25 janvier, 3h15. Je vois une photo de Placide que je reconnais immédiatement publiée sur Facebook par Evariste Pini-Pini. Et je lis le douloureux message qui l'accompagne. L'abbé Pulushi est mort hier à Kinshasa. Paix à son âme!
J'ai connu Placide Pulushi Gaphugi au grand séminaire de Mayidi en octobre 1976 alors qu'il commençait sa formation philosophique. Il me suivait d'une année. Un gars calme, posé, genre retiré et réservé, mais chaleureux une fois qu'on l'approche. Solide spirituellement, intelligent et serviable, Placide était de bonne compagnie. C'est lui qui m'a appris que l'eau s'appelait "mamba" en indoubil (Indu-Bill), une langue jadis utilisée par les jeunes en marge de la société. J'ai retenu cette anecdote parce que pour moi "mamba" n'avait rien à voir avec cette langue forgée de tournures déroutantes à souhait. Remarquable par sa chevelure bien stylisée, Placide était un footballeur particulier: disposant d'une coriace masse physique, il courait très vite et produisait des feintes inimitables. Certains amis l'appelaient Munganji à l'époque. Un bon copain quoi!
Après son ordination en 1984 comme prêtre d'Idiofa, je l'ai revu du temps où il dirigeait le service du développement. L'une ou l'autre fois à Kenge, Kikwit et Kinshasa. Les échos disaient de lui un travailleur assidu et un organisateur efficace et responsable. Je dois avouer avoir reçu relativement peu de nouvelles le concernant à travers nos amis communs. Ce prêtre discret a servi l'église de Dieu à la mesure de ses talents et dons. Que le Seigneur lui accorde la couronne de ses élus!
Je m'unis volontiers à la douleur de sa famille biologique et spirituelle. Placide, kwenda mbote na bwala na Mfumu Nzambi. Amen!
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