C'est seulement aujourd'hui que je viens d'apprendre la mort du père Etienne Van Egen depuis janvier 2015. Paix à son âme! Aucun de mes liens habituels ne m'a informé de la nouvelle. Je viens par hasard de tomber sur l'éloge funébre que lui a consacré le P. Antoon Verschuur. Quoique écrit en néerlandais, j'ai pu comprendre l'essentiel du message. Un autre pilier de la mission SVD a quitté ce monde dans la discrétion après près de cinquante ans de service à l'église de Kenge.
Pendant mon premier séjour à Kenge I, j'entendais souvent parler du père Etienne, mais je ne l'avais jamais rencontré. C'est plutôt à Kalonda en 1970 que je l'ai vu à l'occasion d'une réunion du conseil presbytéral diocésain. A l'époque, toutes les grandes réunions diocésaines se tenaient à Kalonda. Je n'ai pas tissé de relations particulières avec lui. Il était curé à Bagata, et rien n'a fait que je le connaisse vraiment à cette époque.
Une petite anecdote a circulé à son sujet alors que j'étais au grand séminaire. Deux gendarmes avaient cherché à lui arracher des mains sa mobylette; il a tenu bon jusqu'à ce que des renforts sont arrivés.
Les meilleurs souvenirs que je garde de lui datent plutôt du temps où il était curé-doyen à Kimbau et moi à l'évêché. Il était en congé lors de nos ordinations mais avait confié l'organisation de nos prémices à son vicaire Piotr Antkowiak. Il avait acheté un camion MAN pour désenclaver Kimbau, et a réussi à secourir la population dans sa misère. C'est lors de ses passages à Kenge que j'ai eu à échanger avec lui. Il m'a confié qu'il priait spécialement pour moi, conscient des difficultés auxquelles m'exposait ma charge. Plusieurs années plus tard, j'ai entendu les mêmes propos de la bouche de ma soeur Béatrice. Merci P. Etienne pour tant de bonté et de zèle apostolique.
Le Père Etienne Van Eygen mérite, comme tous les pionniers bâtisseurs de la mission SVD, notre admiration et notre reconnaissance. Bien qu'avec beaucoup de retard, je lui rends volontiers un vibrant hommage. Je le croyais encore en vie, mais le Seigneur l'a ôté bien plus tôt de nos yeux. Qu'importe! Seul compte l'amour du Christ que nous partageons, lequel est éternel.
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