Il y a beaucoup de personnes qui vivent en situation irrégulière soit sans le savoir soit par négligence. Il y a quelques années je devais envoyer de l'argent à une proche parente vivant à l'étranger. Son mari avait préféré se présenter comme le bénéficiaire de l'envoi parce que son épouse n'avait pas de pièces en règle. Trois années plus tard, la situation est la même. C'est que la dame, n'ayant toujours jamais rien obtenu ni régularisé son état, continue de vivre dans la clandestinité. Aucun papier, aucun document d'identité. Et apparemment, rien n'a été entrepris pour que les choses changent.
1. Inconscience. Comment une personne peut-elle vivre dans ces conditions? En fait, toute la vie est limitée. A l'étranger, c'est encore plus critique car une fois surprise elle risque une expulsion immédiate. Comment vivre des années sans avoir à recourir à ses pièces d'identité? Plus profonde encore est la question. Quel genre de vie cette personne mène-t-elle lorsqu'elle ne peut sortir de chez elle, lorsqu'elle ne peut recevoir du courrier sous son nom, lorsqu'elle est constamment obligée d'éviter la police et autres agents de l'ordre qui exigeraient ses documents officiels. Pourquoi n'a-t-elle jamais fait l'effort de vivre normalement comme les autres? Pour une mère de famille, c'est irresponsable de mettre sa vie en danger ou en situation difficile.
2. Instabilité. Une femme sans documents se laisse à la merci de son mari qui, à la rigueur, pourrait abuser de la situation. Comme personne, à force de cacher son identité, elle se met dans un état permanent d'instabilité et dans une dangereuse illégalité. Comme destinée à une fatidique fatalité, elle ne saura jamais travailler, ni jouir d'un quelconque statut professionnel. Alors qu'elle n'a jamais commis de crime que je sache, ma parente vit en clandestinité et ne saurait apporter à son ménage sa contribution financière. Son mari, beau parleur et baratineur, s'en sort plutot grandi et fort, car il peut contrôler tous les mouvements de son épouse. Il peut la mâter sans se préoccuper d'éventuelles conséquences légales étant donné qu'elle n'osera jamais l'accuser de peur de s'exposer elle-même. Il tire avantage que la situation perdure et n'aide pas à l'améliorer. Une personne clandestine ne pourra jamais évoluer ni s'épanouir dans sa vie, tellement elle est plongée dans les arcanes de l'immédiateté. Une véritable candidate aux églises du réveil qui promettent l'obtention des papiers.
3. Clandestinité. La clandestinité des immigrés, quoiqu'elle soit une stratégie de survie parmi d'autres, constitue en soi une prison voulue, choisie, subie ou imposée. Dans l'histoire, elle est reconnue comme un moment de préparation pour une révolution politique ou sociale. On entre en clandestinité afin d'échapper à la surveillance des autorités, afin de cacher les complots subversifs par lesquels le groupe entend mener son action. Si les choses tournent bien, le succès est garanti; mais souvent, ces genres de coups bas sont étouffés dans l'oeuf. On se retranche momentanément du monde pour y revenir en force. Une retraite stratégique en quelque sorte. Tel n'est pas le cas de ma parente dont la vie se limite aux quatre murs des appartements qu'elle occupe avec les siens. Je ne saurais que l'inviter à rentrer dans l'ordre, la légalité et à jouir de tous ses droits à défaut de retourner sans fanfares ni trompettes au pays natal. Mieux vaut vivre en toute liberté que clandestin dans une prison dorée.
1. Inconscience. Comment une personne peut-elle vivre dans ces conditions? En fait, toute la vie est limitée. A l'étranger, c'est encore plus critique car une fois surprise elle risque une expulsion immédiate. Comment vivre des années sans avoir à recourir à ses pièces d'identité? Plus profonde encore est la question. Quel genre de vie cette personne mène-t-elle lorsqu'elle ne peut sortir de chez elle, lorsqu'elle ne peut recevoir du courrier sous son nom, lorsqu'elle est constamment obligée d'éviter la police et autres agents de l'ordre qui exigeraient ses documents officiels. Pourquoi n'a-t-elle jamais fait l'effort de vivre normalement comme les autres? Pour une mère de famille, c'est irresponsable de mettre sa vie en danger ou en situation difficile.
2. Instabilité. Une femme sans documents se laisse à la merci de son mari qui, à la rigueur, pourrait abuser de la situation. Comme personne, à force de cacher son identité, elle se met dans un état permanent d'instabilité et dans une dangereuse illégalité. Comme destinée à une fatidique fatalité, elle ne saura jamais travailler, ni jouir d'un quelconque statut professionnel. Alors qu'elle n'a jamais commis de crime que je sache, ma parente vit en clandestinité et ne saurait apporter à son ménage sa contribution financière. Son mari, beau parleur et baratineur, s'en sort plutot grandi et fort, car il peut contrôler tous les mouvements de son épouse. Il peut la mâter sans se préoccuper d'éventuelles conséquences légales étant donné qu'elle n'osera jamais l'accuser de peur de s'exposer elle-même. Il tire avantage que la situation perdure et n'aide pas à l'améliorer. Une personne clandestine ne pourra jamais évoluer ni s'épanouir dans sa vie, tellement elle est plongée dans les arcanes de l'immédiateté. Une véritable candidate aux églises du réveil qui promettent l'obtention des papiers.
3. Clandestinité. La clandestinité des immigrés, quoiqu'elle soit une stratégie de survie parmi d'autres, constitue en soi une prison voulue, choisie, subie ou imposée. Dans l'histoire, elle est reconnue comme un moment de préparation pour une révolution politique ou sociale. On entre en clandestinité afin d'échapper à la surveillance des autorités, afin de cacher les complots subversifs par lesquels le groupe entend mener son action. Si les choses tournent bien, le succès est garanti; mais souvent, ces genres de coups bas sont étouffés dans l'oeuf. On se retranche momentanément du monde pour y revenir en force. Une retraite stratégique en quelque sorte. Tel n'est pas le cas de ma parente dont la vie se limite aux quatre murs des appartements qu'elle occupe avec les siens. Je ne saurais que l'inviter à rentrer dans l'ordre, la légalité et à jouir de tous ses droits à défaut de retourner sans fanfares ni trompettes au pays natal. Mieux vaut vivre en toute liberté que clandestin dans une prison dorée.
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