9 déc. 2014

Noël dans deux semaines

C'est l'euphorie. Euphorie non pas pour célébrer la naissance du Fils de Dieu, mais pour bénéficier de quelques cadeaux liés à cette fête qui coïncide avec la fin de l'année civile. Cette euphorie est présente un peu partout. Certaines familles se permettent de fabuleuses dépenses en renouvelant leur garde-robe et les effets éléctro-ménagers, en repeignant la maison, en changeant les rideaux et les embrasses, en redécorant l'intérieur. D'autres excellent dans les plaisirs du boire et du manger: le bon vin et la bonne chair. La dinde de Noël est achetée en même temps que les guirlandes qui vont sublimer l'espace de la concession familiale. Et la robe dernier cri, les griffes de la mode, la veste ou le costume de la plus grande maison de couture ainsi que d'autres tralalala vont orner le décors familial. C'est Noël.
La messe de minuit ou du matin, on y pense à peine. Toute l'attention est prise par les choses du monde, les choses matérielles. On pense plus au paraître, on pense plus à impressionner le voisin afin de le rendre jaloux des biens qu'on étale avec un malicieux plaisir. Dans la recherche éffreinée des biens et des cadeaux, cette période est propice aux vols de tout genre. Ce que les gens ne peuvent s'acheter mais dont ils ont absolument besoin, ils  l'acquièrent par des moyens malhonnêtes ou le volent simplement. Combien de fois dirais-je, que l'on ne connait jamais complètement l'origine des biens qui sont ostensiblement exposés à la vue des passants et des amis. Et surtout, il ne faut jamais oser s'en enquérir. Ce serait crime de lèse-majesté.
Bref, une euphorie matérialiste et eudoniste qui n'a rien de spirituel. D'aucuns vous diront que Noël est davantage une fête commerciale, mondaine et culturelle. Temps idéal pour faire du business et du shopping. Des entreprises s'ouvrent juste pour le temps de Noël, réussissent à écouler leurs produits et atteignent aisément leur chiffre d'affaires annuel. Ce n'est pas un défi extraordinaire. 
Noël se fête en famille, entendu chez soi. C'est normal. Pour les Barbadiens, c'est normal que des frères, soeurs et autres parents reviennent des Etats-Unis, d'Angleterre ou du Canada, pour fêter Noël ici. La question qui leur vient naturellement  à l'esprit: "Et toi, tu voyages/ ne voyages pas?", oubliant que je viens d'un pays très lointain. Et comme si cela ne suffisait pas: "Est-ce que vous fêtez Noël chez vous? Quels sont les plats ou produits spéciaux de Noël dans votre pays? Nous on a le conkies, le sorel, etc. " En général, je donne à de telles questions des réponses qui viennent spontanément en tête, selon l'ambiance du moment.

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