C'est avec un plaisir immense que j'ai pris connaissance de cet article de Sami Tchak, écrivain, essayiste, philososphe et critique littéraire sur Tchicaya U Tam'si. Tout ce qui touche à Tchicaya U Tam'si m'intéresse au plus haut point, parce que c'est l'auteur auquel j'avais il y a bientôt vingt-ans consacré mon premier travail significatif. Je peux prétendre, sans me tromper, que j'ai une assez bonne connaissance de ce fascinant et fabuleux poète et romancier congolais.
En 2005 à la foire du livre de Point-à-Pitre, Guadeloupe, j'ai eu l'occasion de côtoyer Henri Lopes et René Depestre qui par ailleurs était mon voisin de palier. Les deux écrivains étaient très proches de l'auteur du Mauvais sang pour livrer des témoignages édifiants à son sujet. Point commun: ils ont tous à divers titres travaillé à l'UNESCO. Pendant nos entretiens autour d'un café, j'ai fait en sorte que le nom de Tchicaya soit évoqué. Ils m'ont confié quelques anecdotes. Lopes a révélé que Tchicaya avait l'habitude de répéter une phrase du genre: "J'avais déjà dit cela il y a plusieurs années, mais personne ne m'a cru à l'époque." Depestre quant à lui m'a confié avoir poussé Tchicaya à publier son oeuvre romanesque: "Gérald, tu dois te mettre au roman, car le roman est plus accessible au public que la poésie." Ce mouvement a été observé chez beaucoup d'écrivains pour qui l'écriture poétique constitue un passage presque obligé vers le récit narratif fragmentaire (nouvelle) ou amplifié (roman).
Les cancrelats, Les méduses ou les orties de la mer et Les phalènes constituent l'histoire du Congo telle que réécrite par l'illustre poète congolais dans sa mission de voyant et d'éveilleur de conscience. Tchicaya n'est pas mort: son coeur continue de nous parler. Dans ma thèse, j'avais aussi ajouté un quatrième roman: Ces fruits si doux de l'arbre à pain. Point de contradiction car ma perspective était davantage mythopoétique ainsi que j'aime à la rappeler. Comme quoi, ceci explique cela.
Les cancrelats, Les méduses ou les orties de la mer et Les phalènes constituent l'histoire du Congo telle que réécrite par l'illustre poète congolais dans sa mission de voyant et d'éveilleur de conscience. Tchicaya n'est pas mort: son coeur continue de nous parler. Dans ma thèse, j'avais aussi ajouté un quatrième roman: Ces fruits si doux de l'arbre à pain. Point de contradiction car ma perspective était davantage mythopoétique ainsi que j'aime à la rappeler. Comme quoi, ceci explique cela.
Je ne peux que saluer la publication par Boniface Mongo Mboussa de cette précieuse trilogie romanesque. J'ai hâte de la lire car ma propre pratique littéraire est fondamentalement marquée par le nom de la Petit Feuille qui relate l'histoire de son pays.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire