19 janv. 2017

Démocratie en Gambie

Que de suspens! 22 ans ont fait que Monsieur le Président a tellement pris goût au pouvoir qu'il a tenté tout pour y rester même après avoir été lamentablement battu aux élections. Inconcevable ailleurs mais scénario possible en Afrique. Un véritable clown se jouant de l'esprit de ses compatriotes. Contestation des résultats suivie d'un recours à la Cour constitutionnelle acquise a sa cause mais incapable de tirer les choses au clair. Proclamation de l'état d'urgence. Tout a été mis en œuvre pour empêcher la prestation de serment du Président issu des urnes. Des pressions ont été exercées à tous les niveaux - militaire, diplomatique, politique - pour amener cet autocrate invétéré à céder le pouvoir. Devrait-on vraiment en arriver là pour obtenir l'alternance voulue par le souverain primaire? Seule la folie de grandeur peut justifier de tels comportements insensés. Vouloir s'éterniser au pouvoir comme s'il n'existait aucune autre activité  qui soit louable relève d'un exécrable machiavélisme. Imposer de force sa volonté sur le sort d'un pays démontre la flagrante inadéquation de notre continent au système  démocratique moderne. Nos dictateurs qui, dans le but de garder le pouvoir, changent les constitutions de leurs pays, qui neutralisent, intimident et terrorisent leurs concitoyens par leurs appareils de sécurité ou de police, donnent une image ridicule de notre continent. Qu'importe pour eux?

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