23 juil. 2017

Quelques réflexions politiques

J'ai cessé de commenter directement les actualités politiques de notre pays simplement parce que je n'y comprends pas grand chose. A l'allure où vont les choses, tout peut arriver en RDC. Nul, à part peut-etre le pouvoir, ne sait ce qui se combine en ce moment ni ce qui va se passer dans ce pays dans les mois qui viennent. Le bon sens m'interdit toute prédiction rationnellement justifiable. Le pays patauge constamment dans une situation d'incertitudes continuelles. Le pouvoir tient à ses droits de gérer la transition jusqu'à la tenue des élections. Là, rien de clair ne se sait ni ne se présage. On a l'impression de naviguer sans boussole. L'Opposition étant devenue inexistante, c'est souvent ses dissidents qui sont pêchés par les tenants du pouvoir pour être placés à des postes de responsabilités. On dirait qu'un des critères pour obtenir un poste, lorsque l'on appartient à l'Opposition, est de se désolidariser publiquement des dispositions de ce groupe politique. Il ne faut pas de la magie pour faire ce constat récurrent. On l'a vu avec Samy Badibanga, Bruno Tshibala; on le voit encore aujourd'hui avec Olengankoy. Tous ces personnages appartenaient auparavant à l'Opposition, mais s'en sont distancés d'une façon ou d'une autre. Dans un geste de prestidigitation dont il détient le secret, le pouvoir se frotte les mains en tirant les marionnettes à son gré et en les présentant comme membres de l'Opposition. Les opposants purs et durs, inflexibles et intègres, ne sont jamais repris sur la liste des élus. L'Accord dit de la Saint Sylvestre est vidé de sa substance tandis que certains en réclament l'application, sans conviction ni persuasion. Le pays se retrouve avec des institutions qui fonctionnent sans véritables bases constitutionnelles puisqu'elles sont toutes hors mandat. Cette crise des institutions crée en réalité un état d'ingouvernabilité quoique les apparences trompent. L'alternative démocratique tant souhaitée n'est jusqu'à preuve du contraire que lettre morte. Entre-temps on continue l'enrôlement pour des élections non annoncées. Cela dépasse franchement tout entendement. 
Définissez, s'il vous plait, ce qu'est en dernière analyse la politique. Un jeu de dupes. Calcul, stratégie d'acquisition ou de conservation du pouvoir. Rien de plus. Nos autorités ne semblent pas se rendre compte des dégâts que leur insouciance du bien public et leur cupidité causent à notre peuple. C'est une grave responsabilité devant l'histoire.
  

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