La souffrance est devenue une chanson chez nous en Afrique. Même dans les pays qu'on nous présente comme modèles, la pauvreté est palpable. La précarité est ahurissante. On ne vit pas, on survit. Des gens prospères jadis ont vu au fil des années leurs propriétés usurpées, leurs biens extorqués et leurs êtres humiliés. Les nouveaux riches qui trahissent et pillent les ressources de leurs pays creusent impitoyablement les tombes de leurs compatriotes. Le pouvoir en place, plus préoccupé de politique et d'enrichissement personnel, se montre incapable de redresser la barre, de répondre aux problèmes réels des populations. Comment en serait-il autrement? Quelqu'un qui est arrivé au sommet de la montagne par la trahison et la corruption demeurera à jamais un traître et un corrompu; il ne saura jamais instaurer la justice ni combattre la corruption. Tant que nous attendrons les directives et les aides des étrangers, nous n'aurons aucune chance de nous en sortir.
Les nôtres souffrent. Pénurie alimentaire, manque d'infrastructures médicales et productives, précarité économique, misère sociale, insalubrité, insécurité, corruption, gabegie, népotisme et autres fléaux, etc. tuent nos pays. La personne censée les éradiquer est elle-même corruptrice et corrompue. Elle compromet l'intégrité territoriale comme les richesses, détourne les biens communs au profit de sa famille, clients et amis, lorsqu'elle ne signe pas d'obscurs contrats qui la maintiennent au pouvoir. Nous souffrons tous de ces impasses et cul-de-sac, ceux de l'extérieur comme ceux de l'intérieur. Nous nous sentons trahis, solidaires de la souffrance endurée par les nôtres.
Africains, ouvrons les yeux, soyons vigilants, car les générations futures ne nous pardonneront jamais nos erreurs. Défendons notre terre et cultivons la paix entre nous. Ensemble combattons la misère en disant NON à tous les traîtres et prédateurs d'où qu'ils viennent.
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