12 avril 2017. S'il avait vécu jusqu'à ce jour, La Tortue Le Père aurait eu 62 ans ce jour. Dieu l'a cependant voulu autrement. Que dire? Aurais-je déjá épuisé tout mon discours sur lui au point de chercher ce dont je dois parler? Non, en vérité je pourrais écrire s'il le fallait un livre sur ses aventures, les unes plus déconcertantes que les autres. En juin 78, lui et moi nous étions inscrits depuis Mayidi pour présenter le jury de philosophie à la FTCK. Mais la veille des examens, nous avions reçu une lettre de l'abbé Makolo nous interdisant d'y partciper parce que, selon lui, nous n'avions pas respecté la procédure hiérarchique. Alors pour Faustin, cet abandon fut perçu dans son humour comme une hécatombe qu'il a nommée Mutshatsha, en rapport avec la guerre du Shaba de l'époque. Il se racontait à l'époque que les forces armées zaïroises auraient fui les combats à cette localité du Shaba. Il entendait donc dire par là que nous sommes rentrés bredouilles, abandonnant à l'ennemi nos chars et armes de combat. Tel est un épisode de notre vie commune!
L'Homme avait une conception singulière de la vie. Non seulement il prétendait mourir à ses quarante-cinq ans, il croyait dur comme fer dans les soins naturels hérités de nos ancêtres, enrichis d'un peu de science occidentale. Guérisseur, homéopathe, prophète ou diseur de vérité par moment: "Ce qu'on ne sait pas, c'est parfois terrible", aimait-il répéter. Ou encore une de ses phrases insolites: "Moi marié? Polygame." Allez-y comprendre. Ca aussi c'était lui. Un humoriste original et un bétiseur sans pareil à ses moments d'inspiration ou d'idiotie. Eh oui, il fallait bien l'aimer pour comprendre ses excentricités. Une chose que je retiens de lui: la fidélité dans l'amitié. Par-delà tempêtes et vagues, nous sommes demeurés amis tout le temps que Dieu nous a accordé de passer ensemble. Et nous en avons beaucoup vécu ensemble.
L'Homme avait une conception singulière de la vie. Non seulement il prétendait mourir à ses quarante-cinq ans, il croyait dur comme fer dans les soins naturels hérités de nos ancêtres, enrichis d'un peu de science occidentale. Guérisseur, homéopathe, prophète ou diseur de vérité par moment: "Ce qu'on ne sait pas, c'est parfois terrible", aimait-il répéter. Ou encore une de ses phrases insolites: "Moi marié? Polygame." Allez-y comprendre. Ca aussi c'était lui. Un humoriste original et un bétiseur sans pareil à ses moments d'inspiration ou d'idiotie. Eh oui, il fallait bien l'aimer pour comprendre ses excentricités. Une chose que je retiens de lui: la fidélité dans l'amitié. Par-delà tempêtes et vagues, nous sommes demeurés amis tout le temps que Dieu nous a accordé de passer ensemble. Et nous en avons beaucoup vécu ensemble.
On ne saurait resumer notre vie en si peu de lignes. Faustin n'est plus parmi nous mais son souvenir demeure vivant dans mon coeur. Merci L'Homme de Dima Lumbu mboka ezanga témoin, comme tu aimais bien dire pour m'avoir donné l'occasion de te connaitre mieux que d'autres. Merci pour tous les secrets que nous avons partagés et qui le demeureront par respect pour toi. Six ans depuis que tu es parti ne sont rien en comparaison avec l'amitié que nous avons entretenue. Repose dans la paix du Royaume Céleste carissimo!
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