20 sept. 2015

La semaine du 13 au 19.9 en RDC

En RDC, la semaine du  13 au 19 septembre 2015 a été marquée par la révocation spectaculaire d'un ministre de la république et d'un conseiller spécial du président. Ces destitutions interviennent à la suite d'un courrier adressé à l'autorité morale de la MP (majorité présidentielle), signé par le G7 (groupe de 7 chefs de partis) réclamant des clarifications à propos de la tenue des prochaines échéances électorales. Contrairement au mouvement "Kabila Désir" de Kin Kie Mulumba ou à certains slogans encourageant le "glissement", le G7 tient un discours proche de l'opposition en insistant sur des thèmes comme: respect de la Constitution, tenue des élections présidentielles et législatives, pas de troisième mandat, pas de glissement, ajournement des élections de gouverneurs et consorts. Dans la foulée, des sénateurs, députés nationaux et ministres proches du G7 ont de gré ou de force déposé leurs démissions; d'autres ont résisté et sont restés, profilant à l'horizon un nouveau paysage politique. Le camp de l'opposition reçoit du renfort quoiqu'il ne soit pas sûr que le G7 adhérera à leur mouvement. La MP devra se reconstituer en fonction de nouvelles donnes. Selon qu'on s'informe d'un côté ou d'un autre, on obtient des informations très diverses. Je viens de lire que le gouvernement va nommer des hauts-commissaires pour diriger les provinces issues de la dernière réforme. N'étant pas au pays, n'appartenant à aucune formation politique, il m'est difficile de me prononcer sur la pertinence de ces dispositions. Je me dis toujours que les Congolais sont un peuple qui a l'expérience des crises, et s'en sortira tant bien que mal. Le compromis et le dialogue sont des voies de solution et de sortie de crise. Le dialogue entrepris par la présidence de la république n'a pas été reçu ni compris de la même façon par tous les partis. L'Udps s'étant retiré du processus, le dialogue a pris un coup de frein et s'est en quelque sorte enlisé, ouvrant la voie à des spéculations qui vont dans tous les sens. 
C'est ici que le littéraire, non le politologue, trouve la matière de sa réflexion intellectuelle, entrevoit le cheminement de l'imaginaire. Les scénarios possibles de coalition et d'actions sont nombreux. Peu importent les intentions des uns et des autres, seule compte le positionnement dans la grille d'interprétation. Comme dans un jeu d'échec, les pions-acteurs se dévoilent progressivement, au fur et à mesure des mouvements des adversaires. J'ai déjà ma petite idée, mais le devoir de discrétion me conseille d'arrêter là mes visions. La magie de l'imaginaire veut que l'imprévisible fasse aussi partie du pré-dit et du pré-vu.

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