Je n'aime pas la politique parce que je ne comprends pas toujours sa logique. C'est cela mon problème. La seule chose que j'en sais se résume à la raison du plus fort qui impose sa loi. Hélas lorsque je lui accorde le bénéfice du doute, elle (la politique) me sert d'autres preuves de son illogisme. Et notre pays ne fait pas exception. Je suis en train de me demander ce qui s'y passe en ce moment. Pendant que la rhétorique officielle, forte de ses succès en termes de modernité, annonce plusieurs élections à venir, elle prend le soin de dire qu'il n'y a pas d'argent pour les organiser. Y aura-t-il élections? Y aura pas? La question reste ouverte. La simple bonne volonté ne suffit pas, il y a des impératifs incontournables.
Un dialogue a été entamé afin d'amener les esprits à des élections pacifiques - ou pacifiées je ne sais pas le mot juste. L'idée, si j'en comprends bien la logique, est de trouver des compromis pour amorcer les difficiles négociations de l'avenir politique de notre pays, et éviter ainsi des débordements incontrôlables. Différentes institutions décident ceci et cela au nom de la Constitution que d'aucuns sont prêts à amender, s'il le faut, pour permettre une poursuite du régime en place. Certains vous diront que le glissement est la solution à cette impasse devant laquelle on se trouve. Trois années de transition seraient nécessaires. D'autres, les opposants, dénoncent des manoeuvres visant à perpétuer des intérêts de la majorité au pouvoir, à provoquer des désordres et à rendre le pays ingouvernable. En d'autres mots le problème, c'est l'organisation des élections. Cet exercice de démocratie, salutaire ailleurs, comporte malheureusement des dangers de dérapages et des risques de violence dans nos pays. Le spectre du "sang" nous guette à chaque tournant.
La Commission Electorale n'a pas effectué son travail comme attendu. Doit-on la blamer de n'avoir pas organisé les élections des gouverneurs et sénateurs dans les délais convenus? Les élections des gouverneurs en conformité avec le processus de démembrement officialisé depuis quelques mois battent de l'aile. S'achemine-t-on vers leur nomination pure et simple par l'exécutif? Dans tout cela, autorités et juristes ne semblent pas s'accorder sur l'interprétation des textes qui régissent le pays.
C'est vraiment difficile d'être juge et partie. Vue de l'extérieur comme dans mon cas, j'estime que des explications plus claires doivent être fournies pour que le peuple congolais comprenne ce qui se passe réellement. Plutôt que d'appliquer des agendas cachés, les tenants du pouvoir comme les opposants ont intérêt à s'accorder sur la feuille de route qui doit mener vers un transfert pacifique de pouvoirs à tous les niveaux. Plutôt que d'entretenir en permanence des ambiguïtés, il est temps de faire preuve de maturité démocratique en privilégiant le bien public au plus haut point. C'est le cas de se demander à qui finalement profitent ces différents politiques. Au cas où ce ne serait pas au peuple, il y aurait lieu de tout repenser.
Je ne dispose pas d'assez de bagages intellectuels ni d'outils pratiques pour comprendre ce qui se passe chez nous. J'aurais dû être à la fois historien, politologue, juriste, constitutionaliste pour que mes analyses soient crédibles. Que je regrette de n'être qu'un pauvre littéraire! Ce genre d'universitaire méprisable sans pied sur terre qui entend le son des vagues maritimes à travers les murs de sa chambre. Voilà, un intellectuel de chambre.
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