Les migrations massives de ces dernières semaines commencent à diviser les opinions. Certains pays y sont favorables et d'autres farouchement opposés. Des manifestations pour et contre ont lieu à trabers l'Europe. L'Allemagne serait prête à accueillir jusqu'à 800 000 étrangers pendant que d'autres pays servent d'escale. De nombreuses questions se posent à ce niveau.
1. Qu'est-ce qui justifie l'accueil chaleureux réservés à ces migrants qui viennent massivement de Syrie, d'Iraq, d'Afghanistan, d'Erythrée ou de Kurdistan? Les plus positifs, naïfs et crédules, soutiennent qu'il s'agit de raisons humanitaires; d'autres insistent sur des rentrées économiques; d'autres encore y voient un renforcement des liens entre pays riches et pays pauvres. Une cacophonie terrible. Il y a un peu de tout cela. Depuis le printemps arabe s'opère un profond changement géopolitique en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Accueillir des réfugiés, en signe de bonne volonté, ouvre la porte à d'autres bénéfices sur l'échiquier international. Français, Allemands, Hollandais peuvent aisément gérer ou absorber ces migrants en vertu de leur ouverture au pluralisme ethnique et culturel. L'attitude des pays européens face à ce phénomène dépend beaucoup de leur passé et de leurs intérêts actuels. Le passé colonialiste est également déterminant. Pendant que la coalition occidentale continue de bombarder l'EI, la Russie vient de larguer le plus grand
sous-marin du monde et son arsenal militaire sur la Méditerranée pour secourir ses amis "syriens". La tension monte, les opinions divergent de plus en plus.
2. Quels dangers les pays d'accueil courent-ils? Les Hongrois durcissent le ton et les conditions d'octroi de documents de passage. Des marches anti-migrations ont lieu wn Pologne, en Slovaquie et en République tchèque. Les Polonais, catholiques en majorité, refusent une invasion islamique, y voyant une menace à peine voilée de terrorisme. Quitte à se faire traiter de racistes ou de xénophobes. Tous ces pays ont en commun d'avoir appartenu à l'ancien bloc communiste; ces pays de l'Est disposent de moins de ressources et de structures d'accueil que leurs partenaires de l'Ouest. Ils luttent encore pour leur intégration à l'Union Européenne, n'ayant pas encore totalement équilibré les conséquences de leur adhésion à cette union. La répartition proposée par Junker ou l'axe France-Allemagne ne leur convient pas, car leurs propres problèmes sociaux demeurent non résolus en termes de taux de chomage, de niveau de vie, du développement de leurs infrastructures économiques et sociales.
Plutôt que de laisser entrer les étrangers en Europe, il serait mieux de les aider chez eux. De nombreux ONG amassent des millions en dollars et des biens à cette fin, pour aider la population dans son milieu naturel. Donc, au lieu de les "déraciner" de leur patrie, de les "acculturer", mieux vaudrait assainir leur milieu d'origine, éradiquer les causes de l'émigration (guerre, privation, infrastructures, etc.). Le pays d'accueil craint de devenir étranger à lui-même, d'altérer son identité, ses us et coutumes, sa culture et son mode de vie.
Un collègue allemand vient de me rappeler une réflexion déjà entendue. La densité démographique va changer fondamentalement vu que les Européens contrôlent les naissances alors que les étrangers ont des familles nombreuses. Dans cinquante ans, la population de l'Allemagne sera à majorité d'origine étrangère: turque ou arabe; celle de la France à majorité arabe et noire. A cette allure, ils craignent de voir l'Islam devenir la première religion dans ces pays.
Plutôt que de laisser entrer les étrangers en Europe, il serait mieux de les aider chez eux. De nombreux ONG amassent des millions en dollars et des biens à cette fin, pour aider la population dans son milieu naturel. Donc, au lieu de les "déraciner" de leur patrie, de les "acculturer", mieux vaudrait assainir leur milieu d'origine, éradiquer les causes de l'émigration (guerre, privation, infrastructures, etc.). Le pays d'accueil craint de devenir étranger à lui-même, d'altérer son identité, ses us et coutumes, sa culture et son mode de vie.
Un collègue allemand vient de me rappeler une réflexion déjà entendue. La densité démographique va changer fondamentalement vu que les Européens contrôlent les naissances alors que les étrangers ont des familles nombreuses. Dans cinquante ans, la population de l'Allemagne sera à majorité d'origine étrangère: turque ou arabe; celle de la France à majorité arabe et noire. A cette allure, ils craignent de voir l'Islam devenir la première religion dans ces pays.
3. Quelqu'un comme moi qui ai passé plusieurs années en dehors de mon pays natal, ne peut que vivement saluer un tel mouvement d'accueil et un tel élan de générosité. Je privilégie le bien rendu, la bonne action, à l'intérêt personnel immédiat. Quoi de plus noble que d'accueillir des personnes dont la vie est menacée par la guerre, la pauvreté, le désarroi! Quoi de plus beau que d'offrir un toît et de rendre le sourire à un enfant-orphelin qui a assisté à l'assassinat de ses parents! Quoi de plus merveilleux que de redonner l'espoir à une femme ou à une personne âgée qui a tout perdu à la suite de désastreux conflits!
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