Ce sera connu probablement demain. Des voix se sont levées pour déclarer cette élection "non crédible" et non fiable. Le monde entier a vu l'homme: Nkurunziza à bicyclette, sa femme à pied, complètement relaxe. Lorsque je l'ai vu dans la queue attendant son tour, j'étais émerveillé par sa tenue de sportif et sa façon "relaxe" de se tenir. Un dirigeant très simple dans son maintien et ses attitudes. De quoi forger quand même une image positive? Je me suis dit: à quoi peut-il bien penser en ce moment où sa très probable réélection est contestée par le monde entier? Poussant ma réflexion plus loin, je me suis dit qu'il serait réélu, mais la commission électorale s'arrangerait pour lui accorder un score décent du genre 55%. Je me suis aussi dit: voilà un homme qui tient tête à toutes les pressions internes et externes pour se maintenir à la tête de son pays. Qu'on l'accepte ou non, il a la majorité de son ethnie derrière lui quoiqu'il soit issu des parents hutu-tutsi. Et l'ethnie dans son cas est celle avec laquelle il s'identifie.
Attendons voir comme je dis toujours. Comment apaisera-t-il les tensions que son troisième mandat a suscitées? Comment fera-t-il reconnaître son pouvoir dans les quartiers et régions qui lui résistent ou lui sont hostiles? En d'autres mots, comment le Burundi se portera-t-il après cette incroyable brèche dans son parcours démocratique? J'ai déjà soutenu, et je le répète, M. Nkurunziza présidera aux destins du Burundi par défi. Le problème sera de savoir si le peuple le suivra.
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