9 avril 2017. La semaine s'annonce très dure et difficile pour tout le monde. Il y aura des morts, qu'on se le dise, et c'est inévitable. L'histoire d'un peuple s'écrit en lettres de sang, m'a-t-on toujours dit. Mais une question se pose: vaut-il vraiment la peine de sacrifier sa vie en ce moment-ci? A moins de suivre l'exemple de Jésus-Christ dont la passion a été lue ce matin, et qui se commomérera spécialement le vendredi saint.
Les politiciens, comme je l'ai toujours soutenu, ne servent que leurs propres intérêts au nom du peuple; mais le bien du peuple n'est pas leur préoccupation. Eux d'abord, les autres après. Ils s'arrangent pour se servir par des jeux de trahison interne pour se partager le gâteau national. Quand aux électeurs appelés le peuple, ils n'ont qu'à se satisfaire de leurs rêves de progrès.
Mon ancien prof de philosophie politique, Justin Phoba, avait raison lorsqu'il soutenait que l'exercice de la politique consistait à "créer de nouveaux espoirs." Ce projet vers l'avenir fascine les sujets du despote. Le petit peuple se meurt dans l'illusion d'un lendemain meilleur. Illusion? Oui, hélas. Aujourd'hui tout le monde croit que l'alternance apportera du progrès: les routes délabrées deviendront praticables, l'eau et l'électricite redeviendront disponibles vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les écoles réhabilitées seront accessibles aux enfants, les soins de santé s'amélioreront à leur avantage. Illusion? Cela fait cinq décennies que j'attends cette amélioration des conditions de vie, sans succès. Cela n'arrivera jamais, malheureusement.
Mon ancien prof de philosophie politique, Justin Phoba, avait raison lorsqu'il soutenait que l'exercice de la politique consistait à "créer de nouveaux espoirs." Ce projet vers l'avenir fascine les sujets du despote. Le petit peuple se meurt dans l'illusion d'un lendemain meilleur. Illusion? Oui, hélas. Aujourd'hui tout le monde croit que l'alternance apportera du progrès: les routes délabrées deviendront praticables, l'eau et l'électricite redeviendront disponibles vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les écoles réhabilitées seront accessibles aux enfants, les soins de santé s'amélioreront à leur avantage. Illusion? Cela fait cinq décennies que j'attends cette amélioration des conditions de vie, sans succès. Cela n'arrivera jamais, malheureusement.
Suis-je pessimiste? Que non, réaliste plutôt. Ma conscience de littéraire m'amène à cette bouleversante conclusion que je ne souhaite pas du tout. J'observe l'évolution politique depuis mon enfance, depuis le temps de Kasavubu. J'ai vu Mobutu, en juillet 66, soit quelques mois à peine après son coup d'état. Je ne connais aucun véritable nationaliste dans la classe politique de notre pays. C'est tous des bourgeois capitalistes qui n'ont de regard que pour leur égoïste enrichissement, quitte à trahir les aspirations de leurs électeurs ou à torpiller tout effort de démocratisation du pays. Les gouvernements se succèdent sans relâche, mais sans aucun impact sur la vie quotidienne de nos frères et soeurs. Tous se plaignent, souffrent, le niveau de vie se dégrade. Les inégalités sociales s'accentuent, les riches s'enrichissent avec la complicité du système, des mercenaires étrangers et nationaux de tous genres pillent les ressources naturelles et minerales du pays, des sociétés écrans polluent partout pour loger les milliards acquis de ces pillages systématiques. Les gens au pays racontent que l'économie dégringole, le dollar se vend à 1400 FC alors que les fonctionnaires sont payés au taux de 950 FC. Qui empoche la différence? Un ami a fait la remarque suivante: "Les maîtres du système bien sûr. Et crois-moi, les choses ne peuvent pas changer, puisque le temps qui passe leur permet de piller davantage le pays." Comme j'aurais souhaité voir mon pays se développer comme d'autres, plutôt que de s'enliser dans la boue où il s'enfonce tous les jours. Tout se complique au lieu de se simplifier. Aucun schéma ne tient. Voyons ce qui se passera demain, car c'est décisif.
Ouvrons l'oeil, observons attentivement ce qui se passe! Politique, politique, mani pulite!
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