30 avr. 2014

Hier, c'était mon anniversaire

29 avril. Oui, hier, c'était mon anniversaire. Qu'ai-je fait? Comment ai-je vécu cette journée? Lorsqu'on avance en âge, les anniversaires sont des occasions privilégiées pour réfléchir de façon très sérieuse sur la vie, pour moi, sur la mort, vu qu'en réalité on compte ses morts. Les souvenirs, la mémoire, les cadeaux, les photos, le boire et le manger, tout cela prend une envergure inattendue. On remercie le Tout-Puissant pour sa bonté et sa grâce. On revoit d'une splendeur recréée ses parents, ses frères et soeurs, ses oncles et tantes, ses cousines et cousins, ses amies et amis, ses connaissances et sympathisants. On fait un bilan conscient et inconscient de sa vie. Bref, on se situe par rapport à la mort. Combien de coups de fil ai-je reçus? Combien de sms, d'emails me souhaitant longévité? Tout en disant merci à Shemsi, Béa, Adrienne, Séraphin, Jean-Robert, Donat, Emos, Traudl, Gaby, Samy, ShebaMiles ou Virgin Atlantic, Herrman, Vicky, et autres frères et soeurs, je me pose encore des questions au sujet de tout ce tralala.
A quel âge est-ce que je mourrai? Demain peut-être, qui sait? Dans une année, pourquoi pas? A cent ans, peu vraisemblable voire impossible? A soixante, soixante-dix, quatre-vingts ans, pas impossible. A considérer les maladies qui sévissent partout, les accidents qui jonchent les routes, les violences de toutes sortes qui existent au quotidien, il y a de quoi reconnaître que chaque jour qui passe est un don gratuit du Créateur. On peut se réveiller avec une maladie qu'on a couvée dans son corps sans le savoir malgré les fréquents check ups. On peut partir dans son sommeil. L'inconnu plane sur toutes ces interrogations.
Des fois, je me trouble d'avoir à penser à des choses incroyables. Mon imaginaire me porte très loin de ce monde. Des rêves ou cauchemars dont je sursaute, satisfait que cela n'ait été qu'un rêve. Des visions illuminatrices qui me font ".Prince de Bell'Air" ou un quelconque monsieur aigri qui passe à côté de la vie. Des illusions naïves qui me font espérer que demain sera meilleur au milieu de mes misères matérielles et spirituelles habituelles. Des pensées positives et négatives qui se cognent dans ma tête et dans mon coeur comme des coups de semonce. Tout cela, en fait, c'est moi, c'est la vie.
Le matin, après avoir conduit les enfants à l'école, je suis allé passer une quarantaine de minutes à la plage: marche, nage, jogging. C'est en ce moment que j'ai vécu la méditation que je viens de livrer. Suis-je sincère? Pas si sûr. Je suis un littéraire, cela me laisse moi-même pantois. De retour à la maison, j'ai suivi l'élimination humiliante du FC Bayern 4-0 face au Real de Madrid sur son propre terrain. Vanité des vanités... Un jour comme les autres, mais spécial quand même.
Le meilleur cadeau du jour est signé Ibangu et Mukawa: ils ont réussi à leur test d'anglais du jour sans une seule faute. Congratulations!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire