Pamphlet.
Oui, je crois que nous nous comportons en véritables naïfs, en gros enfants sans méninges. Je ne m'explique simplement pas les impasses dans lesquelles nos politiciens nous enfoncent. Naïfs nous sommes parce que nous avalons tout ce que nos maîtres nous apprennent et imposent comme vérités et espoirs. Naïfs nous sommes en croyant que nous aurons un lendemain meilleur alors que rien ne le présage. Naïfs par notre obséquiosité car nous les prédisposons à des attitudes de domination.
Oui, je crois que nous nous comportons en véritables naïfs, en gros enfants sans méninges. Je ne m'explique simplement pas les impasses dans lesquelles nos politiciens nous enfoncent. Naïfs nous sommes parce que nous avalons tout ce que nos maîtres nous apprennent et imposent comme vérités et espoirs. Naïfs nous sommes en croyant que nous aurons un lendemain meilleur alors que rien ne le présage. Naïfs par notre obséquiosité car nous les prédisposons à des attitudes de domination.
Nous Africains, on dirait, sommes les seuls peuples heureux lorsque nous sommes opprimés, colonisés, matés, exploités, injustement traités comme des esclaves, des sous-hommes. Nous adorons les Blancs, nos maîtres sans lesquels nous ne serions rien. Nous nous façonnons sur le modèle nous imposé par nos dominateurs mués en partenaires depuis la dé-colonisation. Nous sommes fascinés devant le génie des Belges qui ont maîtrisé un Congo quatre-vingt-huit fois plus vaste que leur pays alors que nous éprouvons toutes les difficultés pour garder nos frontières loin des convoitises des étrangers. Nous évoquons la grandeur de la France ou du Royaume Uni pour nous avoir imposé un impérialisme universel. Nous attendons des Etats-Unis et de la Chine qu'ils construisent nos ponts et routes, qu'ils équipent nos hôpitaux, qu'ils exploitent et commercialisent nos matières premières contre des miettes perçues par quelques traîtres corrompus. Le pire est que nous ne nous rendons même pas compte de nos échecs à cause d'une myopie viscérale.
Le maître a forgé pour nous la stature à atteindre, et au-delà de laquelle il nous est impossible de nous développer. Notre naïveté va encore plus loin, lorsque nous imitons le modèle colonial pour vivre notre africanité. Nos échecs en termes de démocratie, de gestion de nos ressources, de développement durable, d'éducation ou de santé se justifient parce que, naïfs, nous nous nourrissons d'illusions. Sur une note plus optimiste, je soutiens qu'il est temps d'être nous-mêmes, de croire en nous-mêmes, de prendre responsablement en main les leviers de notre destin.
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