Voilà un adage très souvent utilisé dans les émissions-vidéos de notre compatriote, Fabien Kusuanika. Tout spectateur ou auditeur régulier de TV Tshangu connaît cette phrase pour l'avoir entendue plusieurs fois. "Tala na nseke, tala na masa" ou encore "Tala na zamba, tala na mayi". Tradutore traditore. "Tala ku tseki tala ku mamba" est intraduisible. Expression typique du terroir, elle garde son essence sapientielle intacte car elle exprime une sagesse séculaire vécue par le peuple suku. Et chaque fois que le journaliste F Kusuanika dans ses interventions en frangala, cet apophtegme demeure magique, pertinent et instructif.
Appel à la prudence, au jugement critique, à l'évaluation équilibrée. Le journaliste opère en conformité avec un patrimoine culturel bien déterminé. Cet adage que tout locuteur suku-yaka-kongo comprend aisément rappelle l'histoire et la vie sociales de leur peuple, les migrations guerrières, les chasses aux lions ou buffles. Avez-vous déjà entendu parler d'un chasseur de fauves qui se pétrifie ou s'arbrifie à l'approche du fauve blessé de ses flèches ou balles? Kusuanika dit ne jamais traiter d'un sujet ou d'une information dont il ne détienne les preuves. A son honneur si cela se révèle vrai!
Vision, sens d'avenir, retour en arrière, passé et présent, vision globale, aperçu exhaustif, pré-vision, sagesse futuriste, considération objective, etc. sont contenus dans cette parémie qui retrace si bien le paysage géographique de nos peuples: un peuple se définit par ses terres et ses eaux (forêts, montagnes). Références incontournables d'identité!
"Bongolo meso, mwene" dit-on de l'autre côté de la terre kongo. Autant de signes de sagesse qui appellent à l'intelligence de son univers et de son environnement, à l'analyse profonde des faits et dits des hommes. J'aime bien entendre ce genre de condensé moral et politique, cet appel à la lucidité critique. De ce point de vue, l'usage de l'interlangue frangalaise que prône notre compatriote, sans que je partage forcément tous ses points de vue, lui mérite respect et honneur. Le mélange de langues fait en quelque sorte partie de notre culture en mutation.
Poussant la réflexion sur un plan idéologique, il faudrait reconnaître dans ce précepte une prise de position très forte et sans ambiguïté. Tout en reniant le colonialisme linguistique, par l'usage du frangala, Kusuanika fait preuve de liberté d'esprit, d'autonomie intellectuelle et d'identité globale. En se situant sur le terrain du mixage pragmatique, il se définit en marge du discours assimilationniste et aliénant qui a longtemps empêché l'intellectuel africain de profiter de son propre patrimoine culturel. Il s'inscrit ainsi dans la tradition de la narration où le proverbe joue le rôle de catalyseur et de vecteur d'argumentation. Etc., etc, etc.
Vision, sens d'avenir, retour en arrière, passé et présent, vision globale, aperçu exhaustif, pré-vision, sagesse futuriste, considération objective, etc. sont contenus dans cette parémie qui retrace si bien le paysage géographique de nos peuples: un peuple se définit par ses terres et ses eaux (forêts, montagnes). Références incontournables d'identité!
"Bongolo meso, mwene" dit-on de l'autre côté de la terre kongo. Autant de signes de sagesse qui appellent à l'intelligence de son univers et de son environnement, à l'analyse profonde des faits et dits des hommes. J'aime bien entendre ce genre de condensé moral et politique, cet appel à la lucidité critique. De ce point de vue, l'usage de l'interlangue frangalaise que prône notre compatriote, sans que je partage forcément tous ses points de vue, lui mérite respect et honneur. Le mélange de langues fait en quelque sorte partie de notre culture en mutation.
Poussant la réflexion sur un plan idéologique, il faudrait reconnaître dans ce précepte une prise de position très forte et sans ambiguïté. Tout en reniant le colonialisme linguistique, par l'usage du frangala, Kusuanika fait preuve de liberté d'esprit, d'autonomie intellectuelle et d'identité globale. En se situant sur le terrain du mixage pragmatique, il se définit en marge du discours assimilationniste et aliénant qui a longtemps empêché l'intellectuel africain de profiter de son propre patrimoine culturel. Il s'inscrit ainsi dans la tradition de la narration où le proverbe joue le rôle de catalyseur et de vecteur d'argumentation. Etc., etc, etc.
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