Si on observe attentivement les résolutions de l'accord, il paraît évident que la transition ne change rien à la donne de la vie politique au pays. Une sorte de statu quo. Du moins c'est ce que je perçois et crois. Il y a en réalité beaucoup plus de problèmes à résoudre que de solutions proposées. Plus de désaccords qur d'accords. Comment la "transition issue de cet accord" fonctionnera-t-elle concrètement? Quelles sont les attributions des différents organes de la République impliqués dans la gestion de cette transition? Il va de soi que toutes les institutions étant fin mandat - présidence, parlement, sénat, gouverneurs, etc. -, le vrai problème qui se pose consiste en la façon dont les élections vont s'organiser. On est dans un flou institutionnel chaotique, une situation vraiment inédite, et pratiquement inadministrable sans frictions ni conflits. Je crains que rien d'essentiel ne soit résolu.
Les pêcheurs en eau trouble se frottent les mains. Je vois mal toutes ces élections dont l'abbé Malumalu, si ma mémoire est bonne, avait pourtant esquissé les dates et une sorte de feuille de route, se tenir dans le délai d'une année. Pourquoi ce schéma n'a-t-il pas été suivi? Comment en sommes-nous arrivés là? La CENI très contestée par l'Opposition a-t-elle encore le monopole de cette organisation, si elle n'est pas réformée? La Cour suprême de justice possède une crédibilité tout aussi décriée par l'Opposition. Les provinces récemment créées, presque toutes gérées par la MP, ont-elles la logistique nécessaire pour assurer ces élections du moment que certaines ne disposent même pas d'une infrastructure adéquate? Toutes les institutions du pays sont comme en veilleuse, estropiées de légitimité du moment que les délais électoraux n'ont pas été respectés. Il faudrait restructurer toutes ces institutions au cas où les textes ne délimiteraient pas clairement les attributions et responsabilités de chaque organe. Un imbroglio total pourrait événtuellement mener au chaos.
Une chose est importante: les évêques ont réussi à "construire des ponts", à apaiser les esprits, à neutraliser la férocité impitoyable des forces du pouvoir et l'intransigence radicale des opposants. J'ai entendu un partisan de la MP critiquer cette démarche comme partisane, politiquement motivée et plus proche de l'opposition; il a traité la Cenco comme le Rassemblement d'un club politique; il a même insulté le Cardinal pour sa déclaration. Bref le genre de débordements dont personne n'a besoin en ce temps où les efforts des Congolais sont tournés vers un passage pacifique de témoin et une alternance sans bain de sang.
C'est fini le temps de la pensée unique: si nous nous proclamons démocrates, nous devons écouter ce que soutiennent les autres qui ne partagent pas notre sensibilité, et réconcilier nos idées. C'est, hélas, tellement difficile dans notre univers politique africain que j'en conclus que la démocratie nous demeure étrangère. Nous Africains la jouons comme une comédie forcée plutôt que nous ne la pratiquons comme un système de gouvernement. J'arrête là, j'insinue beaucoup de sous-propos, je me pose trop de questions, et cela n'est semble-t-il pas du goût de tous. C'est mon blog, j'y exprime librement ma pensée.
Les pêcheurs en eau trouble se frottent les mains. Je vois mal toutes ces élections dont l'abbé Malumalu, si ma mémoire est bonne, avait pourtant esquissé les dates et une sorte de feuille de route, se tenir dans le délai d'une année. Pourquoi ce schéma n'a-t-il pas été suivi? Comment en sommes-nous arrivés là? La CENI très contestée par l'Opposition a-t-elle encore le monopole de cette organisation, si elle n'est pas réformée? La Cour suprême de justice possède une crédibilité tout aussi décriée par l'Opposition. Les provinces récemment créées, presque toutes gérées par la MP, ont-elles la logistique nécessaire pour assurer ces élections du moment que certaines ne disposent même pas d'une infrastructure adéquate? Toutes les institutions du pays sont comme en veilleuse, estropiées de légitimité du moment que les délais électoraux n'ont pas été respectés. Il faudrait restructurer toutes ces institutions au cas où les textes ne délimiteraient pas clairement les attributions et responsabilités de chaque organe. Un imbroglio total pourrait événtuellement mener au chaos.
Une chose est importante: les évêques ont réussi à "construire des ponts", à apaiser les esprits, à neutraliser la férocité impitoyable des forces du pouvoir et l'intransigence radicale des opposants. J'ai entendu un partisan de la MP critiquer cette démarche comme partisane, politiquement motivée et plus proche de l'opposition; il a traité la Cenco comme le Rassemblement d'un club politique; il a même insulté le Cardinal pour sa déclaration. Bref le genre de débordements dont personne n'a besoin en ce temps où les efforts des Congolais sont tournés vers un passage pacifique de témoin et une alternance sans bain de sang.
C'est fini le temps de la pensée unique: si nous nous proclamons démocrates, nous devons écouter ce que soutiennent les autres qui ne partagent pas notre sensibilité, et réconcilier nos idées. C'est, hélas, tellement difficile dans notre univers politique africain que j'en conclus que la démocratie nous demeure étrangère. Nous Africains la jouons comme une comédie forcée plutôt que nous ne la pratiquons comme un système de gouvernement. J'arrête là, j'insinue beaucoup de sous-propos, je me pose trop de questions, et cela n'est semble-t-il pas du goût de tous. C'est mon blog, j'y exprime librement ma pensée.
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