16 juil. 2015

Un tremblement de terre de magnitude 5,7

12.30 ce jeudi 16 juillet 2015. Je me trouve dans mon bureau depuis 10 heures. Je viens d'avoir une conversation sur Skype avec le père Séraphin Kiosi: on a parlé des fleurs de cactus comme à notre accoutumée. Il m'a aidé à éplucher un thème dont je parle très peu: la pauvreté. Ce thème est complexe et difficile à traiter lorsqu'on n'est pas économiste; son point de vue m'a ouvert des pistes de réflexion; je l'en remercie. Il m'a parlé d'Amadou Kourouma qu'il a été écouter à Lomé sur les enfants engagés dans les guerres tribales. Je n'y avais pas pensé. Le reste a tourné autour de nos salades sans vinaigrette.  Peu après notre conversation, je voulais me remettre au boulot quand mon portable a sonné: "Because of a earth tremor please come and collect your children". C''est la colonie de vacances où se trouvent les jumeaux qui m'a appelé. J'ai eu juste le temps d'alerter mon assistante administrative pour m'enquérir d'un éventuel dossier urgent: celle-ci a confirmé le tremblement alors que personnellement je n'ai rien senti. Je parie que la terre a tremblé pendant que je parlais avec Séraphin. Moins de quinze minutes plus tard, je suis entré dans l'enceinte de l'église de Nazarene. La centaine d'enfants et leurs instructrices étaient en train de prendre leur déjeuner sur l'esplanade de l'église. Oui, la colonie a décidé de libérer les enfants par crainte des répliques sismiques qui suivent les tremblements. J'apprendrai par la radio que la terre a bougé deux fois: tôt à 5 heures, et vers 7 heures. Je n'ai rien senti. Cela me rappelle l'époque de mon séjour romain, où j'étais toujours le seul à Emmaus à n'avoir senti les secousses sismiques.  Bref la terre a bougé: 5,7 sur l'échelle de Richter, c'est beaucoup bien qu'il n'y ait pas de dégâts. Nous sommes alertés. Il n'y a pas de menace de tsunami, pour l'instant.
De retour à la maison, j'ai reçu de l'université une annonce officielle de notre département des désastres qui a prodigué des conseils et consignes à suivre en cas de catastrophe. Après les préparatifs des ouragans, c'est parti avec les tremblements de terre; c'est la deuxième fois que je vis cela depuis que j'habite la Barbabe. La première, c'était en 2008, ma mémoire est bonne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire