Botswana, de Somalie, du Congo et RSA. De telles images salissent irréparablement notre image. Je condamne.
Les images de la video sont répugnantes, exécrables, indigestes même pour les plus insensibles des criminels. L'état sud-africain doit vite réagir, rétablir l'ordre et maîtriser sa population qui se déchaîne contre de pacifiques hôtes qui y ont élu domicile. D'énormes dégâts humains et matériels ont eu lieu, que la voie de la raison l'emporte. Qu'un Africain lève sa main contre un autre Africain étranger est à mon sens un crime. D'autres pays vont réagir et crier vengeance, paralysant ainsi toute paisible circulation bilatérale de biens et de personnes. Les conséquences de telles actions étant imprévisibles, il revient à la responsabilité des autorités et des associations sociales de rétablir la paix. Je condamne.
Où sont alors nos valeurs humaines jadis prônées comme des modèles pour le monde entier? Où est la solidarité africaine, la teranga? Où a disparu le respect de soi et d'autrui? Que sont devenues les traditions africaines  qui privilégiaient le sens humain, l'esprit de tolérance, la paix conviviale entre les nations qui forment l'Afrique-mère de l'humanité. Je condamne. HONTE AUX TUEURS DE NOTRE SANG ! Notre sang est sacré!

4 mars 2017

Erreurs dans les passeports

Un collègue est présentement bloqué dans un pays étranger où il s'est rendu pour des démarches de visa auprès d'une ambassade européenne. Que des souffrances endurées pour voyager! Que s'est-il passé? Il s'est simplement révélé que son titre de voyage comporte de graves erreurs d'orthographe, et qu'il lui faudra un ou deux mois pour obtenir le bon, lequel devra provenir de son pays d'origine. Ce cas n'est pas unique, j'ai failli en être victime moi-même si je n'avais pas été attentif. Plus d'une fois, j'ai vu "Mabanda" à la place de "Mabana". Ici à la Barbade, mes étudiants écrivent souvent "Mbana", Dieu seul sait pourquoi. Erreurs humaines, mais qui peuvent s'avérer fatales dans certaines circonstances.
De plus en plus des compatriotes africains se plaignent de trouver des erreurs dans leurs passeports. Ce document censé donner la plus exacte identification de l'individu est établi par des agents mercantilistes plus avides d'argent que soucieux du travail bien fait. L'excellence ne paie plus dans nos pays. C'est du passé, seul compte l'instant présent ainsi que les avantages en espèces qu'il implique. L'agent est plus pressé d'en finir avec sa tâche par les moyens les plus rapides, dans les délais les plus brefs pourvu que les espèces sonnantes tombent trébuchantes et alléchantes. Servir le plus de monde possible et encaisser sa quote-part plutôt que de prendre le temps nécessaire et adéquat pour remplir sa besogne et satisfaire sa clientèle. Au résultat, le document est bâclé, monnayé sans qu'aucune précaution ne soit prise. Qui paie? Pas l'agent qui s'empressera de répliquer que le tenant du passeport est tenu de vérifier la correction du formulaire. Vrai aussi. Mais c'est oublier que le bénéficiaire du document ne dispose d'aucun moyen de contrôle sur la chaîne compliquée qui va du bureau des formulaires à l'impression. Souvent, dans ce cas, le dossier est à refaire: formulaire, photos biométriques, empreintes, frais de ceci et cela, etc. Donc nouveau voyage au centre autorisé d'établissement de ces précieux documents avec tout ce que cela comporte d'inconvenient et de frustrant. Même encore, rien ne garantit que la copie suivante sera la bonne. Un ami kenyan a dû inclure ces erreurs qui faussent à la fois son identité et ses détails, autrement il serait sommé d'annuler un voyage prévu de longue date. Quitte à faire corriger ledit passeport plus tard sans réclamer ni dommages ni intérêts. Telles sont les conditions dans lesquelles nous évoluons.

3 mars 2017

Vous avez dit "Corruption?"

Corruption et politique vont ensemble. Corruption et affaires vont ensemble. Un ambassadeur de mes amis me disait il y a quelques années: "Corruption can never disappear since people need to sell and buy, give and take others' properties." C'est ainsi que fonctionne le monde depuis l'éternité. Ce qui ne pourrait se faire de façon légale est obtenu par le truchement de la corruption. L'obtention des marchés ne va jamais sans à-côtés. Et pour ne pas apparaître soi-même, on se sert d'intermédiaires. De fil en aiguille, l'homme le plus irréprochable, l'intouchable, pourrait bien se révéler être au sommet d'un immense empire de corruption. Le truc c'est de brouiller les pistes qui permettent de remonter à la source. Le camouflage forme le jeu de la corruption par excellence.
Le corrupteur donne l'impression de recourir à l'achat de conscience en dernier ressort, alors que cela est prévu dans son schéma. Des millions, voire des milliards de dollars, sont engloutis dans des opérations d'incendieurs-pyromanes, qui soufflent à la fois le chaud et le froid. Des valeurs inestimables sont versées contre des services à but lucratif. Des couvertures de toutes sortes sont établies pour faire bénéficier impunément des biens publics, des récettes d'une société à l'insu de ses vrais détenteurs au cas où ceux-ci ne seraient pas complices. Des valises diplomatiques pleines de magots circulent d'un coin à l'autre de l'univers pour dissimuler des actes d'une probité douteuse. Un homme dit ou réputé incorruptible peut trôner sur la plus vaste magouille financière sans qu'on s'en rende compte. Et cela pendant des années. Tout est question de ruse. La corruption a tellement ébranlé le monde politique et économique qu'elle en est devenue une deuxième nature. A ce point, rien n'est possible sans la corruption. Elle alimente des caisses noires, des activités criminelles comme des actions de bienfaisance (?). Elle guette toutes les institutions au point de rendre impossible tout résultat qui n'est pas obtenu sans son concours. Au fait, c'est quoi la corruption?
Action de corrompre, d'abimer, d'user. Est corrompu quelque chose se gâte, se détruit. Est corrompu quelqu'un qui use des détours malhonnêtes, immoraux ou illégaux pour obtenir un résultat. Corruption égale soumission, dérangement des règles du jeu, jeu d'influences, mensonge, déguisement de la vérité, détournement de la légalité. Corruption correspond à usurpation, tentative de subvertir l'ordre naturel ou légal des comportements et des actions. Comprenez alors combien corruption rime avec pouvoir. Le pouvoir corrompt = le pouvoir use le coeur de l'homme qui l'exerce. Le pouvoir corrompt = le pouvoir est un moyen par lequel le leader se sert exclusivement des biens communs pour son seul bénéfice personnel. Corruption égale abus, falsification, faux et usage de faux. Cet amalgame délibérément concocté et embrouillé démontre la complexité de la corruption. Cela va du matabisch qu'on offre à un agent de police routière à la commission de 10% alloué à un ministre ou intermédiaire pour la signature d'un document. Trafic d'armes, circulation des narcotiques, industrie aéronautique ou automobile, entreprise de construction, société d'eau et d'électricité, même institutions de bienfaisance, ont tous leurs "agents" secrets ou invisibles. On les appelle des lobby, lobbies, terme consacré pour indiquer ces nobles pratiques. C'est dans les coulisses que se joue la corruption. C'est, hélas, ainsi que les biens du monde sont gérés, planifiés, distribués... dans le seul intérêt des plus puissants.
Les Occidentaux ont l'habitude d'accuser à tort les Africains de corrompus pendant qu'ils sont les plus grands corrupteurs. Tenez. Juin-juillet 1980. Jeune étudiant à l'époque, je me suis retrouvé en Belgique, à Raeren chez le Père De Backer avec beaucoup d'autres collègues. Parmi les personnes qui s'occupaient du centre qui nous hébergeait, se trouvait un monsieur qui travaillait à Aix-la-Chapelle pour une compagnie de machines agricoles. Un ministre africain était venu acheter une quantité importante de leurs produits. Le rôle de ce monsieur consistait à assurer la surfacturation de la commande et l'ouverture d'un compte bancaire en faveur de l'illustre partenaire. Il me l'a raconté comme une histoire banale alors que j'en étais profondément scandalisé, dépité car je me suis tout de suite avisé de la gravité de l'opération. Et dire que des millions sont versés dans de tels comptes, avec la complicité des banques bien entendu, mais au détriment des populations africaines. Par de telles pratiques souterraines, les dirigeants politiques et leurs collaborateurs-conseillers connus et invisibles s'enrichissent de façon extravagante, sans vergogne ni regret. C'est une chaîne complexe, compliquée et inextricable que le mécanisme qui génère, entretient et maintient active la corruption. Une maffia. Un militaire se retrouve propriétaire d'une carrière d'exploitation minière dans un pays étranger dont il ne connaît même pas la langue ni les coutumes. Comment a-t-il obtenu le permis d'exploitation alors que la loi interdit de telles activités aux étrangers? Et il est possible qu'il n'ait même pas dépensé un sou pour en obtenir l'exploitation. La chaîne de ses relations au sommet de l'état y serait pour quelque chose, tout le monde le sait mais personne n'ose le dire à haute voix de peur d'être exécuté. La corruption active ou tacite ouvre grandes toutes les portes, même celles réputées hermétiques du Bunker. La société Oderbrecht n'a pas été créée de toutes pièces ni surgi de nulle part. La chasse aux postes politiques ou d'influence rime avec l'achat des consciences que les Africains appellent sarcastiquement le "taisez-vous."
La corruption est souvent l'émanation d'une relation en haut-lieu, qui paralyse tout le système économique simplement parce que le bénéficiaire est l'ami de..., l'oncle de..., la tante de..., le cousin de... Népotisme, clientélisme, favoritisme sont autant des signes auxquels recourent les "corrupteurs-corrompus." Ainsi, la corruption est-elle aisément érigée en système de comportement ou de gouvernement dans un pays où chacun tient à prendre sa part du gâteau. L'état étant vidé de son essence, d'honorables seigneurs en cravates s'arrogent le droit d'exploiter à leur bénéfice personnel tous les moyens de production et de contrôler toutes les richesses disponibles. En Corée du Nord, on catapulte le corrompu à l'arsenal de guerre tandis qu'au Brésil ou en Corée du Sud on dépose carrément la présidente. Conflit d'initiés ou d'intérêts = corruption. Ce qui ne veut pas forcément dire que les autres qui ne sont pas sanctionnés ni arrêtés sont meilleurs. Cela fonctionne comme le dopage. On peut bien rester tranquillement à la maison et gagner du trésor public des centaines de milliers d'euros sans avoir exercé une profession quelconque. Juste question d'être conseiller parlementaire ou juridique. Ce n'est pas nouveau, ni fini. La corruption fonctionne comme une gangrène que rien ne saura arrêter si l'on n'y prend garde. Nul n'y échappe, surtout pas ceux que l'on croit idoine en la matière, surtout pas ceux qui la combattent publiquement. Un politicien cache toujours un corrompu. Le Vénérable Caton n'apprenait-il pas le grec en catimini alors qu'il en était l'ennemi public acharné au Forum romain? Mani pulite!